Le match des immunités

Trop forte, la religion covidiste ! Après avoir changé l’eau en vin en transformant une grippe assez banale en calamité mondiale, ses grands prêtres en blouse blanche et ses acolytes médiatiques veulent à présent nous persuader qu’il s’est produit un grand miracle vaccinal : l’immunité procurée par la piqûre serait supérieure à celle prodiguée par la nature. Jusqu’à aujourd’hui, même le plus vaccinolâtre des prélats pasteuriens n’aurait jamais osé soutenir que l’effet protecteur de  la vaccination surpassait  celui de l’infection elle-même. Il était unanimement admis que toutes les maladies infectieuses, covid compris, préservent bien mieux du risque de récidive que l’immunisation préventive offerte par un vaccin, qu’il soit classique ou transgénique. En mobilisant ses aptitudes innées et capacités acquises, le système immunitaire et sa mémoire cellulaire peuvent prémunir d’une ré-infection parfois durant la vie entière, ce qu’aucun vaccin n’a jamais réussi à faire. Il y a quelques mois encore, le Pr Didier Raoult  rappelait qu’une maladie virale  avait toujours mieux protégé que sa parade vaccinale et  il soulignait que dans le cas du covid, l’immunité naturelle était au moins 10 fois supérieure à  celle de l’immunité artificielle. Selon un article récent du Washington Post , pas moins de 15 études de qualité démontrent désormais que la  première bat la deuxième à plate couture.  Ainsi, une étude menée sur 700.000 personnes en Israël indique que les « infectés naturels » sont 27 fois moins susceptibles de retomber malades que les vaccinés. Or, depuis quelques semaines, voici qu’une partie de la communauté scientifique crie au prodige et affirme que les nouveaux vaccins protègent mieux et plus durablement que le développement de la maladie.  Après avoir toujours perdu le match, la technoscience tiendrait enfin sa revanche sur la nature et son intelligence. Délire transhumaniste, quand tu nous tiens !
 
Il n’y a  pourtant pas photo
 
Force est toutefois d’admettre que les virocrates de plateaux télé ne se basent pas sur rien pour hurler à l’exploit : il existe en effet quelques études tendant à montrer que la protection conférée par les injections serait supérieure à celle de l’infection. Il y a notamment cette étude publiée le 21 septembre dans la revue Journal of Infection  et réalisée au CHU de Toulouse, dont les médias  français ont fait grand cas et leurs choux gras. Cette recherche menée sur 8758 soignants indique qu’après leur deuxième dose, aucun individu  vacciné ne présentait de concentration  faible d’anticorps totaux et qu’ils étaient donc tous protégés, au minimum à 89% selon les chercheurs. En revanche, 79% des personnes infectées non vaccinées présentaient un niveau de protection contre une réinfection de seulement 12,4%. Mais  c’est de la théorie tout ça, de la spéculation biostatistique reposant uniquement sur le critère quantitatif des anticorps  mesurés chez les uns et les autres, et non sur le taux réel d’infections symptomatiques observées  dans les deux échantillons ! Dans un article de l’AIMSIB  que je vous conseille vivement de lire, la biologiste Hélène Banoun explique clairement pourquoi l’immunité artificielle se voit trop belle : par rapport aux anticorps vaccinaux, les anticorps naturels sont plus puissants, ont un spectre plus large et sont capables d’évoluer plus efficacement face aux variants. Elle relève en outre que les anticorps neutralisants ne sont probablement pas le bon corrélat à étudier : on en a  trouvé à profusion chez des covidés sévères et dans les pays qui ont vacciné massivement,  il s’avère que les vaccinés sont plus sensibles aux ré-infections que les primo-infectés. Si vous préférez écouter Hélène Banoun, qui est par ailleurs membre du Conseil Scientifique Indépendant mis sur pied par RéinfoCovid, vous pouvez visionner la réunion publique du CSI du 30 septembre en cliquant ici. Elle y expose les bonnes raisons de penser que les ressources du  corps humain confronté au virus entier demeurent certainement supérieures aux réponses  partielles et provisoires suscitées par l’inoculation de l’antigène. Il n’y a pas photo !
 
Et la complexité, sacrebleu ? 
 
