Centre pénitentiaire de Condé. Un « sit in » des familles après leur refus de se faire fouiller

Le syndicat Force-Ouvrière rappelle que « la grande mobilisation des collègues » à la suite de l’attentat du 5 mars 2019 « a permis d’obtenir des avancées en termes de sécurité ».

DSC_0949-854x569Les surveillants pénitentiaires de Condé-sur-Sarthe ont bloqué leur établissement pendant deux semaines à la suite de l’attentat du 5 mars pour obtenir davantage de mesures de sécurité. dont la fouille des visiteurs. (©L’Orne-Hebdo)

Ce vendredi 3 mai, quatre familles de détenus affectés au Quartier de Prévention de la Radicalisation (QPR) du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe ont refusé de se soumettre à des mesures de contrôles (fouille, retrait du voile, etc.) pour entrer dans l’établissement.

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« Les familles en question ont fait « un sit-in » devant le portique de sécurité en guise de protestation », rapporte le syndicat Force-Ouvrière non sans rappeler que « le 5 mars dernier, deux collègues des parloirs ont failli perdre la vie à la suite d’une attaque terroriste d’une rare violence. La grande mobilisation des collègues a permis d’obtenir des avancées en termes de sécurité. Nous avons exigé de tous que l’établissement ne soit plus une passoire. Les visiteurs et visiteuses devant se soumettre aux règles de sécurité pour accéder à l’établissement. »

Refusant ces contrôles, et après intervention de la direction « pour leur rappeler que ce n’était pas négociable », les familles ne sont donc pas rentrées dans le centre pénitentiaire.

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FO-Pénitentiaire regrette en outre que « ces familles aient trouvé une alliée de taille auprès de la « Responsable » en charge de ce quartier, anéantissant tous les efforts des personnels impliqués ». Selon le syndicat, elle aurait « même incité les familles à déposer plainte contre l’Administration, jugeant que cette mesure n’a pas de valeur législative. »

Force Ouvrière « s’indigne de ce comportement » et « demande à la Direction de prendre ses responsabilités ».

« Il n’y a pas eu de sit-in au sens de rassemblement sur la place publique », précise Anne-Sophie Cortinovis, chargée de communication de l’Administration pénitentiaire inter-régionale. « Des familles ont refusé de lever le voile donc conformément aux directives, elles ne sont pas rentrées ».

Source : Actu.fr

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