Comment l’État peine à répondre face au suicide policier

REPORTAGE VIDÉO – En 1996, 71 membres de la police nationale se donnent la mort, c’est un record. Depuis, cette courbe des suicides n’a pas baissé.

Entre 1996 et 2018, 1054 membres de la police nationale se sont donnés la mort (chiffres du SICoP). Soit en moyenne plus de trois par mois. Et les différents dispositifs mis en place depuis n’ont pas fait baisser ce taux…qui ne baissera pas en 2019.

Alors pourquoi y a-t-il autant de suicides chez les policiers? En 1997 dans Le suicide dans la police nationale, le démographe Nicolas Bourgoin arrivait à la conclusion scientifique qu’il n’y avait pas «à proprement parler, de sur-suicidé dans la police» par rapport au reste de la population. Donc quelque part, aucune raison de s’alarmer. Mais l’auteur avertit que son étude a des limites statistiques en prenant majoritairement en compte le sexe et l’âge. «Il a existé à un moment un débat scientifique sur le sur-suicide chez les policiers par rapport au reste de la population. Mais aujourd’hui, on sait qu’il existe», explique Sebastian Roché, spécialiste de l’analyse comparée des polices et directeur de recherche au CNRS.

 

Nous avons notamment interrogé Frank Baudry, ancien commandant de police et membre de la police nationale pendant 32 ans qui a, à un moment donné, songé au suicide. Mais aussi Dominique Cid-Chabot dont le fils Jean-François Blochet s’est suicidé le 4 avril 2019, après avoir servi 13 ans au sein de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Lyon.

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Source : Le Figaro

 

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