Des citoyens de Bourlon, 1 200 habitants, seront les yeux de la gendarmerie

Face à la hausse du nombre de cambriolages en zone rurale, les communes réagissent. Lundi à Bourlon, à l’instar de ce qui se pratique déjà à Marquion, vingt-sept habitants sont ainsi devenus officiellement les yeux de la gendarmerie.

Le colonel Jérôme Bisognin, Béatrice Steffan et le maire de Bourlon Jean-Luc Boyer ont signé le protocole lundi.

Le colonel Jérôme Bisognin, Béatrice Steffan et le maire de Bourlon Jean-Luc Boyer ont signé le protocole lundi.

Bourlon, 1 240 habitants, sa grande place, ses petits commerces, ses traversées de vaches laitières en fin de journée. Et ses vingt-sept référents en lien direct avec la gendarmerie.

Lundi, la commune, la gendarmerie et la préfecture ont officiellement signé un protocole de participation citoyenne. Concrètement, vingt-sept habitants disséminés à Bourlon pourront échanger des informations avec les gendarmes par téléphone. Des appels vocaux mais aussi des SMS visant à favoriser la réactivité des gendarmes en cas d’allées et venues suspectes, voire de suspicions de cambriolages. Le fruit d’un travail présenté le 12 octobre 2013 au conseil municipal. Une réunion publique avait ensuite eu lieu le 8 novembre, à laquelle avaient participé quelque cent vingt personnes. Soit 10 % de la population du village ! Une adhésion nécessaire, selon la préfecture du Pas-de-Calais.

Formés par les gendarmes

Pourquoi ce protocole dans une petite commune ? Un sentiment d’insécurité se serait-il emparé des habitants ? « On a eu l’exemple de Marquion, et puis c’est vrai qu’on a eu beaucoup de cambriolages ces deux dernières années, analyse Jean-Luc Boyer, maire de Bourlon. Mon premier adjoint a pris l’affaire en main. On a informé la population, qui s’est montrée tout de suite intéressée et concernée. Il y avait un besoin ».

Vingt-sept référents ont ainsi été formés le 8 février dernier par les gendarmes pour signaler au mieux et au plus vite ce qui leur semble suspect. Mais pas question d’intervenir soi-même, les gendarmes sont clairs à ce sujet. Depuis novembre, plusieurs signalements sont ainsi remontés.

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