La gendarmerie démantèle un réseau d’escrocs

La cible des escrocs : les véhicules d’une valeur entre 15 000 et 25 000€.  Photo DR

La cible des escrocs : les véhicules d’une valeur entre 15 000 et 25 000€. Photo DR

Un réseau multipliait les escroqueries depuis mars 2013 au préjudice de particuliers vendant leur véhicule sur Le Bon Coin. Il a été démantelé par la brigade de recherche d’Autun.

Gros coup de filet pour la compagnie de gendarmerie d’Autun. Au terme de plusieurs mois d’investigations, la brigade de recherche vient de clôturer une enquête qui a permis de démanteler un trafic de voitures. Les faits remontent en février 2014 quand deux propriétaires, victimes d’escroquerie suite à la mise en vente de leur 4×4 et camping-car sur Le Bon Coin , déposent plainte simultanément à la brigade de Montchanin et de Lucenay-L’Evêque. La technique de l’escroc, issu de la communauté des gens du voyage, est parfaitement rodée. Il se présente au domicile de ses victimes au volant d’une grosse cylindrée, uniquement le week-end. En beau parleur, il prétexte avoir besoin d’un véhicule pour ses activités professionnelles ou pour remplacer celui de son épouse tombée en panne. Bon chic bon genre, l’homme donne pleine confiance au vendeur allant jusqu’à produire un relevé bancaire à la provision très conséquente. La vente se réalise via un simple chèque. Un chèque… en bois.

Dix-neuf victimes

Dès le lundi, l’escroc immatricule le véhicule à son nom, lequel est récupéré par des gens du voyage basés sur le secteur de Villefranche-sur-Saône. À charge pour eux de les revendre et les écouler au sein de leur communauté.

L’enquête, qui a fait l’objet d’une information judiciaire, est alors confiée à la brigade de recherche d’Autun. Elle recense les faits qui remontent au plus loin en mars 2013. « Le travail sur l’escroc portait alors les victimes au nombre de dix-neuf sur les départements 71, 01, 38, 69, 42, 39 » détaille Olivier Gabin, au commandement de la brigade de recherche. Quatre personnes sont impliquées dans le réseau. Fin février 2014, un premier receleur est interpellé à Moulins. S’en suit alors un gros travail de surveillance des campements avec l’appui de l’hélicoptère de Lyon. L’escroc enjôleur est interpellé dans la foulée à Annecy.

Trois sous les verrous

« Des vérifications ont permis de localiser dix véhicules dans la Loire, la Haute-Loire, le Rhône et le Vaucluse » poursuit le major. Une localisation qui aboutit à une vaste opération sur ces départements le 22 mai. Neuf véhicules, en parfait état, sont alors saisis et restitués aux victimes. À l’issue, l’individu en charge de fournir les faux documents est interpellé dans le Maine-et-Loire puis placé en garde à vue. Les deux vendeurs receleurs sont finalement arrêtés par la compagnie d’Autun en juillet dans leur campement de Villefranche-sur-Saône. Non sans le renfort du PSIG d’Ambérieux-en-Bugey (dans l’Ain) et du Peloton d’intervention interrégional de la gendarmerie de Dijon. Un gros dispositif d’environ 45 gendarmes.

Les perquisitions permettent de saisir du numéraire et des documents qui confirment l’implication dans l’escroquerie. « Ce démantèlement a permis de récupérer seize véhicules sur dix-neuf recensés, souligne le major. Deux ont été remis dans le circuit officiel à des gens de bonne foi, le dernier est parti au Maghreb. » Après quatre mises en examen, trois personnes ont été écrouées et seront renvoyées prochainement en jugement.

Source : Le JSL

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