Gendarmerie de Lamotte : d’abord des fouilles

La future gendarmerie sera construite sur ce terrain, voisin de l’IMS.

Le projet de nouvelle gendarmerie de Lamotte-Beuvron va accélérer dans les prochaines semaines. Si des fouilles archéologiques ne sont pas nécessaires.

Pascal Bioulac, le maire de Lamotte-Beuvron, a bien failli virer tout rouge. La raison ? La décision de procéder à des fouilles préventives avant d’entamer le chantier de la nouvelle gendarmerie près de la RD 2020. Les travaux se déroulent près des vestiges d’un camp d’internement de la Seconde Guerre mondiale.

Ce projet, lancé en 2006, puis relancé en 2014 avec l’arrivée de Pascal Bioulac à la mairie, est très attendu. « L’actuelle gendarmerie est vétuste, elle date des années 50. Les portes sont ajourées, c’est du simple vitrage. »

Un investissement de 2,5 millions

La municipalité a décidé de porter ce chantier, un investissement de 2,5 millions d’euros HT, pour offrir de meilleures conditions de travail et de vie aux militaires. « Il y a de très bons gendarmes, un bon commandement et une très bonne coopération avec notre police municipale. On fait tout pour les garder à Lamotte. On a besoin de ce service de proximité, gendarmes et pompiers sont nécessaires pour nos grandes manifestations du parc équestre. »
Le permis de construire de la caserne – une quinzaine de logements et des locaux modernes – a été déposé en juillet. Avant la fin du délai d’instruction de trois mois, des fouilles préventives ont donc été confiées à l’Inrap (1). Une intervention qui chamboule le calendrier initial, deux ans de travaux sont prévus. Là où l’élu a bien failli perdre ses nerfs, c’est à l’annonce du délai d’intervention de l’Inrap : « Jusqu’à 18 mois ! » Pascal Bioulac ne comprend pas les services de l’État. « On a tout fait pour réunir toutes les énergies sur ce dossier : de la mairie, au conseil départemental pour la vente du terrain, à la gendarmerie jusqu’à l’État », rappelle le maire. En janvier 2016, lors de la visite de Bernard Cazeneuve, l’élu s’était entretenu avec le ministre de l’Intérieur pour faire avancer le dossier. Bernard Cazeneuve avait annoncé le chantier de la gendarmerie lors d’un point presse en fin de journée. « On avait gagné un an », résume l’édile.
Une chose énerve encore davantage le premier magistrat : « Je ne demande pas qu’il n’y ait pas de fouilles à Lamotte, mais pour l’IMS (Institut médical de Sologne, voisin de la future gendarmerie), il y a trois ans, il n’y a pas eu de fouilles ! Il n’y a pas de logique, on se bouge pour faire avancer le dossier et l’État vient nous mettre des bâtons dans les roues, c’est paradoxal. »
Finalement, les équipes de l’Inrap sont attendues dès le 17 octobre. « C’est la Drac (2), par délégation du préfet de région, qui a prescrit un diagnostic de fouilles, indique la préfecture. Le dossier étant prioritaire, la préfecture est intervenue auprès de la Drac et de l’Inrap pour raccourcir les délais. » Si des fouilles ne s’avèrent pas nécessaires, le chantier pourrait démarrer dans la foulée. La caserne pourrait sortir de terre d’ici fin 2019.

(1) Institut national de recherches archéologiques préventives. (2) Direction régionale des affaires culturelles.

Alexandre Salle

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