« Des innocents seraient morts »: le récit glaçant d’un policier présent lors du commando armé à Marseille
Des membres de la police dans la cité Photo AFP
L’un des agents de police étant intervenu dans la cité de la Busserine pour arrêter le commando armé s’est exprimé sur BFMTV. Il évoque une action bien préparée, contre laquelle ses collègues et lui ne pouvaient rien faire.
Alertées par des coups de feu et rapidement sur les lieux, les forces de l’ordre ne sont pas parvenues à interpeller les individus armés ayant semé la terreur à La Busserine.
« Un collègue du groupe civil a tiré trois ou quatre fois sur un véhicule du commando ». Mais « au moment des tirs, le véhicule était tellement puissant que c’est passé à côté », raconte-t-il. Puis un de ses équipiers a été mis en joue par une Kalachnikov.
« Je me suis demandé si on allait revenir ce soir pour voir nos enfants »
Alors la décision de ne pas faire barrage aux malfaiteurs a été rapide.
« Si on s’était permis de les coincer ou les bloquer il y aurait eu de gros dégâts. Il faut penser qu’on avait des civils autour, beaucoup de civils et surtout il y avait des enfants (…) Il y aurait eu des innocents qui seraient morts ».
Le policier a été marqué par le caractère inhabituel de l’attaque, révèlent nos confrères.
« En général, quand ces individus font des règlements de comptes, ou vont dans une cité pour trouver un individu, ils ne restent pas très longtemps. Là, pour la première fois, ils sont restés très longtemps. Ils ont pris un gros risque… mais ils le savaient et n’ont pas eu peur de nous…. Ils savaient ce qu’ils faisaient ».
Et de préciser la peur ressentie par ses collègues et lui. « Bien sûr que j’ai eu peur. Je suis policier, c’est mon métier… mais je suis un être humain, un père de famille. Je me suis demandé si on allait revenir ce soir pour voir nos enfants. »
Au surlendemain de cette scène d’une grande violence survenue dans une cité, l’enquête se poursuivait mardi 22 mai à Marseille, où des renforts policiers ont été annoncés. Les malfaiteurs sont toujours en fuite.
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Source : Nice Matin
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