Le complotisme c’est quoi ? (analyse)

Depuis quelques temps on parle à tors et à travers de « complotisme ». Ce mot aux origines obscures est défini dans les différents dictionnaires de la langue française mais sans une analyse complète ni de son origine ni de sa définition détaillée.

Le 29 décembre 2020 nous avions déjà publié une étude de Guillaume de Rouville sur le complotisme. Au vu des derniers évènements je crois nécessaire de rappeler de quoi il s’agit.

A suivre à la fin du présent, un article de Eric Zemmour dans Le Figaro, un article de Yves Barraud dans Actu chômage.org et un article de Alain Leduc dans FranceSoir.

Si vous avez eu le courage de me lire jusqu’au bout, quelle est maintenant VOTRE interprétation du mot « Complotiste » ?

Permettez moi de conclure, avec un peu d’humour et sans insulte ni agressivité, par cette phrase :

Le “Mougeon” est le résultat de l’accouplement d’un Mouton avec un Pigeon, mais si vous êtes ici je suis certain que vous ne faites pas parti du troupeau.

La liberté, c’est l’indépendance de la pensée ( Epicète )

La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement ( Rosa Luxemburg )

Quand la liberté d’expression n’existe plus, c’est la liberté de penser que l’on jette en prison  ( Pascal Mourot )

Ronald Guillaumont

Le Penseur de Rodin

Le Génie du Complotisme

Le complotisme présente cinq caractéristiques majeures qui le distinguent de l’anti-complotisme et qui résument tout son génie. Ses caractéristiques, que nous passerons rapidement en revue (partie 1), sont autant d’avantages sur l’anti-complotisme qui nous feront comprendre, par contraste, les limites épistémologiques de ce dernier, ses motivations profondes et ses soubassements idéologiques

1 – Seul le complotisme permet d’appréhender la nature du pouvoir. L’anti-complotisme est une émanation du pouvoir dont la vocation est de le protéger et de lui permettre d’échapper à la compréhension de ceux sur lesquels ce pouvoir s’exerce.

2 – On ne dialogue pas avec le pouvoir : on s’y soumet ou on le combat. Il s’ensuit, naturellement, que les complotistes n’ont plus à chercher les faveurs des anti-complotistes ou de leurs maîtres, ni à s’excuser de penser hors des sentiers battus ou d’émettre des hypothèses de travail audacieuses. Il est temps pour les complotistes de se montrer offensifs et face à l’idéologie du chaos que le pouvoir incarne et projette sur le monde à travers ses relais médiatiques et institutionnels, de présenter le complotisme comme un remède aux pulsions mortifères de l’hydre mondialiste. Le complotisme est un humaniste.

Les 5 avantages du complotisme

1.    Avantage Méthodologique

Tandis que l’anti-complotiste se contente la plupart du temps d’énoncer la thèse (officielle s’entend), le complotiste est contraint de travailler, d’approfondir à la fois la thèse et l’antithèse. Ainsi, le complotiste a une connaissance fine de la version officielle et des arguments de la version opposée. Cela le contraint à chercher et à ausculter plus profondément les faits, à les présenter dans un ordre cohérent et à les soumettre à un examen critique poussé.

Tandis que l’anti-complotiste n’a qu’à répéter la thèse officielle sans avoir besoin de la justifier, le complotiste est obligé de chercher des preuves solides à l’appui de ses propos et finit par acquérir une connaissance bien plus large que celle de l’anti-complotiste qui a borné son champ d’investigation parce qu’il lui suffit de citer une source « prestigieuse » pour gagner la bataille du pouvoir médiatique et la considération de ses pairs.

Que ce soit, par exemple, pour le 11 Septembre ou le réchauffement climatique anthropique, seuls les complotistes appliquent le principe du contradictoire, principe fondamental à la fois pour les journalistes, les historiens et les juges qui devraient examiner méthodiquement et en profondeur les thèses en présence avant de se prononcer sur le fond de l’affaire dont ils s’occupent. L’anti-complotiste ne voit pas l’absurdité de sa position qui consiste à penser que la version officielle est toujours la bonne (comme la raison du plus fort). Ce qui revient à interdire toute alternative, toute contradiction, toute possibilité de remettre en cause la version des faits une fois qu’elle a été estampillée par le sceau officiel et crachée sur les ondes des médias dominants.

L’anti-complotiste confine ainsi le réel dans une forme figée pour les siècles des siècles. Il se comporte comme le gardien d’une prison où les faits récalcitrants sont tenus en joug et passés à tabac, loin du regard des foules, tant que leur volonté d’indépendance et de franchise n’a pas été brisée. Il rééduque et torture les faits qui ne suivent pas ses mots d’ordre ou son catéchisme et ne les relâche dans l’arène publique qu’une fois qu’ils ont perdu leur prétention à dire leur part de vérité. Le complotiste libère les faits cadenassés qui retrouvent tout leur sens caché et leur autonomie, il les rend à l’air libre où se meuvent à leur aise la vérité et le réel.

