Le policier qui a bousculé Geneviève Legay lui a présenté ses regrets

L’avocat du policier a l’origine des graves blessures de la sexagénaire a transmis un communiqué dans lequel le fonctionnaire estime toutefois n’avoir pas fauté.

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VALERY HACHE via Getty ImagesDes policiers face à une manifestation de soutien à Geneviève Legay, à Nice.

GILETS JAUNES – Il exprime des regrets, mais n’estime pas avoir commis de faute. Samedi 30 mars au soir, Nice Matin a publié un communiqué dans lequel le policier à l’origine de la chute et des blessures de Geneviève Legay, la militante d’Attac grièvement blessée lors d’une charge de police survenue durant l’acte XIX de la mobilisation des gilets jaunes, revient sur l’événement pour la première fois.

Le texte a été transmis au quotidien niçois par l’avocat du fonctionnaire de police, maître Adrien Verrier. Et d’emblée, dans le communiqué, l’homme a une pensée pour celle dont la photographie a fait le tour du monde.

“Mon client tient tout d’abord à exprimer ses plus sincères regrets quant aux conséquences de l’intervention des services de police causées sur la personne de Madame Geneviève Legay et aux blessures qu’elle a subies à cette occasion”, commence donc le texte.

“Aucune infraction pénale”, selon le policier

Mais rapidement, le policier explique qu’il considère avoir agi comme le demandait la situation, sans utiliser d’arme, en respectant les protocoles mis en place dans le cadre d’une charge policière. “Il tient cependant à rappeler qu’il n’a agi que dans le strict respect des ordres donnés par sa hiérarchie lesquels s’inscrivaient dans le cadre d’un rassemblement illégal, après trois sommations faites aux manifestants d’avoir à se disperser, qui leur ont clairement été exprimées et auxquelles ils n’ont pas déférés.”

Dans la suite du document, l’avocat relate la manière dont se sont déroulés les jours qui ont suivi l’événement. Dès le lundi, le policier aurait reconnu face à la justice avoir poussé un individu, dont il pensait alors que c’était un homme. Puis face aux images de vidéosurveillance, il s’est reconnu et a réalisé qui était la femme, donc, qu’il avait poussée, Geneviève Legay.

″À aucun moment il n’a entendu dissimuler ses actes ni l’identité de la personne dont il a été en contact (…) Il n’a donc agi que dans le strict respect des ordres qu’il a reçus et, encore une fois très affecté par les blessures causées à Madame Legay, il n’a pas excédé les attributions qui lui ont été confiées.” Le communiqué s’achève avec maître Adrien Verrier qui explique que son client est à la disposition de la justice pour toute information complémentaire, pour évoquer des faits dans le cade desquels “il n’a commis aucune infraction pénale”.

Source : Huffpost

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