La relance en question

relanceLes marcheurs n’ont plus qu’un mot en bouche, le « plan de relance », idée reprise en chœur par les médias. Il semble qu’ils parlent de relance économique du pays mais en regardant la manière dont ils procèdent on peut avoir des doutes.

Pour combattre un mal il est utile sinon nécessaire d’en connaître les causes. D’où nous vient ce mal ? D’une épidémie due à un virus de la famille des coronas comme les affections respiratoires annuelles, rhumes ou grippes. L’origine de la pandémie se situe dans la province de Wuhan au centre Est de la Chine ; les premiers cas seraient apparus mi novembre 2019, le premier cas déclaré le 8 Décembre ; la Chine ne déclarant la pandémie à l’OMS que le 31 Décembre. Il n’y a pas encore si longtemps le moyen le plus efficace d’arrêter une épidémie était le confinement des zones infectées, la quarantaine et les protections individuelles masques et gants.

Au lieu de ces précautions élémentaires mais salvatrices, Les plus hauts responsables de l’état ont laissées les frontières ouvertes, ont déclaré que les masques et autres protections ne servaient à rien, la porte parole de l’Elysée se disant même incapable de mettre correctement un masque, ce qui donne une idée du niveau intellectuel du gouvernement.

La réalité des faits est que ce gouvernement et ses prédécesseur avait détruit les stocks stratégiques de matériels de protection et que pour raisons financières il n’y avait plus en France de laboratoire capable de fabriquer des tests à grande échelle, ceux-ci avait été transférés… en Chine. ! Faute d’être endiguée (frontières ouvertes, absence de moyens de protections élémentaires, absence de tests), la contagion s’est répandue comme une trainée de poudre à partir de foyers multiples, noyant et débordant les services hospitaliers et les EHPADs, causant des dizaines de milliers de morts. Bref l’arrêt brutal de notre économie, n’est pas due à une conjoncture externe imparable, mais bien à une faute gravissime des responsables gouvernementaux : le président Macron et son gouvernement, qui pour couvrir leur impéritie et leur amateurisme n’ont pas hésité à mettre la vie des français, physique et économique, en danger de mort par un grossier mensonge d’état.

Comment ces incapables vont-ils relever le Pays de l’abime où ils l’ont jeté ? Le mot clef, la panacée : le soutien financier d’un coût minimum de 100 milliards. ! Avec quel argent ? L’emprunt : notre dette qui était de 100,4% du PIB en septembre 2019 va atteindre 115% pour 2020. . D’où vient cet argent ? Il ne peut avoir que 3 sources : une subvention de l’UE (on parle de 40 milliards en contrepartie d’une ingérence accrue de l’Europe, et en partie remboursable), un emprunt bancaire sur le marché (remboursable), les dépôts des particuliers, confisqués ou soumis à un prélèvement exceptionnel.

Nous savons déjà que l’aide de l’UE sera négligeable par rapport aux besoins et que nous cotiserons plus que nous ne recevrons : nos gouvernants ont une fois de plus été contre nos intérêts, d’autant que l’aide promise aux entreprises d’un montant de 26 milliards à été abandonnée… ! Mais regardons de plus près la constitution du PIB pour comprendre où doit se porter l’effort financier pour relancer l’économie.

Depuis 2008 les parts des 3 principaux contributeurs sont quasiment inchangées : Agriculture 1.5%, Industrie 17.4%, services 70.6%. Le secteur du tourisme, inclus dans les services représente quant à lui 10% du PIB et 12% des emplois (les fonctionnaires et assimilés, enseignements, hôpitaux, représentent à eux seuls 30% des emplois). Les secteurs ont été touchés de diverses façons par les fautes politiques du gouvernement.

L’agriculture : les seuls réellement touchés sont les maraîchers et les arboriculteurs car non seulement ils ont manqués de main d’œuvre pour les récoltes, mais les débouchés se sont réduits faute de moyens de transport, heureusement ils ont pu compenser les pertes par un commerce de proximité. Ils ont bénéficié aussi de la raréfaction des importations étrangères sur les MIR.

L’industrie : Elle a subie d’une part le manque de personnel consécutif au confinement obligatoire et d’autre part la raréfaction des matières premières et des pièces produites à l’étranger (danger des flux tendus). La politique des grands donneurs d’ordres de sous traiter loin de nos frontières dans les pays à bas salaires a montré ses dangers, quant -à la sous- traitance française elle a vu ses commandes disparaître du fait de l’arrêt de production des grosses usines.

Les services : l’artisanat (qui est le plus gros employeur privé de France) a été touché par le confinement qui l’a empêché de travailler, mais également par le manque d’approvisionnement en pièces de rechange ou en matériel neuf ainsi que par la diminution des commandes.

Les métiers de bouche ont étés touchés de la même manière, la restauration du fait des contraintes physiques à été touchée de plein fouet par les fermetures et les limitations d’accueil provoquant des chutes de chiffre d’affaire drastiques alors que les charges fixes continuaient à courir : beaucoup ne survivrons pas à l’été !

L’intérim, qui représente 3 millions d’emplois dans l’industrie et les services en a déjà vu disparaître 500 000 et sa forte implantation dans le tourisme, les loisirs et la restauration laisse à penser que l’hémorragie n’est pas terminée. Une mauvaise, pour ne pas dire aberrante, gestion du déconfinement et des moyens de protections sont cause d’une reprise de l’épidémie : des foyers apparaissant dans des zones jusqu’à présent indemne..

D’ores et déjà, on prévoit une nouvelle chute du PIB de 14% pour le second trimestre ! Attendons-nous à la rentrée, et j’espère sincèrement me tromper, à une recrudescence de dépôts de bilans, dans les professions artisanales, la restauration et l’industrie de sous traitance ce qui va provoquer une explosion du chômage. A cela risque de s’ajouter une deuxième vague d’épidémie qui entrainera une nouvelle « confination », car apparemment « l’olympe » n’est pas en mesure d’anticiper et se contente d’improviser des « caches misère ». Ce qui est gravissime, c’est que l’incapacité du gouvernement à gérer la crise va ruiner les forces vives du pays, celles qui par leur travail produisent la richesse qui le fait vivre. Nos dirigeants ont faillis car ils n’ont pas assuré la sécurité sanitaire dont ils étaient en charge : C’est la première chose à rétablir, encore faut s’en donner les moyens ! La seconde chose primordiale est de maintenir les emplois, donc les entreprises qui seules créent des emplois créateurs de richesses ; il faut donc protéger le réseau artisanal, les PME et les PMI, qui ne disposent pas d’une trésorerie leur permettant de subsister plus de quelques semaines, et les assureurs (grands collecteurs de fonds) refusent d’assurer les garanties souscrites par leur clients !

Ceux qui vont s’endetter ne feront hélas que retarder l’échéance. Il ne faut pas que l’argent de la relance aille se perdre là où il n’est pas productif. Les fonctions régaliennes de l’état doivent bien sûr être assurées : armée, police, justice, (l’enseignement n’en fait pas partie, d’ailleurs fortement politisé, il n’assume plus son rôle de transmission des connaissances qui est mieux assuré par le secteur privé). Le fonctionnariat « territorial » pléthorique doit être réduit drastiquement, l’Etat qui est en faillite doit réduire son train de vie au minimum, pour montrer l’exemple.

Plutôt que d’augmenter le nombre de sa « clientèle » budgétivore, l’état devrait relancer de grands projets qui donnent du travail au présent et pérennisent l’avenir ; rapatrier les industries stratégiques et protéger nos emplois par des taxes à l’importation : La mondialisation est une escroquerie, dangereuse dans ses effets, qui ne profite qu’à la finance internationale. Pourquoi les GAFA ne payent-ils pas d’impôt, comme les entreprises locales, dans les pays où ils font des bénéfices ?

J’espère de tout cœur et j’ai une relative confiance dans la volonté opiniâtre de tous les créateurs de richesses pour que notre pays sorte de l’ornière profonde où des dirigeants incapables l’ont fait verser. Mais j’ai la plus grande inquiétude quant-aux capacités et à l’honnêteté de ceux qui tiennent les rênes : leur mensonge criminel les a disqualifiés définitivement devant le peuple.

Il semble bien hélas que le soi-disant pacte de relance Européen, ne soit qu’un accord de dupes pour rogner toujours plus nos libertés et nous imposer une politique et des lois « venues d’ailleurs », contraires à nos intérêts nationaux. Préparons nous à une rentrée difficile…

 

Michel ROGER

Source : Volontaires Pour la France

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *