Jérôme Grenier, adjoint au maire de Vernon, souhaite devenir spécialiste expert pour la gendarmerie

image_content_23985137_20180725213633Jérôme Grenier, adjoint au maire de Vernon, souhaite devenir spécialiste expert pour la gendarmerie

Gendarmerie. Contrairement à l’information qui circulait depuis plusieurs jours, Jérôme Grenier, adjoint au maire de Vernon, n’a pas encore été nommé lieutenant-colonel comme Alexandre Benalla.

La rumeur circulait depuis quelques jours. Avec l’affaire Benalla, la nouvelle a commencé à prendre de l’ampleur et à frôler la polémique. Moins d’un an après avoir effectué une formation opérationnelle de la réserve territoriale (Fort) de la gendarmerie à Rochefort, dont il est sorti, comme tout réserviste, gendarme adjoint de 2e classe, Jérôme Grenier, proche de Sébastien Lecornu, aurait été recruté comme expert et promu au grade de lieutenant-colonel. Comme un certain Alexandre Benalla, ancien réserviste eurois… Pourtant, hier encore, cette décision n’apparaissait pas au Journal officiel.

Compétences « particulières »

Et pour cause. Selon un officier joint à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), « rien n’est encore fait. Jérôme Grenier a sollicité sa radiation de la réserve opérationnelle de la gendarmerie le 2 juillet. Il a ensuite fait une demande en qualité de spécialiste expert dans le domaine de la communication mais elle n’a pas encore reçu l’agrément de la DGGN ».

Jérôme Grenier, adjoint au maire de Vernon et vice-président de Seine Normandie agglomération (SNA), explique ce choix en raison de son « activité professionnelle et de mes fonctions électives qui m’empêchent d’exercer dans l’Eure et à proximité ». Celui qui est également professeur de sport au lycée Dumézil à Vernon a donc demandé « au commandant de groupement du département de l’Eure (le colonel Cédric Collard, N.D.L.R.) d’être affecté à des missions dites de réserve experte pour effectuer des missions en lien avec les élus locaux (implantation de la police de sécurité du quotidien, conseil sur l’organisation de grands événements), pour le compte de la gendarmerie ».

En parallèle de la réserve opérationnelle et de la réserve citoyenne, la gendarmerie compte donc un troisième vivier, peu connu, même par les militaires d’active, constitué de 70 personnes environ. Elles sont recrutées pour leurs compétences particulières (informaticiens, linguistes, juriste, cadre de sécurité…) pour une mission à durée déterminée, qui exclut néanmoins toute mission opérationnelle. La fin de la mission entraîne, de fait, la perte du grade accordé pour son exercice.

Le colonel Cédric Collard confirme, pour sa part, que Jérôme Grenier n’a effectué « aucune journée sur le terrain depuis sa formation. Il a souhaité valoriser ses compétences différemment. Son parcours a donc été identifié comme pouvant servir au titre d’une mission spécifique relatif à son rôle d’élu et à son métier de professeur de sport ».

Désormais colonel de la réserve citoyenne, Sébastien Lecornu avait, de son côté, assisté à la cérémonie de fin de stage de Jérôme Grenier, le 28 juillet 2017, avec Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale. Interrogé sur le soutien qu’il aurait pu apporter à l’adjoint au maire de Vernon, le cabinet du secrétaire d’État à la Transition écologique indique qu’il « n’a aucune influence sur les procédures ou décisions sur la réserve dans la gendarmerie ».

L’officier de la DGGN précise enfin que la demande de Jérôme Grenier n’a pas encore été étudiée. « En général, la décision est rendue quelques mois après la demande. Mais, elle doit être justifiée par un besoin. Il n’a donc pas encore été nommé à un grade spécifique et n’a pas de statut aujourd’hui. » Pas certain que l’affaire Benalla joue en sa faveur…

Source : Paris Normandie

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