Des stages avec les chiens de la gendarmerie du Lot à la place d’une condamnation

20180522181705631-0Les chiens de la gendarmerie n’ont pas d’uniforme, la relation avec les jeunes sera différente./ Photo DDM archives

Les jeunes jamais condamnés pourront bénéficier de stages avec des chiens de la gendarmerie de Gramat comme alternatives aux poursuites. Le protocole a été signé hier dans le bureau du procureur de Cahors.

Le protocole signé ce mardi après-midi dans le bureau du procureur de Cahors, Frédéric Almendros, est pionnier en France. Le Parquet, le Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie (CNIGG) à Gramat et l’association ALAVI 46 ont contractualisé un accord qui va déboucher sur des stages proposés au primo délinquants comme alternatives aux poursuites, en utilisant les chiens de la gendarmerie.

Les publics concernés seront des mineurs de 16 à 18 ans et des majeurs de 18 à 21 ans qui n’ont jamais été condamnés et qui se sont rendus coupables de violences dans un établissement scolaire ou aux abords, de violences sur animaux ou par exemple d’usage de stupéfiants en petite quantité. La session proposée par le magistrat orienteur comportera trois modules pour faire découvrir aux stagiaires le travail des chiens et la force de l’animal, un autre sur les règles de base du dressage et le troisième sur le travail de la gendarmerie dans le domaine cynophile.

En retirer un bénéfice

« Les chiens vont être un vecteur pour faire comprendre aux jeunes  que c’est la dernière main tendue qu’on leur fait » explique  le colonel Dominique Dalier, commandant du centre. La capacité de médiation de l’animal devrait servir à remettre les jeunes sur le bon chemin. « Je veux que les stagiaires soient marqués à vie et qu’ils en retirent un bénéfice » dit le procureur de Cahors. Le premier stage est programmé pour le 9 novembre.

Il est à noter que le parquet de Cahors travaille sur d’autres innovations judiciaires en utilisant  toujours ces chiens de la gendarmerie et en s’inspirant de ce qui se fait aux Etats-Unis et au Québec avec des chiens d’assistance aux victimes qui pourront les accompagner jusque dans le prétoire.

Source : La Dépêche

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