Le complotiste n’ayant pas droit aux arguments d’autorité (par exemple, l’invocation d’un prétendu « consensus scientifique » des experts sur le réchauffement climatique anthropique) et étant soumis au feu permanent des critiques, il lui faut devenir un orfèvre dans son domaine pour pouvoir contrer un adversaire qui se contente de répéter un message univoque et balaie d’un revers de mains dédaigneux les arguments qu’on lui adresse.

Enfin, le complotiste cherche à donner du sens à ce qui, apparemment, n’en a pas toujours. Il ne se contente pas de laisser l’inexplicable inexpliqué. Si trois immeubles s’effondrent sur eux-mêmes alors que seulement deux ont été percutés par des avions, le complotiste essaie de comprendre ce phénomène étrange en convoquant des causes humaines et physiques qui sont dans l’ordre naturel des choses. Là où l’anti-complotiste, à court d’idée et d’arguments, finira pas se contenter de hausser les épaules, le complotiste, ira chercher des causes humaines (des volontés) si les causes physiques (mécanique des corps et mécanique des fluides) ne sont pas suffisantes.

De son côté, l’anti-complotiste, n’hésitera pas à réinventer les lois de la physique, juste pour l’occasion, afin de s’interdire de penser au-delà de la thèse officielle. Car, s’il devait s’aventurer sur le terrain glissant d’une hypothèse alternative, cela pourrait le conduire à devoir désigner un coupable inattendu, à découvrir un acte humain, voire une entente entre plusieurs personnes conscientes de leurs actes. Ainsi, pour expliquer l’absence de débris d’avion sur le Pentagone ou sur le site de Pennsylvanie en septembre 2001, l’anti-complotiste invoquera la possibilité que les avions se soient gazéifiés (thèse défendue par le très « prestigieux » journal Le Monde), ajoutant de la sorte quelques règles nouvelles aux lois de la thermodynamique. Il ne lui viendrait jamais à l’esprit qu’un mensonge volontaire se cache peut-être derrière l’inexplicable. Dans le même ordre d’idée il en vient à voir, dans les guerres menées par les démocraties occidentales, des événements naturels que ne guident aucune pensée maléfique ni volonté humaine.

Pour résumer les avantages méthodologiques de son approche, on peut dire que le complotiste travaille plus que l’anti-complotiste, connaît mieux son sujet et les arguments des parties en présence, ne se repose pas sur des arguments d’autorité pour avancer ses idées et accumule les éléments de preuve pour justifier ses propos et donner du sens aux événements et aux faits qui se déroulent devant lui.

Ce sont là des raisons qui expliquent que les anti-complotistes ne répondent presque jamais positivement aux offres de dialogue que leur font les complotistes : ils savent, en effet, qu’ils finiront généralement déboités par les arguments de leurs contradicteurs. Pour justifier un tel refus, ils rangent volontiers leurs adversaires sous l’appellation générique et bien commode du « camp de la haine », mettant ainsi entre eux et les complotistes une sorte de cordon sanitaire émotionnel qu’il serait difficile et dangereux pour tout un chacun de rompre impunément. Cette technique de la rhétorique de disqualification utilisée à l’encontre du complotiste, à la quelle vient généralement s’ajouter des menaces et des injures, est le signe que, sur le terrain de la méthode, le complotiste vient bousculer son adversaire dans ses derniers retranchements, lorsque celui-ci est au bord de son propre gouffre intellectuel.

penseur

2.    Avantage Psychologique

Le complotiste n’a ni d’apriori ni de tabou. L’impensable est pour lui toujours pensable. Si le complotiste navigue ainsi volontiers, par méthode et par prudence, dans l’air du soupçon et ne prête sa confiance à quiconque, il traite tout le monde à la même enseigne, les puissants comme les faibles ; il les écoute avec le même degré d’attention, sans chercher à plaire ou à déplaire à leurs susceptibilités respectives. Il veut comprendre et non pas justifier.

De son côté, l’anti-complotiste est enfermé dans le dogme de l’infaillibilité démocratique, ce qui lui interdit automatiquement tout un champ des possibles. Il est psychologiquement incapable d’imaginer que nos dirigeants démocrates puissent faire le mal intentionnellement. C’est bien cet apriori qui, aux yeux des complotistes, rend les anti-complotistes aveugles à la compréhension d’une part importante de notre monde. Et pour le dire plus clairement, les anti-complotistes sont dans l’incapacité de comprendre la nature et les ressorts du pouvoir (nous y reviendrons). Ils ne voient pas que le pouvoir, ontologiquement, est une physique de la contrainte et une métaphysique de la domination.

