Le (bon) choix informatique de la Gendarmerie salué par une sénatrice

Capture d'écran de la version d'Ubuntu utilisée dans la gendarmerie, en 2012. Par Dumond.stephane [LGPL, GPLv3, LGPL, LGPL, MPL 1.1, GPL, LGPL, Public domain or CC0], via Wikimedia Commons
Capture d’écran de la version d’Ubuntu utilisée dans la gendarmerie, en 2012. Par Dumond.stephane [LGPL, GPLv3, LGPL, LGPL, MPL 1.1, GPL, LGPL, Public domain or CC0], via Wikimedia Commons

Les compliments sont toujours bons à prendre. Même quand ils sont formulés au détour d’une polémique naissante. La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam (LR, Français établis hors de France), vient ainsi de saluer le choix de la Gendarmerie, qui a opté pour logiciel libre pour son informatique. C’est ce qu’elle indique dans une proposition de résolution déposée ce lundi 16 octobre, demandant la création d’une commission d’enquête sur les contrats cadres passés entre le ministère de la Défense et Microsoft.

La Gendarmerie, un exemple pour les Armées?

Depuis la fin des années 2000, c’est le système d’exploitation libre Linux qui équipe les postes de travail de la Gendarmerie, déjà équipée de la suite bureautique libre Openoffice.org et du navigateur Firefox. Un choix qui a par exemple permis à la Gendarmerie d’être épargnée, au printemps, par le rançongiciel Wannacry. Un bon exemple que la sénatrice souhaiterait voir suivi par le ministère des Armées.

Dans sa proposition de résolution relative à la création d’une commission d’enquête, Joëlle Garriaud-Maylam s’inquiète à propos des contrats cadres passés entre le ministère de la Défense et Microsoft. « En décembre 2016, c’est dans la plus grande discrétion que l’accord-cadre liant le ministère des Armées et Microsoft a été renouvelé pour la période 2017-2021 », note-t-elle.

Un accord qui, pour la sénatrice, pose un certain nombre de questions : absence de mise en concurrence, montant du contrat (non divulgué), manque de transparence, souveraineté numérique, ou encore cybersécurité avec cette entreprise « dont certains logiciels étaient utilisés par la NSA, notamment à des fins d’espionnage ». « Les implications des choix informatiques retenus par le ministère des Armées ne se limitent pas à des aspects techniques et financiers et doivent s’inscrire dans une procédure décisionnelle administrativement et stratégiquement responsable », avertit la sénatrice, qui espère pouvoir rassembler une commission d’enquête de 21 membres pour se pencher sur cet accord…

Gabriel THIERRY.

Source : L’Essor.org

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