Gendarmerie :  » On a de plus en plus besoin de réservistes  »

De gauche à droite : le chef d'escadron Patrice Bongibault, le brigadier Damien Stumpf, Véronique Leroy, l'adjudant-chef Pascal Jaget et le lieutenant-colonel Philippe Bartolo. - De gauche à droite : le chef d'escadron Patrice Bongibault, le brigadier Damien Stumpf, Véronique Leroy, l'adjudant-chef Pascal Jaget et le lieutenant-colonel Philippe Bartolo.

De gauche à droite : le chef d’escadron Patrice Bongibault, le brigadier Damien Stumpf, Véronique Leroy, l’adjudant-chef Pascal Jaget et le lieutenant-colonel Philippe Bartolo.

Les gendarmes comptent aujourd’hui dans leurs rangs environ 160 réservistes. Objectif : atteindre les 250 d’ici 2018. Recrutement et formation ont évolué.

Depuis les attentats, les effectifs de réservistes ne cessent de croître. « On a de plus en plus besoin de réservistes », insiste le lieutenant-colonel Philippe Bartolo, commandant en second du groupement de gendarmerie de Loir-et-Cher.

Aujourd’hui, ils sont environ 160 hommes et femmes de tous horizons à donner de leur temps pour épauler les militaires dans leurs missions quotidiennes (surveillance, lutte contre les cambriolages, police de la route, etc.). Mais aussi sur des événements exceptionnels comme le Teknival le week-end du 1er mai à Salbris, les inondations au mois de juin ou le sommet des ministres européens de l’Agriculture en septembre dernier à Chambord.

L’âge maximum pour intégrer la réserve reculé

D’ici à l’été, ils devraient être 200. « L’objectif est qu’ils soient 250 en 2018 », précise le n°2 des gendarmes. « Dans le contexte de terrorisme que l’on connaît, les missions sont de plus en fortes et soutenues. Le groupement de gendarmerie a besoin du soutien des réservistes pour fonctionner au mieux », poursuit-il.
Le lieutenant-colonel Bartolo indique qu’à chaque attentat, il y a un « pic de candidatures dans les jours et les semaines qui suivent ».
L’offre et la demande de réservistes étant en hausse, le recrutement et la formation ont évolué.
Concernant le recrutement, l’âge maximum pour intégrer la réserve a été reculé à 40 ans, contre 30 auparavant (sauf pour les anciens militaires, la limite d’âge dépendant de leur grade). L’accent a également été mis sur la formation (de quatre semaines). Les réservistes seront aussi formés aux tueries de masse, comme tous les gendarmes du département. Et rien ne différencie un réserviste d’un autre gendarme, ils portent la même tenue et le même équipement.
Depuis la loi du 28 février 2017 sur la sécurité publique, les réservistes peuvent également utiliser leur arme dans les mêmes conditions que les gendarmes d’active. Ils sont donc par conséquence soumis au même nombre d’exercices, à savoir tirer au minimum 30 cartouches deux fois par an.

Payés à la mission

Parmi les nouveautés également, les jeunes réservistes peuvent bénéficier d’une aide à hauteur de 1.000 € pour passer leur permis de conduire. Les étudiants peuvent aussi obtenir une allocation de 100 € par mois s’ils s’engagent dans la réserve pour cinq ans. Une prime de fidélisation peut aussi être allouée, à hauteur de 250 € par an.
Les réservistes sont payés à la mission, en fonction de leur grade. Un « débutant » touche environ 45 € par jour. En moyenne, ces citoyens volontaires gagnent entre 80 et 90 € la journée (+ des indemnités de repas de 15 €).
L’engagement dans la réserve n’oblige pas à réaliser un nombre de jours minimum dans l’année. « Quelqu’un qui peut donner quelques jours par an, ça nous intéresse », conclut le lieutenant-colonel Bartolo.

Les conditions pour intégrer la réserve de la gendarmerie

> Être de nationalité française.
> Être âgé de 17 ans (18 ans au 1er jour de la formation) et de 40 ans maximum (sauf pour les anciens militaires pour qui la limite d’âge est reculée en fonction de leur grade).
> Avoir satisfait aux obligations du service national.
> Avoir une bonne aptitude physique.
> Être apte psychologiquement et de bonne moralité. « Une enquête de moralité sur le candidat et sa famille » est menée indique Véronique Leroy, qui gère la cellule réserve au groupement de gendarmerie.
> Il n’y a pas de diplôme exigé (sauf pour les candidatures d’officiers où un bac + 2 est demandé).
> Formulaire de contact pour faire une demande de candidature à remplir sur le site minotaur.fr. Les candidats ne disposant pas d’accès à Internet peuvent appeler le 02.54.55.14.17.

Florence Vergne

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *