Il insulte les gendarmes et file tout droit en prison

Hurlant au racisme, un jeune Gabonais s’est opposé à un contrôle de gendarmerie, en juillet, à Argenton. Il n’aurait pas dû.

Tribunal correctionnel de Châteauroux

Vous êtes des sales racistes, des bâtards ! Ici, y a plein de Blancs, et vous ne les contrôlez pas, eux ! Ce jeune homme de 23 ans, originaire du Gabon, est en colère. Nous sommes le 1er juillet 2015, en plein centre d’Argenton-sur-Creuse. Quelques minutes avant les faits, les gendarmes sont contactés par une personne qui leur dit que deux jeunes hommes de type africain vendent du cannabis, place de la République. Ils se rendent bien évidemment sur place. Mais le contrôle dégénère ; les insultes se multiplient. Les gendarmes ont néanmoins poursuivi leur travail… avant de déposer plainte.

«  C’est intolérable et inadmissible  »

Lundi, à la barre du tribunal correctionnel, les gendarmes en question ont demandé 300 € de dommages et intérêts. Ils ont été entendus par la présidente du tribunal qui a suivi les réquisitions du procureur. Ce dernier n’a d’ailleurs pas mâché ses mots, parlant de « racisme inversé contre les gendarmes. Ceci est intolérable et inadmissible. » Il a même demandé à ce que le prévenu le plus virulent soit condamné à de la prison ferme. Ce dernier a écopé d’une condamnation de trois mois de prison, dont un avec sursis et une obligation de soins. Voilà. Affaire réglée ? Non.
Car, dans la foulée, le même prévenu a été jugé pour une autre affaire, survenue le 2 décembre 2014, à Velles. La présidente du tribunal a précisé les faits. « Ce jour-là, vous avez eu une panne de voiture, sur l’A20. Les gendarmes sont arrivés, ont procédé à un contrôle de produits stupéfiants qui s’est avéré positif. »
Le procureur a bien entendu fait le rapprochement avec l’affaire précédente, « qui confirme bien le lien de ce monsieur avec les produits stupéfiants ! » La perquisition du domicile du prévenu a permis de découvrir près de 2 grammes de cannabis.
Pour ces faits, il a à nouveau été condamné à trois mois de prison, dont un mois avec sursis, et l’annulation de son permis de conduire pour six mois.

Source : La Nouvelle République

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