Comment la gendarmerie assure la sécurité des centrales nucléaires

Un hélicoptère de la gendarmerie survole le site de Blaye, en décembre 2011.

Un hélicoptère de la gendarmerie survole le site de Blaye, en décembre 2011. Crédits photo : PIERRE ANDRIEU/AFP

INFOGRAPHIE – Assurée par un peloton spécialisé de la gendarmerie, la sécurité des centrales nucléaires est pourtant régulièrement mise à mal par des militants de Greenpeace.

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L’intrusion mardi, au petit matin, de plusieurs dizaines de militants de Greenpeace sur le site de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, repose la question de la sécurité des centrales nucléaires. Malgré une sécurité renforcée, les coups d’éclat des militants écologistes se multiplient. Il y a quelques mois, en juillet 2013, vingt-neuf militants de Greenpeace avaient déjà pénétré dans la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme). L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a confirmé ce matin que l’événement n’avait pas eu d’impact sur les installations et a indiqué avoir mobilisé son centre de crise.

En France, c’est la gendarmerie nationale qui est chargée de la protection des centrales nucléaires. Chaque site abrite un «peloton spécialisé de protection de la gendarmerie «(PSPG), fruit d’une convention entre EDF et la gendarmerie. Les gestionnaires du réseau électrique français financent intégralement ces unités. En tout, quelque 760 hommes et femmes volontaires et formés par le GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), surveillent les centrales nucléaires. Chacune abrite une unité composée d’une trentaine de membres. Une première équipe d’intervention est en alerte 24 heures sur 24 et une seconde doit être mobilisable en moins d’une heure.

L’équipe d’alerte du GIGN en dernier ressort

Formées aux risques toxiques et nucléaires, les unités des PSPG constituent le premier niveau de protection des centrales. Le groupement de gendarmerie départemental est mobilisable dans un deuxième temps. En dernier ressort, l’équipe d’alerte du GIGN peut également intervenir. Elle avait par exemple été mobilisée lors de l’intrusion de neuf militants de Greenpeace à la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube), fin 2011.

Dans le cas des actions médiatiques menées par des militants écologistes, les gendarmes privilégient les interpellations «en douceur». «Une fois sur place, les militants, “décelés rapidement” grâce notamment à des caméras de surveillance et d’autres moyens techniques, ont pour habitude de s’identifier immédiatement auprès des gendarmes afin que l’action des forces de l’ordre à l’intérieur du site soit adaptée», indique Essor, un journal indépendant de la gendarmerie nationale.

Côté technique, les intrusions déclenchent une alarme, dès le franchissement du premier périmètre – le grillage – et la procédure de sécurité se met en place. Le périmètre du site est alors «bunkérisé», tous les accès aux salles de commande et aux bâtiments réacteurs sont bloqués. Les gendarmes utilisent également des caméras de vidéosurveillances pour évaluer la nature de l’intrusion.

Source : Le Figaro

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