Celles sera centre régional pour les  » chiens-gendarmes  »

Les Deux-Sèvres comptent deux brigades cynophiles à Bressuire et à Parthenay. La première va être supprimée. - Les Deux-Sèvres comptent deux brigades cynophiles à Bressuire et à Parthenay. La première va être supprimée. - (Photo archives NR, Didier Darrigrand)

Les Deux-Sèvres comptent deux brigades cynophiles à Bressuire et à Parthenay. La première va être supprimée. – (Photo archives NR, Didier Darrigrand)

Au printemps 2016, la gendarmerie de Celles-sur-Belle accueillera un groupe d’investigation cynophile pour toute la partie nord du Poitou-Charentes.

Le projet est vieux d’une demi-douzaine d’années, mais avait quelque peu traîné pour des raisons de mise en conformité et des questions juridiques : Celles-sur-Belle accueillera, au printemps 2016 si le calendrier est respecté, un groupe d’investigation cynophile (GIC) de la gendarmerie nationale.

Concrètement, à l’achèvement des travaux entamés à la mi-mars, cinq chiens disposeront d’autant de chenils construits dans la continuité des locaux de l’actuelle maréchaussée. Des logements seront également aménagés, notamment pour les gendarmes adjoints volontaires qui feront office de suppléants aux trois maîtres-chiens.

La brigade cynophile de Bressuire va disparaître

Ce GIC rayonnera sur la partie nord du Poitou-Charentes quand celui de Rochefort (Charente-Maritime) est axé sur les parties littorale et sud de la région. Il sera constitué de quatre canidés spécialisés dans la recherche des produits stupéfiants, armes, munitions et billets de banque – dits « Sambi » – dirigés à tour de rôle par deux gendarmes spécialisés, plus un cinquième animal de piste-défense pour retrouver la trace de personnes disparues et dont le commandant du GIC aura la charge (1).

Au centre de la région

Pourquoi Celles-sur-Belle, au-delà d’une disponibilité foncière ? « C’est un choix fait en raison de la localisation de la commune, à peu près centrale dans la région et qui permet d’avoir accès à un axe de circulation, l’autoroute A 10, desservant rapidement de nombreux points géographiques », détaille le chef d’escadron Xavier Giloteaux, officier cynophile pour la région de gendarmerie de Poitou-Charentes.
C’est aussi le moyen pour « rééquilibrer le système des permanences entre le nord et le sud de la région », les brigades cynophiles, comme toute unité de la gendarmerie, étant mobilisables vingt-quatre sur vingt-quatre, sept jours sur sept.

«  Opération blanche  »

Pour le maire de Celles-sur-Belle, ce choix s’avère « gratifiant » pour la commune, le projet « amenant un peu plus de vie avec quelques gendarmes supplémentaires ». De plus, précise Jean-Marie Roy, il s’agit d’une « opération blanche » pour la collectivité : la partie non subventionnée des travaux, d’un coût total de 920.597,20 €, est financée par un emprunt dont les annuités sont couvertes par le loyer payé par la gendarmerie.
Reste que dans le cadre de cette réorganisation, les Deux-Sèvres vont perdre l’une de leurs deux brigades cynophiles actuelles : celle de Bressuire sera dissoute, celle de Parthenay restant en place. La réflexion s’est posée « en termes d’activité », explique le chef d’escadron Giloteaux, Parthenay bénéficiant d’un atout, à savoir sa position géographique centrale dans le département.

nr.niort@nrco.fr

(1) Les chiens de piste et de défense sont des bergers malinois ou allemands, les « Sambi » étant des bergers malinois ou des springers anglais.

repères

En plus des chenils, un T4, un T3 et trois studios seront aménagés pour des gendarmes adjoints volontaires. L’ensemble des marchés ont été attribués pour 920.597,20 € subventionnés à hauteur de 330.208 € par le ministère de l’Intérieur, le conseil départemental des Deux-Sèvres et l’État via une Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR).

Source : La Nouvelle République

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