Bordeaux : un gendarme condamné pour avoir changé la date de naissance de sa fille

Le mis en cause affirmait que sa fille était née le 31 décembre 2021, plusieurs éléments portent à croire qu’elle est née le lendemain. Un jour de différence qui change beaucoup de choses en matière d’impôts et de début de scolarité. Par Le Parisien 

Le 11 novembre 2023 à 18h18

Le gendarme de la caserne de Latresne a été condamné pour avoir antidaté la naissance de sa fille. LP/Jean-Baptiste Quentin

Simplement quelques heures de différence, qui ont leur importance administrative. Un gendarme de la caserne de Latresne, en Gironde, a été condamné ce vendredi à deux mois de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer une fonction publique pour avoir antidaté la naissance de sa fille, selon nos confrères de Sud-Ouest.

Le 1er janvier 2022, une sage-femme se présente à la porte de la caserne du militaire : elle vient de participer à l’accouchement de l’épouse du gendarme à son domicile, et a oublié son téléphone au domicile des néo-parents. C’est à cette occasion que le commandant de la caserne apprend que le gendarme est devenu papa, et félicite donc son collègue.

Avantages administratifs

Ce dernier apprend l’heureuse nouvelle au reste des effectifs quelques jours plus tard… en mentionnant le 31 décembre comme date de naissance de sa fille. Son supérieur lui fait remarquer l’erreur de date : la sage-femme a bel et bien oublié son téléphone le 1er janvier. Le mis en cause admet sans problème auprès de ses collègues cet arrangement avec la réalité, mettant en avant son côté pratique et les avantages obtenus en termes d’impôts et de scolarité.

Lors du procès, le militaire affirme que sa hiérarchie a « mal compris », et soutient que sa fille est née le 31 décembre. Une version corroborée par la sage-femme et son épouse, cette dernière regrettant des « collègues malveillants, méchants et jaloux », relate Sud-Ouest. La sage-femme déplorant l’ouverture d’une enquête pour des « faits mineurs ».

La vice-procureure de Bordeaux Sylvie Rodrigues déplore la mauvaise foi du gendarme. « Ses supérieurs n’ont pas rêvé ce qu’ils ont entendu de sa bouche et cela concorde avec l’enregistrement de la sage-femme. Il embarque tout le monde. Cette affaire privée est devenue publique et professionnelle. La question de sa probité et de sa crédibilité pour représenter l’autorité se pose », appuie-elle lors de l’audience, toujours selon le quotidien local.

En dépit de la relaxe plaidée, la tribunal a condamné le gendarme à deux mois avec sursis ainsi qu’à l’interdiction d’exercer une fonction publique.

Source : Le Parisien

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