Gendarmerie. Un « expert » aux commandes

Le nouveau commandant de la compagnie de gendarmerie, en poste pour quatre ans,...

Le nouveau commandant de la compagnie de gendarmerie, en poste pour quatre ans, fait de la proximité et de la prévention ses maîtres mots.
Yann Marchal, 40 ans, dirige la compagnie de gendarmerie depuis le 1e r août. Ancien de l’IRCGN, les « experts » de la gendarmerie, il retrouve la terre bretonne avec délice et ambition. Sur son bureau, un petit goéland en résine l’a accompagné au gré de ses mutations, histoire de ne pas oublier ses racines bretonnes lorsqu’il était en exil. Le Morbihannais Yann Marchal, 40 ans, a fini par les retrouver, après douze ans loin du pays : « Je suis né à Lorient, mais j’ai fait une partie de mes études à Brest », explique-t-il, trois semaines après sa prise de fonctions qui a démarré sur les chapeaux de roue. Fête du Bruit, ses 32.500 festivaliers, ses défis en matière de sécurité et de prévention, mais aussi, hélas, le décès d’un jeune homme en marge du festival (l’enquête est toujours en cours), auront fait office de baptême du feu. « Cela m’a aussi permis de rencontrer une bonne partie des effectifs (la compagnie compte 83 gendarmes au total, NDLR), et de prendre contact avec les élus, les associatifs, ce qui est un accélérateur de dialogue », détaille le militaire. En prenant la tête de la compagnie de Landerneau, Yann Marchal retrouve le terrain « d’une autre façon » et change radicalement de registre, après neuf années passées au sein de l’Institut de recherches criminelles de la Gendarmerie nationale. Chimiste de formation Quoique diplômé d’un master de droit et stratégie de la sécurité, obtenu à l’école des officiers de la gendarmerie de Melun, le nouveau patron est un scientifique de formation, ingénieur diplômé de l’École nationale supérieure de chimie de Paris. C’est par ce biais qu’il a choisi de servir dans la gendarmerie, après son service militaire au sein de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Depuis 2006, il oeuvrait dans un des laboratoires des « experts » de la gendarmerie, spécialisé dans les explosifs, ce qui l’a conduit à participer à des enquêtes sur tout le territoire national, mais aussi en Libye, à Chypre ou au Mali. « Contrairement aux Experts de la télé, nous ne nous occupions pas de toute l’enquête, mais nous étions seulement un maillon de la chaîne ! », sourit-il, modeste. L’homme, marié et père de trois jeunes enfants, ne parle pas fort ? ses anciens collègues lui ont même offert un porte-voix en cadeau d’adieu ?, mais il saura se faire entendre, notamment pour mener à bien sa feuille de route : « Je veux privilégier la proximité et la prévention », explique-t-il, mais aussi « continuer de lutter » contre la criminalité propre à la région. Les cambriolages, l’insécurité routière mais aussi la délinquance liée aux conduites addictives (alcool, drogue), sont dans sa ligne de mire. Et comme lui aussi aime bien la course à pied, il n’hésitera pas à faire du sport un moyen privilégié de contact avec la population : « Mon prédécesseur, Philippe Traon, a mis la barre très haut ! », concède-t-il.

Source :  Le Télégramme

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