L’Algérie interdit les autres drapeaux que le sien dans les manifestations

SIPA_00906465_000099Photo d’illustration © LAHCENE HABIB/SIPA

En proie depuis de longs mois à une massive contestation du peuple algérien dans les rues du pays, le chef d’état-major de l’armée a prévenu ne plus tolérer la présence d’autres drapeaux que “ l’emblème national ” dans les manifestations.

Depuis la démission le 2 avril du président Abdelaziz Bouteflika après de massives manifestations en Algérie, le chef d’état-major le général Gaïd Salah, est devenu l’homme fort du pouvoir algérien. Mais la contestation n’a pas diminué depuis, et le général s’agace de voir brandis d’autres drapeaux que celui de l’Algérie dans les manifestations, rapporte le Figaro.
« Il est inacceptable de manipuler les sentiments et émotions du peuple algérien »

Gaïd Salah a prévenu les manifestants que les forces de l’ordre ne tolèreront plus que d’autres drapeaux que « l’emblème national » apparaissent dans les défilés. Le général dénonce « «la tentative d’infiltrer les marches et de porter d’autres emblèmes que notre emblème national par une infime minorité. Des instructions strictes ont été données aux forces de l’ordre pour une application rigoureuse des lois en vigueur et pour faire face à quiconque tente encore une fois d’affecter les sentiments des Algériens à propos de ce sujet sensible et délicat », a-t-il déclaré.

Alors qu’il n’a pas précisé les mesures qui seront mises en place, le chef d’état-major vise sans le citer le drapeau berbère. Très présent dans les manifestations algériennes, le drapeau amazigh est composé de trois bandes horizontales bleue, jaune et verte et frappé au centre de la lettre Yaz de l’alphabet tinifagh. « L’Algérie ne possède qu’un seul drapeau (…) symbole de (sa) souveraineté (…), de son indépendance, de son intégrité territoriale et de son unité populaire. Il est inacceptable de manipuler les sentiments et émotions du peuple algérien », a insisté le général Gaïd Salah. Si les Algériens manifestent d’abord pour obtenir le départ du pouvoir de tous les fidèles de Bouteflika encore en place, la question de la place de l’identité berbère est un sujet sensible en Algérie.

Source : Valeurs Actuelles

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