Jugé pour violences : «Je ne voulais pas de mal aux gendarmes»

Justice – Tribunal correctionnel

Un homme, habitant de Saramon, était jugé jeudi, notamment pour avoir visé un gendarme avec son fusil. / Photo DDM illustration Sebastien Lapeyrère
Un homme, habitant de Saramon, était jugé jeudi, notamment pour avoir visé un gendarme avec son fusil. / Photo DDM illustration Sebastien Lapeyrère

«Je suis rentré chez moi, j’ai vu le couteau sur le siège de la voiture. Je me suis dit : j’espère que je n’ai pas fait de mal.» Ce 19 septembre 2011, Bruno G. se rend à l’agence Adecco de l’Isle-Jourdain, saisit la responsable, Delphine B. et la menace de mort avec un couteau, joignant le geste à la parole, puisqu’il approche son couteau du cou de la victime. Éric Dardenne, gérant de la société voisine Formadia, entend des cris et intervient donc… à temps ? «Il avait un regard extrêmement effrayant, était dans un état de colère», a témoigné M.Dardenne, jeudi, devant le tribunal correctionnel d’Auch. L’agresseur lâche sa première victime, non sans lui avoir causé quelques lésions, sans gravité, au cou. Puis se dirige vers M.Dardenne, qui doit se réfugier dans son bureau. «M.G. a alors mis plusieurs coups de couteau dans la porte», témoigne M.Dardenne.

«Il m’a dit de foutre le camp»

C’est à ce moment-là que Bruno G. rentre chez lui, «il se rend compte qu’il a peut-être fait quelque chose de grave, c’est un pétage de plomb, comme il dit», assure son avocate. Il se terre dans sa maison, où les gendarmes le cherchent. «Il m’a dit de foutre le camp et d’aller chercher la morgue, assure l’adjudant qui était sur place. Puis j’ai entendu des coups de feu à l’intérieur de la maison». Bruno G. sort et rentre dans son domicile plusieurs fois, fusil en main. «La deuxième fois, je crois, il s’est approché de moi, et à 6 ou 7 mètres, je l’ai vu commencer à épauler son fusil. J’ai dit ‘gendarmerie, baissez votre arme’ et j’ai tiré dans sa direction sans le toucher. Ça a dû le réveiller», assure l’adjudant. Plus tard, Bruno G. rendra les armes en douceur. «Le gendarme m’a tiré dessus sans sommation, assure de son côté Bruno G. Je ne m’explique pas tout ce que j’ai fait Je ne voulais pas de mal aux gendarmes, je pensais à me tuer. Je buvais beaucoup à l’époque, je ne bois plus du tout.» Le procureur demande notamment un an d’emprisonnement avec un sursis avec mise à l’épreuve. L’avocate, Me Berenguer-Grelet préférant un travail d’intérêt général. Le délibéré sera rendu le 11 juin.

Source : La Dépêche

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *