Et si on remettait en service l’école de gendarmerie?

La caserne de Laâge sera-t-elle un jour remise en service?
L’élu régional (LR) Philippe Rabit assure que le projet de nouvelle école de gendarmerie, prévu à Dijon, aurait très bien pu se faire à Châtellerault.

Châtellerault a-t-elle raté le coche? Il ne le dit pas comme ça mais le conseiller régional (LR) Philippe Rabit évoque dans un communiqué l’implantation d’une nouvelle école de sous-officiers de gendarmerie à Dijon, dans la Cote-d’Or.

En juillet dernier, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé la création d’un établissement de formation de la gendarmerie dans l’ancienne base aérienne 102 « Guynemer » de Dijon-Longvic (1.500 militaires), dont la fermeture avait été annoncée en octobre 2014.

« Nous aurions
pu nous
positionner »

Cette installation est censée combler les besoins en recrutements programmés par le gouvernement après les attentats de janvier 2015 puis ceux du mois de novembre. 1.760 postes de gendarmes supplémentaires sont prévus dans les plans successivement annoncés par François Hollande.
Une école de gendarmerie à Dijon permettra de ne pas surcharger les établissements de formation déjà existants et d’accueillir dès le mois d’octobre prochain, c’est l’objectif énoncé, quatre compagnies d’instructions, soit 480 aspirants.
Justement. « C’était exactement la capacité d’accueil de notre ancienne école », note Philippe Rabit, qui estime que c’était « un projet sur lequel nous aurions pu nous positionner ».
Selon lui, si Dijon a été présélectionnée – il faut savoir que le maire est l’ancien ministre socialiste François Rebsamem -, la direction de la gendarmerie aurait cherché un temps une solution moins onéreuse. Le rachat à l’Armée de l’air de la base Guynemer coûterait en effet 53 M€, selon Philippe Rabit. Notre confrère Le Progrès évoque par ailleurs le chiffre de 4 M€ pour des travaux d’adaptation du site.
Localement, les 3,8 ha de la caserne de Laâge, fermée en 2009, ont l’avantage d’être déjà configurés, même si, l’élu régional le note, « des travaux importants de réhabilitation des bâtiments auraient été nécessaires ». Mais sans commune mesure avec le coût global du projet à Dijon. En tout état de cause, Philippe Rabit a raison de le noter, ça n’aurait rien coûté à la ville (*).
Sauf que c’est bien la capitale bourguignonne qui a été choisie. La décision semble d’ailleurs irréversible puisque les appels à candidature aux personnels d’encadrement sont lancés. Une autre occasion se représentera-t-ellede sitôt?

(*) Laquelle, au passage, n’a d’ailleurs toujours pas signé l’acte de rachat du site.

il a dit

« Détecter les besoins des services de Défense »

« Ce projet avait du sens », souligne Philippe Rabit dans son communiqué en énumérant tous les avantages qu’il y aurait eu à rouvrir une école de gendarmerie: arrivée d’une centaine de familles d’encadrants, création d’emplois civils, relance du secteur immobilier, justification de nouveaux arrêts TGV, maintien d’établissements scolaires menacés avec l’arrivée de nouveaux enfants, règlement définitif du problème de la friche de la caserne De Laâge.
Le conseiller régional pense en tout cas que le projet de Dijon doit donner des idées localement pour la suite: « Il n’est pas impossible que de nouveaux besoins apparaissent […] tant au niveau gendarmerie nationale que de la police. Je pense souhaitable que toutes les forces politiques, sur la base du consensus, puissent, en liaison avec les services de l’État, se mobiliser pour détecter les besoins des services de Défense et […] porter ensemble un projet de ce type pour notre ville. »
Du coup, l’élu a-t-il décidé de saisir sur le sujet le maire UDI Jean-Pierre Abelin, la préfète et le sous-préfet, le sénateur Jean-Pierre Raffarin, les patrons du Département et de la Région.

Franck Bastard
Source : Centre Presse

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