Covid-19 – Pourquoi ils sabotent le traitement à la chloroquine

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Le protocole européen Discovery exclut de ses tests l’azithromycine préconisée par le Dr Raoult. Le gouvernement français limite le traitement aux cas graves, à rebours des recommandations. Affaire de lobbies pharmaceutiques ? Ce serait trop simple.

Le temps passe, de nombreux malades trépassent.

Les informations s’accumulent cependant, qui tendent à prouver l’efficacité de l’association hydroxychloroquine/azithromycine.

L’IHU de Marseille a traité 1000 patients confirmés positifs au Covid-19, la Chine 134, le Sénégal 96, l’infectiologue Stephen Smith du New Jersey, 72 patients… Ce médecin américain, praticien « reconnu » dans son pays, vient d’appliquer à la lettre la formule du « docteur français ». Impressionné par les effets observés au bout de quelques jours, il soutient que « c’est un véritable changement de cap » et conclut avec solennité : « Je pense que c’est le début de la fin de la pandémie… Je suis très sérieux ».

Croire Stephen Smith, c’est faire confiance à la longue pratique d’un homme qui a vu défiler pendant 20 ans des personnes grippées de gravités diverses. Il a dû constater ou sentir que ses patients atteints du coronavirus récupéraient d’une manière inhabituelle. Sa parole n’est certes pas suffisante.

Le professeur Éric Chabrière de Marseille annonce que sur 701 personnes contaminées et soignées, ils ne déplorent qu’un seul mort de 86 ans. Il faudrait savoir depuis combien de temps elles sont traitées, le rapport ne va pas tarder. Les données les plus étayées reposent sur le rapport du Dr Raoult fait sur 80 personnes. Le paramètre le plus significatif est la chute de la charge virale, évaluée par les tests “RCPQ“ faits à partir de sécrétions nasales. Les médecins constatent « 83% de résultats négatifs » après 7 jours de traitement, et 93% après 8 jours. « Le nombre de patients présumés contagieux » est nul à partir du 12ème jour.

Les 80 personnes de 52 ans d’âge moyen sont prises en charge à des stades d’infection aléatoires, sans sélection spécifique, et plus de la moitié présentent au moins une affection chronique aggravante. Les détracteurs objectent que l’amélioration des patients peut être naturelle, indépendante du traitement. Il existe cependant une enquête chinoise qui évalue la durée médiane de la disparition de charge virale des malades à 20 jours, sachant que ceux dont la santé se dégrade restent infectés. La disparition quasi-totale de l’infection au bout de 8 jours, et totale au bout de 12 jours, avec un nombre élevé de patients (80), est donc très probablement due au traitement chloroquine/azithromycine.

Deux de mes amis âgés de la cinquantaine ont été contaminés au Covid-19. L’un s’en est remis en plus de trois semaines, avec 40 degrés de fièvre jusqu’au terme, sans traitement particulier. L’autre a été hospitalisée avec les poumons atteints, soignée aux antibiotiques avec un apport d’oxygène léger (sans réanimation), elle sort de l’hôpital très fatiguée, après 30 jours de symptômes aigus. Ces deux cas de figure sont en ligne avec l’étude chinoise.

L’autre aspect que ne mentionnent jamais les experts qui ne soignent pas des malades (des médecins non-praticiens, des chercheurs ou des bureaucrates), c’est l’évaluation humaine des soignants, nourrie de leur expérience, difficile à exprimer, absente des rapports écrits, et pourtant essentielle. Comme le professeur Stephen Smith, ils sentent à l’observation des personnes soignées qu’il se passe quelque chose comme une guérison inattendue. Les journalistes auraient pu recenser systématiquement les témoignages des personnes soignées, dont l’expertise et le savoir sont trop souvent déniés par la médecine elle-même, ou interroger les soignants sur ces aspects sensibles, pas moins importants que les chiffres.

Mais le facteur le plus flagrant, qui ne souffre aucun biais méthodologique, et qui se confirme de jour en jour dans les études à la chloroquine faites en Asie, en Amérique, en Europe et en Afrique : aucun effet secondaire n’a été rapporté qui ait mis la vie des patients en danger. Le point intermédiaire fait par le Pr Chabrière, collègue du Dr Raoult, fait état de 701 personnes traitées qui n’ont pas subi de complications annexes dues aux effets secondaires de la chloroquine. Ce n’est pas étonnant car la chloroquine est un des médicaments les mieux connus et expérimentés au monde, c’est facile d’exclure les personnes à risque (cardiopathie à QT long, pathologies de la rétine…).

BILAN

Nous avons donc un traitement qui a un impact majeur sur trois facteurs avec une forte probabilité :

  • La baisse rapide du taux de contagion des malades par diminution de sa charge virale.
  • Une guérison rapide.
  • La chute du taux de mortalité, spécialement quand le traitement est administré avant complications pulmonaires, y compris pour des personnes fragiles.

La Commission de la santé de la province de Guangdong, peuplée de 104 millions de chinois, préconise officiellement l’utilisation de la « chloroquine phosphate ». Les études précises ne sont malheureusement pas traduites. Il semble qu’aucun effort ne soit fait par les autorités françaises pour se procurer ces rapports, les traduire, ou interroger les praticiens qui ont mené les tests. Les études sénégalaises et états-uniennes sont également peu diffusées et analysées par les médias, aucunement par le gouvernement ou ses comités d’experts, qui les occultent.

Le gouvernement français avait deux solutions pour consolider les résultats initiés par le Dr Raoult :

  • Faire appliquer sa méthode dans plusieurs hôpitaux de manière à engranger rapidement des données statistiques pour donner une meilleure visibilité aux médecins pour faire leur choix.
  • Lancer une étude lourde, procédurale et lente selon les normes strictes appliquées en temps de sérénité.

Il a choisi la deuxième solution, en se reposant sur le projet européen Discovery qui est déjà en retard faute de volontaires. Pendant ce temps-là les anciens meurent en masse dans les Ehpad (avec un nouveau décrêt autorisant le Rivotril, considéré par des médecins comme une porte ouverte à l’euthanasie active), et les personnes fragiles agonisent dans les hôpitaux (quand ils y ont été admis), avec ou sans respirateur, avec une proportion importante de professionnels envoyés au casse-pipe sans protections.

Le gouvernement signe un autre décret qui limite aux hôpitaux la prescription de la chloroquine, uniquement pour les cas graves, ce qui contredit de front les préconisations de praticiens comme le Dr Raoult. Cerise sur le gâteau, il ne fait visiblement rien pour parer à la pénurie de la molécule dans les pharmacies privées et publiques. Quant à la disparition soudaine du stock de chloroquine de la Pharmacie Centrale, supervisée par le directeur de l’AP-HP Martin Hirsch, aucune investigation n’est lancée pour éclaircir l’affaire.

Pour finir, le gouvernement freine des quatre fers pour amorcer le dépistage de masse, seule solution pour guérir les patients au plus tôt, pour désengorger les hôpitaux, faire baisser le taux de mortalité, et ralentir la vitesse de contamination. C’est d’autant plus vrai que le covid-19 a un temps d’incubation élevé, et qu’il existe des malades sans symptôme grippal qui sont néanmoins attaqués par la pneumonie et s’en aperçoivent très tard. De plus les gens hésitent à appeler le 15 car ils savent, ou croient les services saturés, ils sont donc pris en charge avec une pneumonie avancée, bien souvent. Or, il existe des antibiotiques pour combattre la pneumonie. L’année dernière l’IHU de Marseille insistait sur ce point : « Il est donc primordial de traiter avec des antibiotiques les patients ayant une infection sévère par un virus respiratoire ». Le manque de médecins généralistes joignables n’arrange rien. À Paris par exemple, le centre médical de Stalingrad est fermé. Les hôpitaux se remplissent donc aussi à cause de diagnostics tardifs, du manque de dépistage… Rien n’est fait pour accompagner les gens confinés. On ne parle plus des cliniques : les patients sont-ils dirigés vers les cliniques équipées si nécessaire ? On ne sait pas. Elles étaient quasi vides il y a quinze jours.

Une preuve de l’injustifiable procrastination du gouvernement est la mise en attente de l’autorisation pour une production massive de tests proposés par les 75 laboratoires départementaux dédiés à l’hygiène et à la santé animale. Ils se sont démenés pour pouvoir produire 150 000 à 300 000 tests PCR Covid-19 par semaine, compatibles avec les normes humaines, contactant les autorités le 15 mars. 25 jours plus tard, ils n’ont toujours pas reçu l’autorisation !!!

Quant aux vétérinaires qui proposent d’effectuer le dépistage depuis le 30 mars, le décret d’autorisation n’est paru que le 6 avril, avec des contraintes drastiques de supervision qui font craindre des retards de mise en œuvre. Si les tests ne sont pas fabriqués, le dépistage “autorisé“ peut toujours attendre.

C’est d’ailleurs le sort annoncé pour la chloroquine. Quand les médecins de ville pourront le prescrire, les officines risquent bien de rester vides, puisqu’aucune mesure d’approvisionnement n’est annoncée par principe de précaution. Question masques et blouses de protections, c’est toujours l’opacité. Le « pont aérien », quel joli terme, suffit-il ne serait-ce qu’à fournir les hôpitaux en masques, en blouses, en sur-chausses… Mystère. Pourquoi l’État laisse-t-il la ville de Nice généraliser le port du masque, au risque d’ôter le masques de la bouche des personnels soignants ailleurs, alors que la pénurie n’est pas jugulée ? Bah. Où en est la production locale en protections et médicaments ? Mystère.

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Le chemin le plus sûr vers le précipice

Le Premier ministre Édouard Philippe « hésite ». Quelle stratégie de dépistage – massif, moyen massif, partiel, partiel-mineur ? – quelle stratégie de déconfinement ?

On croit rêver. Un modèle a parfaitement fonctionné, celui de la Corée du Sud. Peu de morts, dépistage massif, prise en charge des malades rapide, mise en quarantaine plutôt que confinement, avec les soins associés. L’Allemagne a observé, elle, et applique les dépistages massifs sans confinement. Il suffirait que les français s’organisent pour appliquer rapidement l’exemple coréen et stopper le confinement qui non seulement n’épargne pas les morts, mais prépare une catastrophe économique et morbide.

Les laboratoires, les citoyens, les soignants, des entreprises françaises se mobilisent pour sortir le pays du bourbier creusé par l’incurie gouvernementale, et que font les responsables ? Ils leurs mettent des bâtons dans les roues. Les non-décisions, décisions et mensonges d’État enchaînés avec brio mènent le pays et ses habitants droit dans le mur.

Le stade de l’incompétence est dépassé depuis longtemps, il s’agit de comprendre ce qui les pousse à nous jeter dans le précipice.

À qui profite le crime ?

Pas aux habitants d’hexagone et d’outre-mer, évidemment. Et ce n’est pas nouveau. Celui qui perçoit dans les actions gouvernementales une quelconque notion d’intérêt général, de politique ancrée dans le territoire, ou d’utilisation pertinente du panel d’intelligences qui y sont disponibles, est prié de nous contacter de toute urgence. Fermeture de 5000 lits d’hôpital supplémentaires comme si les 95000 précédents ne suffisaient pas, parcours-sup-du-combattant, anti-stratégie industrielle, vente d’Alstom-Energie aux États-Unis, affaire des chantiers navals impliquant le juge-et-partie Alexis Kohler, privatisation des Aéroports de Paris bénéficiaires, réforme des retraites façon braderie aux fonds de pension vautour…

Bref, ce n’est pas d’un point de vue français, mais d’un point de vue global qu’il s’agit de raisonner.

Commençons par le plus facile, la chloroquine. La formule du professeur Raoult comprend 600 mg d’hydroxy-chloroquine par jour pendant 10 jours, associée à 1x500mg puis 4x250mg d’azithromycine pendant cinq jours. Le coût total du traitement estimé est de 10 euros 80 centimes. Le traitement alternatif sans efficacité notoire, le Lopinavir/Ritonavir, coûte 433 euros. Lequel intéresse le plus l’industrie pharmaceutique ? Mais le véritable enjeu, ce sont les vaccins qui se frétillent dans les éprouvettes. S’il est démontré qu’un traitement aussi peu cher que la chloroquine remise l’épidémie de covid-19 au rang de maladie bénigne, comment vont-ils nous imposer une vaccination générale ? Un peu moins facile, disons, mais ne sous-estimons pas la force de conviction des dominants. Avec les dépenses induites, et les effets indésirables des vaccins, le futur de la Sécurité Sociale s’annonce maussade, ce qui est le cas d’ores et déjà.

L’institut Pasteur, établissement de recherche privé, n’est pas des plus objectifs. Olivier Schwartz, directeur de l’unité virus et immunité à l’Institut, décrit l’étude d’un vaccin qui « consiste à injecter directement un ARN synthétique chez l’homme, qui va permettre à l’organisme de produire directement une des protéines du coronavirus ». Il a bien sûr son avis sur les traitements :  « Il n’existe toujours pas de médicament ou de traitement spécifique contre le SARS-Cov-2, le virus responsable du Covid-19 », affirme-t-il le 23 mars à La Croix. Ses critères sont sans aucun doute très scientifiques.

Arnaud Fontanet, l’un des deux représentants (sur 12) de l’Institut Pasteur au comité d’experts CARE en qualité de directeur de l’Unité d’épidémiologie des maladies émergentes, se prononçait le 26 février sur la chloroquine : « La quantité d’informations présentées par cette étude est extrêmement faible ». Force est de constater qu’il ne s’est pas intéressé aux informations qualitatives. Bruno Hoen, Directeur de la recherche médicale de l’Institut Pasteur, réserve sa critique à la revue BioScience Trends où les chinois ont présenté leurs conclusions sur les soins prodigués à 100 personnes avec chloroquine. Elle relève selon lui « moins d’une étude scientifique que d’un communiqué, d’une déclaration de résultats. S’il existe des données plus détaillées, je ne les ai pas vues ». Et un autre, Christophe D’Enfert, directeur scientifique de l’Institut Pasteur : « Il n’y pas d’étude qui montre quoi que ce soit quant à l’efficacité in vivo ».

Cet harmonieux concert d’indifférence prouve la cohésion du grand Institut, c’est presque beau. M’enfin tout de même, ces sommités de la recherche biologique manquent de curiosité. Il leur suffirait d’un coup de fil au ministère de la Santé, qui contacterait l’ambassade de France en Chine, qui leur trouverait un médecin chinois bilingue pour savoir « s’il existe des données détaillées », ou mieux, s’il peut partager ses observations et ses impressions. C’est trop humain, les chiffres valent tellement plus. Rappelez-vous le formidable enthousiasme pour l’avènement de l’Intelligence Artificielle. Des montagnes de 1 et de 0 promettaient de remplacer l’humain pour les tâches les plus nobles, les radiologues, les cancérologues, c’était chouette. Un pauvre traitement avec des vieux médocs qui suscitent l’espoir au petit peuple de sauver des proches, ça c’est triste. Ça ne vaut pas la morgue de nos grands experts.

L’Institut Pasteur est très motivé pour récupérer des dons, via les caisses de la Fondation de France (privée aussi), en partenariat avec l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (je croyais qu’un service public recevait les dons… des impôts ?), comme on peut le voir sur ce site de commerce en ligne :

Dans quelle proportion les 16 millions d’euros déjà récoltés seront-ils restitués ? Serviront-ils à développer un vaccin dont on n’aurait pas besoin si le traitement à base de chloroquine en ruinait le besoin ? Allez savoir.

Y’a-t-il un lien entre les bonnes relations affichées de l’AP-HP avec l’institut Pasteur, et la déclaration de Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP, le 1er mars à Europe 1 :  «  tous les … spécialistes que j’ai vus hier disent : la chloroquine à chaque fois qu’il y a un nouveau virus y’a un type pour raconter que ça va marcher. Il se trouve que la chloroquine marche très bien dans une éprouvette et elle n’a jamais marché chez un être vivant ». Bien ou male informée, cette déclaration est fausse puisque les chinois avaient communiqué le 17 mars des résultats encourageants par des tests in vivo, sur 100 specimens d’une espèce animale il est vrai menacée : l’homme.

Presque aussi prestigieuse que l’Institut Pasteur, l’INSERM est le fer de lance public de la recherche médicale. Il coordonne la batterie de tests européens Discovery, qui a fini par inclure un cinquième cocktail antivirus chloroquine inside. Petit problème : ils ont oublié l’azythromicine ; on ne va pas leur reprocher de ne pas savoir lire, ils calculent trop bien.

Expérimentation in vivo

L’opportunisme de quelques instituts ne saurait expliquer la terrible farce. La perspective de vendre des vaccins ou des molécules n’y suffit pas. Une armée d’économistes et d’écologistes patentés, aussi sincères que Daniel Cohn Bendit, se bouscule déjà en coulisses pour prendre la suite des biologistes et autres épidémiologistes. Le dilemme est d’ordre historique, éthique, idéologique, organisationnel, industriel, panoptique, civilisationnel.

La moitié de l’humanité confinée entre quatre murs offre un magnifique terrain d’expérimentation pour les dominants, ce serait dommage d’y mettre un terme trop vite. Le degré de servitude volontaire d’une population apeurée se doit d’être évalué, chiffré, poussé à son maximum. Dans quelle mesure vont-ils tenir psychologiquement, dans quels contextes, dans quels quartiers ? Les gens vont-ils accepter le traçage numérique de leurs déplacement et accointances au nom du Covid-19 ? Vont-ils croire à son utilité, à la promesse de garder les données anonymes ad vitam aeternam ? Comment forcer la population récalcitrante à se faire vacciner ? Le terrain de jeu est des plus excitants.

Il y a plus de trente ans le philosophe Gilles Deleuze et son ami psychiatre Felix Guattari voyaient se dessiner le spectre de la « déterritorialisation ». C’est sans doute le concept qui explique le mieux la situation actuelle. Les dirigeants sont déconnectés des habitants et des spécificités des territoires qu’ils administrent. Même topo pour les PDG des multinationales, qui tissent leurs liens avec les actionnaires au détriment du souci de ce qu’ils produisent, pour quoi et avec qui.

La « distanciation sociale » qui nous est proposée est l’accélération d’un processus de distanciation opéré de longue date. Une distanciation synonyme de déresponsabilisation, contrairement aux apparences ; ils sont très forts pour semer la confusion dans les esprits. Pour ne pas mettre autrui en danger, j’applique la distanciation spatiale. Si je lui parle, je m’éloigne un peu plus. C’est spatial. La « distanciation sociale » incite à l’indifférence, je peux laisser l’autre crever tout seul en respectant le principe. C’est le stade ultime de l’individu atomisé irresponsable, présenté sous les attraits de l’altruisme.

C’est cohérent avec le confinement concrètement instauré. L’action collective s’est figée avec la sidération du confinement brutalement imposé. Les cages d’escalier ne sont plus nettoyées, le virus prospère sur les boutons d’ascenseur et dans l’air, dans les rames de RER bondées du 93 et d’ailleurs, tandis que chacun, quand il le peut, respecte à la lettre la « distanciation sociale » qui ne s’est accompagnée d’aucune incitation, aucune mise à disposition de matériel, aucune facilitation des autorités pour que l’on s’organise collectivement. Nous connaissons des infirmières qui proposent leur aide, bénévoles ou non, l’une est restée chez elle sans réponse, depuis plusieurs semaines.

L’engineering social est en cours, les algorithmes tournent en continu, les comportementalistes alimentés par Orange analysent la migration Paris-Bretagne, les interactions, les corrélations… Les colonies de fourmis sont scrutées à la loupe.

La crise dans la crise est une bénédiction pour certains. La crise économique tardait à venir, la génératrice automatique de crises tournait à plein, toute rechargée d’huile moteur après les non-leçons de la crise de 2008. Mettre la responsabilité de la crise sur le dos d’un virus anonyme, c’est justifier l’épuration de ce que les décideurs veulent épurer, c’est la magnifique opportunité de tout changer en marge du système, sauf ce qu’il faudrait changer dans le système : le processus décisionnaire, donc de gestion, en particulier.

Pas de ciel gris sans éclaircies

Oui bon d’accord, il est noir sombre et menaçant, mais ça ne rimerait pas, pas plus que le covid-19 ne rime avec l’ampleur du chaos provoqué.

Tel que mis en œuvre en France le confinement confine au “contaminement“. Les populations très touchées du Grand-Est, des Hauts de France et d’Ile-de-France sont donc probablement proches du seuil d’immunité de groupe, ce bon vieux seuil des bonnes vieilles grippes qui annonce la fin de l’hiver. Les températures élevées du printemps tueront plus vite le virus dans l’air. La Corée, la Suède et l’Allemagne montrent que le covid-19 est une grippe sévère transformée en cataclysme par les transformations forcées menées contre la société, et aggravée localement par des étranges créatures.

Dans un monde sensé, une poignée de citoyens avisés, guidés par un bon sens ancestral, seraient capables de faire sortir le pays du confinement en quelques jours, sans casse. Les moyens affectés aux ministères de la santé et de l’industrie, associés ministère de l’Import/Export Solidaire suffiraient pour fournir en une ou deux semaines maximum, l’équipement nécessaire.

Laboratoires vétérinaires et médicaux en flux tendu pour la fabrication des kits de tests et le dépistage de masse décentralisé. Réquisition des bâtiments si nécessaire.

Gestion rationnelle des usines pharmaceutiques du territoire pour produire les médicaments selon l’urgence.

Évaluation précise des capacités de production et d’importation de tous les matériels nécessaires. Publication open source de tous les éléments de gestion qu’utilisent les ministères. Si la marge de sécurité n’est pas suffisante, et que les leviers de ministère de l’industrie ont été actionnés, les initiatives citoyennes sont sollicitées, un processus hybride de décisions centrales et locales est mis en place, l’État prend autant que possible le rôle de facilitateur.

Toutes les radios et télévisions, locales et nationales, communiquent régulièrement, pour la durée jugée suffisante, les informations importantes, sur les points essentiels :

  • Moyens locaux pour se faire diagnostiquer, soigner, dépister (médecine de ville, coordination généralistes-hôpitaux).
  • Distribution d’équipements et coordination des citoyens pour assister les personnes en difficulté, organiser leur quarantaine, leur alimentation, proposer un logement sain temporaire si les conditions d’hygiène ne sont pas tenables.
  • Point quotidien sur les pénuries/risques de pénuries de chaque produit et service utile, médicaments, protections…

La visite du président Macron au service du Dr Raoult à Marseille, signifie au mieux la perte de 4 jours supplémentaires. Son discours a été reporté au lundi soir suivant. Pour annoncer quelles décisions ? Il n’y a rien à discuter. Produire et se fournir des masques et des blouses (on en est où ?), dépister en masse (faire tomber immédiatement les freins administratifs, cf les 75 laboratoires de santé en attente !!??), traiter les gens au plus tôt par tous les moyens jugés bons par les médecins, leur fournir les matières premières, l’assistance citoyenne et étatique adéquate, appliquer la transparence nécessaire pour que les actions des contributeurs potentiels, individus, entreprises, collectifs, soient facilités.

Traiter le problème, et arrêter la palabre.

Source : Médiapart

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