Pour résister à l’intox covidiste, je vous suggère également d’acquérir le livre « Les vaccins en question », de la biologiste américaine Pamela Acker. Fraîchement traduit en français par les éditions du C.E.P, cet ouvrage très abordable souligne à  juste titre que l’immunité ne peut se résumer à une question d’anticorps et de lymphocytes.  Le système immunitaire est le plus complexe et le plus protéiforme des systèmes de notre corps. Il se compose non seulement d’organes (dont les précieuses amygdales), mais aussi de tissus spécifiques au sein d’organes appartenant à d’autres systèmes, ainsi que de cellules individuelles capables de migrer dans tout l’organisme. La science vaccinale  est encore loin d’avoir tout compris aux processus immunologiques et c’est arbitrairement qu’elle les a  réduits à une production d’anticorps. Ceux-ci ne sont pas synonymes d’immunité et le lien de causalité n’est même pas formellement établi ! Saviez-vous, par exemple, que des personnes n’ayant pas d’anticorps détectables  ont  eu des réactions graves à la vaccination et aux rappels, signe que leur organisme était suffisamment préparé à la maladie et que leur mémoire immunologique était assez robuste ?  Ou qu’à l’inverse, des personnes bourrées d’anticorps ont non seulement contracté la maladie dont elles  étaient supposées être protégées mais en sont  finalement décédées ? Dans la littérature médicale, il y a de solides preuves que les anticorps à eux seuls sont insuffisants pour signifier une résistance durable à un agent pathogène. Et il y a de nombreux travaux indiquant que l’immunité dépend essentiellement du  fonctionnement du microbiote et des mécanismes épigénétiques liés au mode de vie.  En lisant Pamela Walker (cliquez ici pour arriver sur le site du diffuseur du livre)  vous  réaliserez combien la vaccinologie est réductrice, simplificatrice et ridiculement présomptueuse en se targuant de faire mieux que la nature.  Vous y apprendrez peut-être aussi comment la vaccination peut affaiblir une population et la rendre plus vulnérable aux infections.  Pour cette édition  française, c’est Alexandra Henrion-Caude qui signe la préface.

Et l’immunité croisée, on en reparle ?
 
Mais il n’est pas nécessaire de consulter des ouvrages catalogués comme  antivax  pour se forger une opinion éclairée sur le « match des immunités » : parmi les scientifiques les moins opposés à la vaccination, il y en a encore beaucoup qui ne perdent pas de vue l’évidente supériorité de l’immunité naturelle. Celle-ci a l’avantage supplémentaire qu’elle peut se forger en croisant des virus apparentés et que sa polyvalence lui permet alors de traverser de « nouvelles épidémies » sans être démunie. Dans un article que je vous recommande de lire   malgré sa technicité et ses  a priori pasteuriens, trois chercheurs de l’Institut de recherche en infectiologie de Montpellier expliquent ainsi que le sars-cov-2 ne mérite pas sa réputation d’épouvantail puisque l’immunité croisée est passée par là et que de très larges catégories de la population sont déjà immunisées contre ce « nouveau » coronavirus . Et en constatant que ce dernier perd de sa virulence comme on pouvait s’y attendre, ils lancent ironiquement qu’il eût mieux valu se vacciner contre les tests PCR plutôt que contre le covid ! Pour ceux qui n’ont pas le temps de tout lire, voici le paragraphe qui me paraît utile à retenir : « Pour garder espoir, il faut aussi rappeler la donnée la plus rassurante dans cette terrible pandémie, tellement évidente qu’on l’oublie systématiquement : la protection contre les formes graves est observée dans tous les pays, sans exception, pour une grande majorité de la population, notamment dans la tranche d’âge de 2 à 65 ans environ. Cette protection « naturelle » résulte vraisemblablement d’infections par les coronavirus apparentés au SARS-CoV-2, qui circulent depuis longtemps dans le monde, notamment chez les enfants. Cela répond en passant à la question de la durée de protection contre les formes graves : si on se base sur la rareté de leur survenue entre 2 à 50 ans environ, cela correspond à une durée de protection de plus de 40 ans, incompatible avec des durées de protection courtes chez les personnes immunocompétentes. Cette immunité croisée n’est pas versée au compte de l’immunité collective. Elle est pourtant durablement protectrice contre la maladie Covid-19. »  Vous avez bien lu : les cas graves sont tellement rares chez les moins de 50 ans que l’immunité croisée peut être estimée à quatre décennies minimum !  Côté vaccin, par contre, la protection ne semble pas excéder 6 mois sans piqûres de rappel. Si je compte bien, le match est remporté par la nature sur le score sans appel de 80-1.

Source : Néo Santé

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