FOURMIES Un mauvais canular provoque une descente de gendarmes contre un supposé forcené

La rue Jules-Guesde de Fourmies a été bouclée ce jeudi en début d’après-midi. Un homme se serait retranché armé dans une habitation, potentiellement avec d’autres personnes, selon une alerte téléphonique… qui n’était qu’un canular.

Le SAMU et les gendarmes se sont postés dans l’attente de l’évolution d’une situation tendue avec un homme, rue Jules-Guesde, à 15 heures. Ce dernier était signalé retranché armé dans un domicile, où il pouvait se trouver en compagnie d’autres personnes potentiellement séquestrées.

Les forces de l’ordre, a-t-on appris auprès de l’état-major de la gendarmerie de Villeneuve-d’Ascq, ont reçu un appel d’un homme, lequel affirmait avoir tué sa femme par strangulation, s’être retranché au domicile et s’être équipé d’un gilet pare-balle, d’une arme. Il disait en outre ne plus avoir de batterie sur son téléphone. Un crime, un individu armé et retranché, potentiellement peu de moyens d’entrer en contact avec lui : autant d’alertes rouges.

Sur place, les forces de l’ordre devaient logiquement tenter d’entrer en contact avec cet homme pour mener des négociations et permettre une issue raisonnable. Peu avant 16 heures les gendarmes signalés en tenue de maintien de l’ordre, avec casques et gilets de protection sont entrés dans l’habitation, aucun coup de feu n’a été entendu sur place. Et personne n’a été interpellé.

Et pour cause, les militaires et les secours auraient été victimes finalement d’un canular. Les gendarmes intervenaient rue Jules-Guesde dans le cadre d’une levée de doute, deux autres alertes ayant été lancées dans des termes équivalents, au cours de la matinée et en début d’après-midi, sur les secteurs de Bordeaux et de Nancy, un recoupement de ces appels au niveau national, à la direction de la gendarmerie d’Issy-les-Moulineaux, ayant permis de laisser planer le doute sur la véracité des faits. De même, il a été attesté que l’occupant du logement de la rue Jules-Guesde, soit-disant retranché, avait quitté les lieux depuis deux mois suite à un déménagement ! Dès lors, il s’agissait, avec les précautions d’usage, de lever les derniers doutes. «  Il n’y a pas eu d’assaut à proprement parler  » explique l’état-major de la gendarmerie.

Alors, s’agirait-il d’un acte de swatting, qui consiste à envoyer chez quelqu’un, pour lui nuire ou nuire aux secours sous un prétexte inventé, la police ? Une enquête va être ouverte pour dénonciation de crime ou délit imaginaire. Un délit punissable de six mois de prison et 7 500  € d’amende.

Source et Diaporama photographique : La Voix du Nord

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