En cas d’attaque terroriste, les gendarmes auront directement leur directeur général en ligne

Le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), le général  le général Richard Lizurey, pourra être prévenu directement par un simple gendarme d’une attaque terroriste.

LP/Olivier Corsan.

C’est une petite révolution. En cas d’attaque terroriste, désormais, un simple gendarme pourra alerter directement le plus haut niveau de sa hiérarchie.

En cas d’attaque terroriste, l’urgence prime avant tout. La gendarmerie a décidé de bouleverser sa chaîne interne de transmission de l’information jusqu’au au plus haut niveau de la hiérarchie. Désormais, un simple gendarme intervenant sur un acte terroriste pourra alerter directement son patron, le général Richard Lizurey, le Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) des faits qu’il constate. L’objectif : avoir une information fiable et rapide pour la délivrer immédiatement aux autorités. Et surtout apporter la réponse la plus adaptée sans perte de temps.

 

«Le premier arrivé sur les lieux fera remonter à l’échelon central une information dite consolidée. Chaque minute compte dans ces cas. Cela permettra de prendre des décisions rapides et d’optimiser la conduite des opérations sur le terrain», résume la gendarmerie nationale. Cela permettra d’appréhender la situation et de mettre en place les renforts adéquats. Lorsque la première patrouille sur zone sera confrontée à une attaque terroriste, les gendarmes qui seront sur place n’abandonneront pas leurs postes pour «passer le coup de fil».

 

Une application dédiée

 

Mais, dès qu’ils le pourront, grâce aux nouveaux outils numériques embarqués Neogend dont ils disposent déjà, l’un des gendarmes aura les moyens de joindre grâce à une application dédiée son autorité suprême le directeur général. Il pourra aussi transmettre par messagerie un compte-rendu flash de quelques mots à peine pour alerter d’une situation terroriste en cours et même envoyer des images s’il le peut de ce qu’il voit.

 

 

«Cela permet de raccourcir les délais de transmission d’un échelon à l’autre et de fluidifier l’information, mais aussi de mieux réagir et plus vite», détaille encore la gendarmerie qui a procédé récemment à une simulation en Côte-d’Or lors d’un exercice. Cette nouvelle façon de communiquer en urgence absolue permet de s’affranchir des filtres.

 

La logique veut que la patrouille prévienne le gradé de permanence à la brigade qui rend compte à l’officier de garde à la compagnie qui lui même alerte le groupement de gendarmerie avant de renseigner le centre de renseignement opérationnel (CroGend) et diffusera l’alerte à toute la chaîne de commandement. La gendarmerie a décidé de court-circuiter ces filtres pour que celui qui voit renseigne directement son général.

Source :   leparisien.fr

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