L’anti-complotiste est tellement engoncé dans cette opinion, qui est pour lui une sorte d’article de foi, qu’il ne pourra jamais concevoir que nos dirigeants puissent, par exemple, en toute connaissance de cause :

(i) empêcher l’utilisation d’un remède peu couteux et efficace contre un virus, cousin de celui de la grippe, afin de favoriser une solution imaginaire et hypothétique (le vaccin) lors d’une pandémie annoncée et voulue, pandémie qui n’est pas tant le résultat d’une incompétence généralisée de nos commis en charge des affaires de l’État, que d’un chaos organisé par ces derniers comme un jeu de rôle mondialiste planétaire ;

(ii) s’allier avec des mouvances terroristes islamistes pour faire tomber des régimes laïques en Lybie et en Syrie en ayant recours à des actes de terrorisme à grande échelle et en organisant le massacre et le gazage de populations entières tout en accusant le camp adverse d’en être responsable. De telles conclusions, iraient au-delà de ses forces psychologiques et l’amèneraient, sans doute, au bord de la crise de nerf et de l’hystérie.

Ainsi, pour l’anti-complotiste, la démocratie occidentale ne peut commettre de crime puisqu’elle ne peut avoir de mauvaises intentions : elle ne tue que par dommages collatéraux, jamais volontairement. Par conséquent, on ne peut lui imputer des crimes de masse, seulement des erreurs circonstancielles et contextuelles qui ont eu de tragiques conséquences humaines inattendues. La culpabilité de la démocratie occidentale ne dépasse jamais celle de l’élève qui aurait pu mieux faire.

Les anti-complotistes ne voient et n’admettent de complots que chez les terroristes musulmans ou les Russes, les Iraniens ou les Chinois, quand cela arrange leurs affaires et conforte leurs représentations du monde binaire (« eux » contre « nous »). Là, en général, aucune preuve tangible n’est exigée, il suffit à l’accusation de désigner les coupables pour emporter la conviction de la foule conformiste des bourgeois cultivés qui ne craignent rien tant que d’émettre des hypothèses et, encore plus, d’avancer des théories qui sortiraient de la vulgate publiée régulièrement dans les gazettes officielles (Le Monde, The Guardian ou le New York Times).

3.    Avantage Conceptuel

Le complotiste offre des outils intellectuels pour appréhender le monde. Il propose des termes (qu’il a ou non construits lui-même) pour désigner des événements, des phénomènes difficiles à cerner ou à concevoir : Mondialisme, Atlantisme, Empire, Opposition Contrôlée, État Profond, Satanisme, Nouvel Ordre Mondial, Injonctions Paradoxales, Dogme de l’Infaillibilité Démocratique, Crimes Médiatiques, Rhétorique de Disqualification, sont autant de concepts outils permettant de sortir de l’hébétude dans laquelle le complexe médiatico-industriel progressiste nous maintient, afin de mieux cerner et comprendre le monde dans lequel nous évoluons.

Le complotiste apprécie la clarté d’un concept là où l’anti-complotiste préfère la confusion, l’absence de sens et de signification, ou le sens inversé de l’absurde : non pas le mystère qui pourrait nous ouvrir la porte d’une transcendance porteuse d’espoir, mais le vide comme explication universelle. L’anti-complotiste ne nous laisse qu’un champ de bataille sémantique chaotique où le néant et l’ambiguïté sont maîtres du réel et de nos neurones.

Empêcher la compréhension du réel et l’émergence des concepts explicatifs est sans doute l’un des objectifs du pouvoir pour demeurer « le pouvoir » et persévérer dans son être. Son crédo est de rester insaisissable, « im-pensable » et impensé, pour n’être point combattu. Un totalitarisme dont on ignorerait l’oppression ne susciterait sans doute pas d’opposition autre que contrôlée. C’est tout le génie de la démocratie représentative, instrument privilégié de l’oligarchie occidentale, que de nous empêcher d’établir clairement des liens de causalité entre des décisions humaines de quelques-uns et la longue chaîne des malheurs des peuples.

4.    Avantage Moral

Le complotiste a un avantage moral immense par rapport à l’anti-complotiste parce qu’il doit montrer plus de courage et affronter les difficiles conséquences sociales de ses propos. Tandis que l’anti-complotiste, en bon conformiste adorateur de la normalité sociale, ne fait que relayer et répéter les paroles de l’évangile médiatico-politique qui lui est servi quotidiennement, le complotiste sait qu’il aura contre lui les puissants et la masse des bourgeois cultivés qui peuplent les cercles mondains des multiples socialités auxquelles la vie nous invite tous à participer.

Le complotiste prend constamment des risques dans sa vie professionnelle et privée pour simplement émettre des doutes et proposer des explications alternatives : on ne compte plus le nombre de complotistes débarqués de leur poste pour avoir avancé quelques hypothèses dérangeantes sur le 11 Septembre, l’implication des démocraties occidentales dans le terrorisme islamique ou la responsabilité du CO2 dans le réchauffement climatique anthropique. Si le courage ne donne pas raison, il a une valeur intrinsèque qui distingue nettement le complotiste du bourgeois cultivé conformiste qui fait office d’adversaire.

