Gard rhodanien : il veut régler un différend familial à la dynamite

Gard rhodanien : il veut régler un différend familial à la dynamite

Prenant la menace au sérieux, les gendarmes sont rapidement intervenus sur les lieux.

ILLUSTRATION VINCENT PEREIRA

Un Orangeois a été écroué, mercredi 16 septembre, dans l’attente de sa comparution immédiate ce jeudi 17.

« Les histoires d’amour finissent mal en général », chantent les Rita Mitsouko. Quand, en plus, s’y mêle une histoire de famille, cela peut devenir explosif. Lundi 14 septembre, aux alentours de 22 h, un Orangeois, âgé de 42 ans, issu de la communauté des gens du voyage, se rend à Saint-Geniès-de-Comolas, chez une famille sédentarisée de la même communauté. Il reproche à cette dernière de s’accaparer sa conjointe, qui considère cette famille comme sa famille de cœur et ne veut pas rompre.

La discussion sur le différend familial tourne au vinaigre et l’échange verbal devient musclé. Énervé, malgré les tentatives de la famille de Saint-Geniès-de- Comolas pour le calmer, l’Orangeois décide de partir après « avoir reçu des menaces », dira-t-il aux gendarmes, et de revenir « avec des fusils et de la dynamite pour tout faire péter ». La famille gardoise, inquiète, prévient alors les gendarmes qui, prenant la menace très au sérieux, décident d’intervenir.

Une douzaine de gendarmes mobilisés

Sous le commandement du capitaine Vigneau, second de la compagnie de gendarmerie de Bagnols-sur-Cèze, une douzaine de militaires de la communauté de brigades de Roquemaure et du Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) se positionne sur les lieux, une partie en protection de la propriété, une autre en observation. Leur attente n’est pas vaine, puisque le quadragénaire revient sur les lieux. Un contact téléphonique est établi. Interpellé, peu après, par les forces de l’ordre, il leur indique « qu’il n’a rien dans sa voiture ».

Vingt-cinq bâtons de dynamite

Les gendarmes, soupçonneux, engagent tout de même des recherches aux alentours. Et ils ne tardent pas à faire bonne pioche, puisqu’ils tombent rapidement sur un sac dissimulé, contenant vingt-cinq bâtons de dynamite. Par contre, pas l’ombre d’une arme à feu. « Il en ressort que c’est un très vieux lot d’explosifs dont nous n’avons pas, pour l’instant, pu déterminer l’origine. Il s’agit d’explosifs, abîmés, en général réservés aux professionnels sur les carrières », explique le capitaine Vigneau. Les gendarmes préviennent aussitôt le service de déminage de Montpellier.

En attendant d’être récupéré mercredi matin, le stock sera entreposé à la brigade de Roquemaure. « Il ne présentait aucun risque imminent puisqu’il n’y avait pas détonateur. »

« La dynamite trouvée dans une maison abandonnée d’Orange »

Quand à l’homme, qui s’est laissé arrêter tranquillement, selon les gendarmes, il est aussitôt mis en garde à vue. Devant les militaires, il dit exercer le métier de ferrailleur et « avoir trouvé la dynamite dans une maison abandonnée d’Orange, alors qu’il était à la recherche de métaux dans le cadre de son travail ».

Mardi, les gendarmes roquemaurois, renforcés par des collègues de la brigade de recherche de Bagnols-sur-Cèze, et en collaboration avec les policiers du commissariat d’Orange, où l’homme est connu pour des faits mineurs, entreprennent donc des perquisitions dans plusieurs lieux. Elles se montreront infructueuses.

Déféré au parquet de Nîmes mercredi, l’Orangeois doit être jugé en comparution immédiate, ce jeudi, au tribunal de grande instance.

Source : Midi Libre

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