Jeune tué par un gendarme en Nouvelle-Calédonie : le parquet conclut à la légitime défense

Illustration. La mort de William Decoiré avait déclenché jusqu’en décembre une vague de violences au cours de laquelle une douzaine de gendarmes avaient été blessés.

AFP

L’enquête sur la mort de William Decoiré, un jeune homme de 23 ans, tué fin octobre par un gendarme en Nouvelle-Calédonie, a été classée sans suite.

Le parquet de Nouméa a conclu à la légitime défense dans l’enquête préliminaire sur la mort de William Decoiré, un jeune homme de 23 ans, tué fin octobre par un gendarme lors d’un contrôle.

 

Evadé de prison, condamné à 19 reprises notamment pour vols aggravés et violences avec arme, William Decoiré avait été tué le 29 octobre au Mont-Dore (périphérie de Nouméa) par un tir de gendarme alors qu’il foncait sur un autre gendarme au volant d’une camionnette. Une dizaine de personnes se trouvaient dans le véhicule.

 

«Les éléments recueillis, en particulier les auditions récentes des passagers du fourgon volé, ne remettent pas en cause la réalité de la légitime défense ressortant des déclarations des militaires de la gendarmerie, des constatations et de la reconstitution», a indiqué dans un communiqué le procureur de la République, Alexis Bouroz.

 

Vague de violences après la mort du jeune homme

 

Le jeune homme, touché au thorax, «présentait une alcoolémie importante, outre les traces d’une consommation de cannabis», a également indiqué Alexis Bouroz. Le magistrat a reçu mardi Line Decoiré, la mère de la victime, qui a porté plainte contre X pour homicide volontaire, et son avocat «pour expliquer les motifs du classement sans suite». Madame Decoiré a désormais la possibilité de déposer «une plainte avec constitution de partie civile devant le doyen des juges d’instruction», a précisé le parquet.

 

 

La mort de William Decoiré avait déclenché jusqu’en décembre une vague de violences sur le territoire de la tribu de St-Louis (commune du Mont-Dore), au cours de laquelle une douzaine de gendarmes avaient été blessés : jets de pierre, entrave à la circulation, tirs sur les véhicules et les militaires. Les tensions avaient pris fin après l’interpellation et l’incarcération d’un des meneurs, puis le meurtre d’un autre, Ramon Noraro, au sein de la tribu le 19 décembre lors d’un règlement de compte.

Source :   Leparisien.fr avec AFP

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