Le complotiste ose nommer le mal, il ose désigner les puissants et les puissances qui sont derrière ces manifestations humaines : il ne se contente pas, comme les professionnels de la révolte, d’attaquer des abstractions (par exemple, le capitalisme), il confronte des pouvoirs concrets (dont la somme des liens et des alliances fait et révèle le pouvoir dans toute sa puissance et ses nuisances) et nomme les responsables. Pour le 11 Septembre, il désignera volontiers le petit groupe de néoconservateurs comme responsables ou au moins complices des attentats ; il en fera le portrait détaillé en égrenant leur CV et leurs méfaits avérés. Concernant l’hystérie sanitaire mondialiste déclenchée au printemps 2020, il n’hésitera pas à pointer du doigt le rôle de Bill Gates et des dirigeants de l’OMS, de certaines firmes pharmaceutiques (comme Gilead) ou de certains médias (comme BFMTV en France) dans le déclenchement de cette expérience orwellienne à l’échelle mondiale.

L’anti-complotiste, lorsqu’il dénonce, est plutôt dans la délation puisqu’il désigne à la vindicte médiatique et judiciaire, à la censure et aux poursuites pénales, les lanceurs d’alertes qui n’ont en général que leur plume pour se défendre. L’anti-complotiste utilise volontiers la menace et l’intimidation pour faire taire ceux qui s’aventurent hors des sentiers battus et rebattus : la rhétorique de disqualification et l’hystérie émotionnelle sont ses outils préférés.

Ainsi, tandis que le complotiste dénonce les puissants et se met volontairement dans leur ligne de mire, l’anti-complotiste établi des listes d’opposants isolés à exécuter en place publique sans leur donner la parole. Il y a du Cyrano de Bergerac chez le complotiste : s’il n’a, bien évidemment, pas toujours raison, il avance empanaché d’indépendance et de franchise et revendique le droit de se tromper.

Les complotistes sont à la fois une dissidence et une résistance. Peut-être même les seuls à s’opposer aux expériences orwelliennes que nos démocraties oligarchiques nous imposent de temps à autres pour éprouver leur puissance : hystérie sanitaire, hystérie réchauffiste, hystérie anti-Trump (qui n’est que le syndrome d’une hystérie contre les souverainistes et les partisans de la diversité des nations), etc. Comme nous le verrons en partie 2, l’anti-complotisme est une hystérie.

5.    Avantage Prédictif

Ce qui frappe, quand on fait le bilan du complotisme sur les deux dernières décennies, c’est l’incroyable capacité de celui-ci à avoir raison, à prédire ce qui va advenir. En analysant avec sérieux et pertinence le présent et le passé récent, le complotisme est capable de mieux appréhender les grandes orientations qui se dessinent devant nous que tous les experts réunis en conclaves officiels.

Sur le 11 septembre, sur la guerre en Irak et en Syrie, sur le réchauffement climatique anthropique, sur le Russiagate et l’affaire ukrainienne aux États-Unis, sur le Covid-19 et sur tant d’autres sujets scientifiques ou géopolitiques, le complotisme engrange les victoires les unes après les autres.

La démonstration de la force prédictive de la pensée complotiste a été particulièrement spectaculaire lors de l’épisode de totalitarisme sanitaire et sécuritaire que nous avons tous vécus au printemps 2020. Aux modèles prédictifs délirants (souvent informatiques) invoqués par les comités « scientifiques » mis en place un peu partout en Occident lors de cette drôle de crise sanitaire qui prévoyaient l’apocalypse tous les matins du monde, les complotistes ont opposé le bon sens, l’analyse cartésienne, le raisonnement et le sang-froid, et ont ainsi pu identifier rapidement des solutions efficaces pourtant décriées par tous les médias dominants tombés volontairement dans une hystérie destinée à faire perdre l’entendement collectif. Le complotiste est parvenu à s’extraire du bruit et de la fureur de l’actualité brouillonne et a eu raison sur toute la ligne : de l’analyse du problème à la proposition d’un remède. N’ayant d’apriori à l’égard de personne, le complotiste a écouté toutes les parties en présence et à pu saisir au vol le réel avant qu’il ne soit confisqué et défiguré par les tortionnaires de l’information qui lui ont substitué la peur comme seul vecteur de la représentation du monde. Nous y reviendrons en détail dans la deuxième partie ou dans un article séparé.

Depuis le début du conflit en Syrie, seuls les complotistes savaient que le Président Bachar el-Assad était soutenu par la grande majorité de son peuple et n’était pas au bord de la déroute, bien que tous les journaux ayant pignon sur rue en Occident annonçaient à longueur de colonnes la fin imminente du « régime sanguinaire ». Concernant le Russiagate et l’implication de clan Obama dans l’espionnage dont la campagne de Trump a fait l’objet en 2016 et 2017, seuls les complotistes ont compris qu’il s’agissait bien d’une tentative de déstabilisation d’un candidat (puis d’un Président) pas assez mondialiste, de la part de l’État profond américain et qu’aucun élément probant ne permettait d’affirmer qu’il était, de près ou de loin, un agent russe (tous les documents récemment déclassifiés confirment cette analyse). Concernant le réchauffement climatique, nous détaillerons dans un papier à venir, les nombreuses victoires épistémologiques emportées de haute lutte contre (i) les prédictions arrogantes et foireuses de « l’unanimité » des scientifiques de la planète et (ii) l’intime conviction d’une opinion publique mondiale chauffée à blanc à l’encontre d’une menace qui n’existe que dans les modèles informatiques délirants des marchands de peur !

