Assaut à Saint-Denis: Ni Abaaoud ni sa cousine n’ont été touchés par les 5000 tirs du Raid

Le journal a pu avoir accès au rapport d'autopsie du coordinateur des attaques du 13 novembre, qui a révélé que sa mort a été le résultat de «la mise en œuvre d'un dispositif explosif»

Le journal a pu avoir accès au rapport d’autopsie du coordinateur des attaques du 13 novembre, qui a révélé que sa mort a été le résultat de  « la mise en œuvre d’un dispositif explosif ».
Le Monde fait des révélations surprenantes sur la traque des terroristes du 13 novembre. On apprend également que Hasna Aït Boulahcen est morte asphyxiée.

• Aucune balle n’a touché Abbaoud et sa cousine

Dans un long récit circonstancié sur la traque des tueurs du 13 novembre, Le Monde fait ce jeudi une révélation étonnante: aucun des 5000 tirs du Raid lors de l’assaut du 18 novembre à Saint Denis n’a touché Abdelhamid Abaaoud ni sa cousine Hasna Aït Boulahcen, tous deux morts au cours de l’intervention des forces de l’ordre.

Le journal a pu avoir accès au rapport d’autopsie du coordinateur des attaques du 13 novembre, où on peut lire que sa mort a été le résultat de «la mise en œuvre d’un dispositif explosif, le corps ayant subi un effet de blast et de polycriblage notamment par éléments métalliques (boulons)».

Le terroriste est donc mort des suites de l’explosion du troisième homme qui s’est fait sauter à l’aide d’une ceinture d’explosifs à l’intérieur de l’appartement. «Il n’est pas caractérisé de lésions évocatrices de blessures par arme à feu» confirme le rapport, qui apporte un détail troublant sur le corps d’Abaaoud: «Un rasage de la jambe droite, contrairement à la jambe gauche.»

• Un seul pistolet retrouvé dans les décombres

Le Monde précise que la cousine du terroriste est, elle, morte «asphyxiée» sous les décombres. Dans un premier temps, les médias avaient relayé une information selon laquelle la jeune fille était la kamikaze, avant de se rétracter. Quant au troisième homme, à l’origine de l’explosion, son ADN a été retrouvé dans la voiture utilisée par le commando des terrasses, sans qu’on puisse pour le moment établir son identité. Il pourrait s’agir du troisième tireur. Une zone d’ombre demeure dans l’enquête: dans les décombres du squat, on n’avait retrouvé seulement un pistolet semi-automatique, alors que le patron du Raid avait déclaré au Figaro que ses hommes avaient été accueillis par des «tirs nourris». Plus de 5000 munitions avaient été tirées par les forces de l’ordre pour venir à bout des terroristes, au terme d’une opération de sept heures.

• Les musulmans tués dans les attentats? «Des dommages collatéraux»

Dans le long récit du Monde, on apprend également qu’Hasna Aït Boulahcen, qui était amoureuse de son cousin depuis l’âge de 16 ans et qui avait failli l’épouser, a une conversation avec lui alors qu’elle est allé le chercher dans un buisson à Aubervilliers, dans lequel il s’est caché quatre jours. Les policiers, qui filaient Hasna, avaient installé des caméras de surveillance en face du buisson, ce qui a permis de saisir par écoutes des bribes de conversation. Celui-ci se serait vanté devant sa cousine d’être à la tête d’un réseau de 90 kamikazes dans la banlieue parisienne, prêts à passer à l’action durant les fêtes. Il lui aurait affirmé avoir profité de la vague de migrants arrivés en Europe cet été pour se rendre en France.

«Mais vous avez tué des musulmans!», lance une tierce personne au terroriste, se vantant des attentats du 13 novembre. «C’est des dommages collatéraux, qu’est-ce qui garantit que c’était des bons musulmans?», lui répond froidement le terroriste.

• Abaaoud était-il drogué?

Abaaoud était-il sous l’emprise de stupéfiants pendant les attentats? C’est ce que laisse penser le témoignage d’un gérant de cybercafé dans lequel a échoué le terroriste le soir des attaques, et où il acheté un téléphone, une carte Sim et une recharge. «Ce qui m’a interpellé, c’est que cet homme avait l’air d’avoir bu ou consommé de la drogue. Son visage et ses yeux étaient gonflés. Il ressemblait à un des nombreux toxicomanes que l’on rencontre à Chateau-Rouge», témoigne le commerçant.

Source : Le Figaro

 
 

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