Juan Branco « demande une expertise psychiatrique » de Benjamin Griveaux

Juan Branco redevient un acteur phare dans la rocambolesque affaire Griveaux : le jeune avocat assurera de nouveau la défense de Piotr Pavlenski, comme il l’a déclaré lui-même, jeudi 5 mars 2020, devant un parterre de journalistes convoqués sur les marches du palais de justice de Paris. Il s’était pourtant retiré de l’affaire après que le bâtonnier de Paris lui avait demandé le 19 février de renoncer à défendre Pavlenski en raison, notamment, de « l’absence de distance » entre l’avocat et les actions de son client.

L’activiste russe, soupçonné d’avoir diffusé des vidéos intimes de Benjamin Griveaux, conduisant à son retrait de l’élection municipale à Paris, compte donc un deuxième défenseur. Yassine Bouzrou, déjà désigné conseil de Pavlenski, s’occupera du volet strictement judiciaire, tandis que son confrère prendra en charge le versant « politique et culturel » du dossier.

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« Syndrome de tartufferie »

Sitôt sa robe noire enfilée, Juan Branco s’est mis au travail. Dans un courrier adressé à la juge d’instruction de l’affaire, dont Le Point a eu connaissance, celui qui ne cache pas son antimacronisme a en effet demandé aux juges de procéder à une expertise psychiatrique et psychologique de Benjamin Griveaux. « Cette expertise apparaît à mon client comme particulièrement nécessaire afin de diagnostiquer un éventuel phénomène de dissociation cognitive présent chez M. Griveaux, et de le différencier éventuellement du plus classique syndrome de tartufferie présent en un certain nombre de décideurs politiques de haut niveau », assène Juan Branco dans sa missive. Une démarche peu classique concernant une victime.

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Piotr Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo ont été mis en examen pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « diffusion sans l’accord de la personne d’un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenues avec son consentement ou par elle-même » le 18 février par un juge d’instruction parisien et placés sous contrôle judiciaire. L’activiste russe a justifié son geste en dénonçant l’« hypocrisie » de l’ancien porte-parole du gouvernement, qui « a utilisé sa famille en se présentant en icône pour tous les pères et maris de Paris », selon lui. Aux experts, si la demande de Branco est acceptée, de déterminer si cette hypocrisie supposée relève de la psychiatrie ou non…

Source : Le Point

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