Le complotisme est la grande aventure humaine, intellectuelle et politique de notre siècle. Si nous voulons que l’homme perdure dans ses fondamentaux humains, loin des promesses trans-humaniste et technicistes qu’on veut nous imposer sans débat, il est temps d’affirmer ce que nous sommes : un humanisme.

« Le propre du prestige est d’empêcher de voir les choses telles qu’elles sont et de paralyser tous nos jugements. Les foules toujours, les individus le plus souvent, ont besoin, sur tous les sujets, d’opinions toutes faites. Le succès de ces opinions est indépendant de la part de vérité ou d’erreur qu’elles contiennent; il dépend uniquement de leur prestige. »

Psychologie des foules
Gustave Le Bon
1895

Guillaume de Rouville

Source : L’idiot du village

Éric Zemmour: «Le complotisme, ce mot des élites pour disqualifier toute critique»

CHRONIQUE – Il y a une vérité, elle est officielle, et il est interdit de la contester.

Complotisme. C’est le mot qui fâche, qui délégitime, qui tue. Enfin, qui veut tuer. Qui doit tuer. Complotisme est le mot des élites, le mot des bien-pensants, l’arme suprême du politiquement correct lorsqu’il est attaqué, contesté, déconstruit. Le mot qui interdit toute analyse iconoclaste, qui regarde ce qu’il y a derrière le rideau du discours dominant. La frénésie autour du documentaire Hold-Up en est la dernière preuve. Ce documentaire, pourtant, ne mérite ni cet excès d’honneur ni cet excès d’indignité. Trop long, interminable même, il mêle des analyses fouillées, des informations inédites, des témoignages percutants, pour l’englober dans une théorie finaliste: le virus de la Covid-19, fabriqué dans les laboratoires de l’institut Pasteur, avant d’être livré aux Chinois, serait utilisé par les partisans affichés d’un gouvernement mondial (Bill Gates, Jacques Attali, etc.) pour imposer à des populations apeurées la cryptomonnaie, arme suprême du Big Brother de demain.

Lire la suite : Le Figaro

Toute personne intègre devrait être complotiste !

Vendredi, 11 Janvier 2019 12:59

Ce titre interpelle. Dérision, exagération, provocation ? Non, démonstration.  

altNombre de commentateurs et d’éditorialistes qualifient certains Gilets Jaunes de complotistes. Cette accusation disqualifiante dans l’esprit du grand public, touche tous les opposants radicaux au système en place.

Vous élevez un peu trop la voix, vous êtes taxé de complotisme. Vous estimez que des gens cherchent à manipuler l’opinion, vous êtes un complotiste.

Qu’est-ce que recouvre ce mot qui rend infréquentables ceux auxquels on l’attache, qu’on amalgame souvent à d’autres amabilités : fasciste, raciste, conspirationniste, populiste, antisémite…

Le sujet est beaucoup plus ardu qu’il n’y paraît et je vais vous expliquer en quoi.

D’abord, je vous fais une confidence (qui n’en est pas une pour celles et ceux qui me connaissent un peu) : Je me revendique complotiste. Et j’en suis fier ! Je suis probablement une des rares personnes publiques (1) à assumer ce statut que d’aucun considérerait infamant.

Qui aujourd’hui se réclame du complotisme ? Quasiment personne. Et qui accuse-t-on d’en être ? Les infréquentables, la lie de l’ultra droite ou de l’ultra gauche, des gens qu’on ne peut même pas citer, souvent qualifiés de «cerveaux malades», donc forcément blacklistés des médias mainstream.

Pourtant, vous le constaterez dans cette démonstration, tout le monde est complotiste à un moment ou un autre de sa vie. Si je me revendique complotiste, d’autres bien plus recommandables le furent et le sont toujours.

Intéressons-nous dans un premier temps à la définition de cette posture intellectuelle… légitime.

Le complotisme est l’idéologie des individus qui adhèrent et croient à la théorie du complot. Une frange de la population estime que des forces occultes manigancent dans l’ombre (et à la lumière comme nous le verrons) pour diriger le monde et, avant cela, s’emparer des leviers du pouvoir ; des pouvoirs devons-nous écrire. Pouvoirs économiques et politiques, mais aussi médiatiques, culturels, scientifiques, religieux… La quintessence étant de s’arroger le pouvoir d’écrire l’histoire dont se targuent certaines communautés et obédiences.

Le champ d’investigation des analystes complotistes est donc sans limite puisqu’elles se fondent sur l’irrésistible inclinaison de la nature humaine à diriger et dominer ses semblables, en usant souvent de stratagèmes secrets ou de stratégies déclarées aux objectifs parfois illégitimes.

De nos jours, épingler à un individu le qualificatif complotiste revient généralement à l’accuser de paranoïa aiguë, comme si la théorie du complot ne relevait que du seul fantasme.

Toute personne objective sait pourtant que l’histoire de l’Humanité n’est faite que de complots de petite et de grande envergures. Il en est ainsi depuis l’Antiquité.

Complotiste et complotisme sont donc des termes qui visent à disqualifier des adversaires idéologiques qui émettent des analyses alternatives aux thèses défendues par la doxa du système dominant, les médias mainstream, la bien-pensance des élites dirigeantes, en vue d’anesthésier toute contestation de leurs inféodés.

Pour illustrer cette définition, je n’évoquerai pas ici des personnalités épinglées complotistes donc généralement bannies de la sphère publique. Pas du tout ! Pour vous démontrer que tout le monde est complotiste, je me contenterai de citer cinq personnalités qu’on ne peut soupçonner de l’être, et un grand média national.

Entamons notre revue des grands complotistes qui s’ignorent – enfin qu’on ignore – par François Mitterrand lui même.

Celui qui fut Président de la République pendant 14 ans a désigné les USA responsables «d’une guerre à mort avec la France». Rien de moins. Mesurons le poids de ses mots : «La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort». (Source : «Le dernier Mitterrand», livre de Georges-Marc Benamou).

Peut-on trouver citation plus complotiste encore ? Assurément dans la bouche du Président Valéry Giscard d’Estaing qui déclara au Grand Journal de Canal+, le 28 novembre 2011, à propos de la spéculation sur les monnaies et les dettes des états : «Vous savez que tout ça est manipulé. On est complètement manipulés. Vous avez des banques et des officines dont le travail est d’organiser la spéculation en Europe. Elles sont américaines en général. Le matin, elles se disent : Quelle monnaie ou quel pays attaque-t-on ? […]».

Nous rappellerons aux jeunes générations que Valéry Giscard d’Estaing fut également ministre de l’Économie et des Finances sous le Président Pompidou, lui-même banquier d’affaires chez Rothschild avant d’être élu. Son avis est donc des plus éclairés.

Ce vaste complot contre les états et les monnaies est confirmé par un autre Président de la République, François Hollande qui, en janvier 2012, a atteint le summum du complotisme lors de son meeting du Bourget. Souvenez-vous : «Qui est mon adversaire ? Mon véritable adversaire ? Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance !».

Cette déclaration multidiffusée par tous les médias mainstream, toujours prompts à dénoncer les complotistes, est totalement délirante ou totalement exacte. Mais dans un sens comme dans l’autre elle indique que Hollande, futur Président de la République, est 100% complotiste.

Soit il délire en affirmant avoir pour adversaire un spectre comploteur sans nom, sans visage, sans parti… Soit François Hollande admet que la finance internationale gouverne sans que l’on sache qui tire les ficelles. Dans un cas comme dans l’autre, ça transpire le complot. Cela suinte aussi l’escroquerie intellectuelle puisque derrière la finance internationale, il y a des visages et des noms bien connus de tous ceux qui s’intéressent au sujet. Mais dans notre monde, il est plus prudent pour sa sécurité et son avenir professionnel de ne pas accuser ceux qui contrôlent la finance.

On constatera à ce propos qu’aucun Président de la République n’a pris le risque au cours de son mandat de démanteler les complots financiers identifiés.

Pour clore ce sujet, François Hollande s’est lui-même livré à un stratagème très contestable puisque cette diatribe contre la finance internationale a certainement contribué à son élection en 2012. Ou quand le complotisme sert la manipulation d’opinion à des fins électorales.

Peu de temps avant de disparaître, l’ancien Premier ministre Raymond Barre accusait quant à lui d’autres comploteurs auxquels il est plus prudent de s’attaquer en fin de carrière qu’en début. Si vous voyez ce que je veux dire. Ainsi confia-t-il au micro de France Culture, le 1er mars 2007 : «Le lobby juif, pas seulement en ce qui me concerne, est capable de monter des opérations qui sont indignes. Et je tiens à le dire publiquement». Nous ne nous aventurerons pas plus avant sur ce thème qui déchaîne les passions, sur lequel il est préférable une fois encore de ne pas s’appesantir. Ce que fera pourtant Télérama.fr le 9 novembre dernier, en proposant à ses lecteurs un dossier sur le lobby pro-israélien aux USA. «Un document interdit et explosif», précise le site.

On aurait pu s’attendre à la publication d’un tel dossier de la part de complotistes avérés… Ben non ! Il arrive de là où on l’attendait le moins : le groupe Télérama-Le Monde. Il nous confirme, par l’entremise du site Orient XXI dirigé par Alain Gresh et la chaîne Al-Jazira (qui a réalisé l’enquête), qu’un lobby surpuissant agit en faveur des intérêts d’Israël aux USA, au détriment même de ceux des États-Unis.
 
Une enquête qui ne fait qu’enfoncer le clou que d’autres avaient planté avant elle. À l’instar du documentaire réalisé par Marije Meerman sur l’influence de l’AIPAC – American Israel Public Affairs Committee – sur la politique américaine (disponible sur Youtube) ou le reportage d’Estelle Youssouffa et Christophe Obert («Un État palestinien est-il encore possible ?») diffusé sur France2 en 2011, qu’on retrouvera aussi sur Youtube.
 
L’affaire n’est donc pas nouvelle. Ce qui l’est, c’est sa mise en avant sur un média mainstream qui généralement crie au complot et à l’antisémitisme dès qu’un audacieux se risque à aborder ce sujet hyper sensible, pour ne pas dire tabou, celui de l’influence des lobbies juifs aux USA et ailleurs, en France par exemple, qui agissent au profit de l’état d’Israël. Consulter l’article que nous avons consacré à ce sujet : «Télérama ouvertement complotiste mais s’en défend».

Nous concluons avec un autre ex-Président de la République, Nicolas Sarkozy qui déclara le 16 janvier 2009 : «On ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer. Car à travers le monde, les forces de changement sont considérablement plus fortes que les conservatismes et les immobilismes». Ainsi pour Sarkozy, un nouvel ordre mondial s’imposera de gré ou de force – plutôt de force car il n’est pas certain qu’une majorité des habitants de cette planète y soient consentants. Aucune personne ne pourra s’y s’opposer. Voilà qui a le mérite d’être clair : Il est déconseillé d’avoir un avis contraire et plus encore de mener des actions pour le promouvoir.

C’est ainsi que les vrais opposants aux pouvoirs installés et à ceux qui les contrôlent, se trouvent accusés de complotisme, et par extrapolation de fascisme, de conspirationnisme, de populisme, de racisme, d’antisémitisme… Suspicions qui les tiendront éloignés des médias mainstream, totalement blacklistés pour certains d’entre eux. Alors que ceux qui appartiennent au système peuvent se permettre d’être plus complotistes encore sans que cela ne choque, comme nous l’avons vu plus haut.

Finalement, en y réfléchissant bien, tout homme et femme intègre devrait être complotiste, tant il est démontré que, depuis toujours, il est dans la nature humaine de dominer ses semblables au prix de complots et manigances souvent menés au détriment d’une majorité.

Yves Barraud

(1) Dans le sens où mes modestes réalisations (écrites et audiovisuelles) sont produites sous mon identité et suivies par plusieurs milliers de personnes depuis 2004.

Source : Actu chômage.org

De l’urgence d’être complotiste

Publié le 12/02/2021 à 11:00

Lavage de cerveau DR

Auteur(s): FranceSoir A+A

Quand je me suis aperçu que dans ce pays le simple fait de mettre en doute une information qui ne tire sa légitimité que d’être labellisée « parole officielle » et d’être répétée en boucle dans les médias suffisait à faire de vous un complotiste, j’ai pensé que le mieux était encore d’en devenir un pour de bon.

A moins d’être totalement naïf ou d’être prisonnier d’un système qui vous garantit à la fois le confort de la pensée et la position sociale, qui peut en toute honnêteté se convaincre que, par son ampleur planétaire, la situation actuelle ne soulève pas un minimum de questions ? N’est-il pas normal et légitime de se demander :

Pourquoi une maladie infectieuse qui a perdu beaucoup de sa virulence depuis le printemps 2020 est devenue l’unique sujet de préoccupation du gouvernement et des médias dominants, tandis que les ravages collatéraux de cette crise sont systématiquement laissés aux oubliettes ?

Pourquoi les traitements – efficaces – permettant de guérir du covid ont été dénigrés et même interdits, alors qu’en même temps on prétend, en haut lieu, tout faire pour protéger les plus fragiles ? Pourquoi pas une seule fois un ministre ou un médecin de plateau-télé n’a cru bon de donner aux Français des recommandations pour stimuler leurs défenses immunitaires qui sont tout de même le meilleur rempart contre la maladie ?

Pourquoi une solution aussi hasardeuse que la vaccination de masse (aux conséquences sanitaires parfaitement imprévisibles) est promue au rang de solution miracle, au mépris de toutes les mises en garde émanant de nombreux médecins et chercheurs courageux et indépendants ?

Pourquoi enfin toute pensée, toute réflexion qui se se conforme pas au dogme officiel est systématiquement exclue du champ médiatique, quand elle n’est pas purement et simplement criminalisée ?

Je le répète : si le simple fait de poser ces questions, que tout citoyen est en droit et même en devoir de se poser, est un signe de complotisme, alors c’est que l’heure est venue de revendiquer ce terme et d’en assumer les implications. Car outre qu’il pose les questions qui dérangent, le complotiste a fâcheusement tendance à vouloir trouver des explications et à émettre des hypothèses. Certaines, bien sûr, sont farfelues ; mais on ne doit normalement pas craindre cela quand on est en démocratie ! Cela s’appelle le pluralisme ou encore la liberté d’expression. D’autres, par contre, sont frappées au coin du bon sens, n’en déplaise aux experts patentés  qui se sont arrogé le droit de penser à notre place.

Est-il, par exemple, farfelu ou déraisonnable de penser que les élites qui dominent le monde (grands Etats, GAFA, multinationales, puissances financières) font des projets ? Qu’elles font tout ce qui est en leur pouvoir pour donner au monde et aux populations l’orientation la plus favorable à la pérennisation et au renforcement de leur position dominante ? Et que, ce faisant, la défense de leurs intérêts communs les amène à unir leurs forces au sein d’une gouvernance de plus en plus ouvertement mondialisée ? Ne peut-on pas non plus suggérer que la crise sanitaire et la perspective vaccinale qui l’accompagne sont une remarquable occasion pour ces élites ?

Non, décidément, il n’y a rien d’anormal à faire ce genre d’hypothèses ! Je dirais même que c’est un élément indispensable à toute pensée politique désireuse d’éclairer l’avenir. Les chercheurs le savent bien : c’est en s’appuyant à la fois sur l’analyse des faits et sur des hypothèses qu’on parvient, à force de recoupements et de rapprochements, à identifier des causes et à proposer des explications – et des solutions. Et si l’hypothèse est mauvaise, encore faut-il en apporter la preuve, ce qui ne peut se faire qu’au sein d’un débat public véritablement démocratique.

Personnellement (ici je quitte le plan des faits et des hypothèses déductives pour me risquer à une interprétation), je proposerais, en vertu du principe énoncé par Térence selon lequel « rien de ce qui est humain ne m’est étranger », une lecture simple et psychologique de la situation actuelle. L’argent rend fou, nous rappelle l’adage populaire et, de fait, les hyperpuissants dont je parlais plus haut se sont écartés depuis longtemps de la « voie du milieu » chère à Montaigne, celle qui sert de repère à notre humanité commune. A force de vivre dans un sentiment de puissance quasi illimité, à force de ne rencontrer que des alter egos partageant la même vision du monde, à force de ne voir le reste de l’humanité (soit environ les 99,9% restant) que comme des entités mathématiques malléables à merci, il ont peu à peu perdu le sens de l’humain, le sens de la vie. Ils se sont enfermés dans un fantasme hyper-narcissique qui, du fait même de sa puissance, menace aujourd’hui de nous entraîner tous dans la vision totalitaire d’une humanité En (ordre de) Marche, si, comme l’enfant tyrannique qu’on n’ose jamais contredire, ils ne rencontrent pas rapidement l’opposition intransigeante des forces opposées à cette vision profondément nihiliste de l’existence humaine.

Aussi, être complotiste aujourd’hui ce n’est pas selon moi partir en lutte contre telle ou telle classe, contre telle ou telle oligarchie ; c’est, plus modestement, poursuivre le combat qui sévit, depuis la nuit des temps, au sein de la psyché humaine, entre les forces de la vie qui poussent l’individu à aimer, à entretenir, à cultiver le monde commun et celles de la régression qui cherchent à s’accaparer ce même monde au nom de la prétendue liberté d’un moi élevé au rang d’idole, par ignorance de sa vraie nature. C’est un combat contre ce qu’il faut bien appeler une folie prédatrice, folie d’autant plus dangereuse aujourd’hui qu’elle se dissimule sous le masque à la fois rassurant et séduisant de la rationalité et du progrès techniques.

Alors, au lieu de nous soumettre aveuglément à une parole officielle, dont tout nous dit qu’elle est dictée par des intérêts financiers et politiques qui n’ont strictement rien à voir avec le souci du bien commun, osons être des citoyens libres, osons écouter la petite voix intérieure qui nous met en garde et qui, comme le rappelle Rousseau, est notre meilleur guide pour penser et agir. Soyons enfin comme les insurgés néerlandais du 16ème siècle, traités de « gueux » par les partisans de la tyrannie espagnole et qui ont fait de cette insulte un signe de ralliement. Et si l’histoire des Pays-bas ou la pensée de Rousseau ne suffisent pas, songeons pour finir à l’avertissement de Brecht, ce Discours pour la paix de 1952 qu’on lira peut-être un jour comme un des textes fondateurs du « complotisme mondialisé » :

Disons et redisons ce qui a déjà été dit des milliers de fois, de peur qu’on nous reproche de ne pas l’avoir dit assez !

Répétons les mises en garde, même si elles sont déjà comme de la cendre dans notre bouche !

Car l’humanité est sous la menace de guerres en comparaison desquelles les guerres du passé feront figure de coups d’essai insignifiants et nul doute que ces guerres se produiront si ceux qui qui les préparent au vu et au su de tous n’ont pas les mains brisées.*

*Bertolt Brecht, Rede für den Frieden : « Lasst uns das tausendmal Gesagte immer wieder sagen, damit es nicht einmal zu wenig gesagt wurde ! Lasst uns die Warnungen erneuern, und  wenn sie schon wie Asche in unserem Mund sind ! Denn der Menschheit drohen Kriege, gegen welche die vergangenen wie armselige Versuche sind und sie werden kommen ohne jeden Zweifel, wenn denen, die sie in aller Öffentlichkeit vorbereiten, nicht die Hände zerschlagen werden. »

Alain Leduc, universitaire et citoyen

Auteur(s): FranceSoir

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