Ariège. Un contrôle routier vire au drame : le chauffard jugé pour le meurtre d’un gendarme

Percuté par un automobiliste, le major Christian Rusig avait trouvé la mort lors d’un contrôle routier à Tarascon-sur-Ariège. Le procès devant les assises s’ouvre lundi 6 mai 2019.

Gendarme-meurt-percuté-par-un-chauffard-854x544Percuté par un automobiliste, un gendarme avait trouvé la mort lors d’un contrôle routier à Tarascon-sur-Ariège. Le procès devant les assises s’ouvre lundi 6 mai 2019. (©Illustration / Florian Garcia / Sirpa)

Le drame avait suscité une vive émotion. À l’époque ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve s’était déplacé pour un hommage national à la victime.

Lire aussi : [L’image] Les gendarmes ont rendu hommage au major Rusig, décédé dans l’Ariège

Les faits remontent à novembre 2016. Le major Christian Rusig, un gendarme de 55 ans, avait trouvé la mort lors d’un contrôle routier entre Tarascon-sur-Ariège et Ussat-les-Bains (Ariège). Le militaire avait été mortellement percuté par un automobiliste, qui avait refusé de se soumettre à un contrôle.

Nez à nez avec la voiture

Il était 23h15, samedi 26 novembre 2016, lorsque les faits se sont produits. Alors qu’elle rentrait d’intervention, une patrouille de deux gendarmes, un major de 55 ans et un gendarme de 48 ans, avait constaté le comportement suspect d’un véhicule et tenté de l’intercepter. C’est alors que les deux militaires ont suivi le véhicule avant qu’il ne fasse demi-tour, se retrouvant ainsi nez à nez avec la voiture des gendarmes.

Lire aussi : Un automobiliste force un contrôle : un gendarme tué en Ariège, le suspect en garde à vue

Dans des propos rapportés à l’AFP, le général Bernard Clouzot, commandant de la région, expliquait, à l’époque, que le major, passager, était sorti du véhicule pour procéder à l’interpellation mais le « véhicule a délibérément foncé sur les gendarmes et a percuté le major qui est tombé à terre ».

Grièvement blessé, le major avait été héliporté vers l’hôpital de Purpan, à Toulouse, où il décéda, dans la nuit de samedi à dimanche, à 5 heures du matin, laissant derrière lui, deux enfants âgés de 25 et 23 ans. Le major Christian Rusig était proche de la retraite.

A l'époque ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve s’était déplacé pour un dernier hommage au major Rusing.
A l’époque ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve s’était déplacé pour un dernier hommage au major Rusing. (©Mi-Dicom / Francis Pellier)

Il conduisait sans permis

Déjà connu des services de police et de gendarmerie, l’automobiliste avait été immédiatement interpellé et placé en garde à vue à la brigade de Pamiers (Ariège) pour « homicide volontaire sur militaire de la gendarmerie nationale ».

Selon le Parquet de Foix, le suspect, Loïc Gekière, était interdit de séjour depuis plusieurs mois en Ariège en raison de son histoire familiale et de précédentes condamnations pour cambriolages, violences ou encore agression sexuelle sur mineur. Celui-ci avait déjà été condamné et incarcéré pour ne pas avoir respecté son interdiction de séjour en Ariège. Il conduisait sans permis.

Devant les assises de l’Ariège

Aujourd’hui âgé de 34 ans, Loïc Gekière est poursuivi pour meurtre sur une personne dépositaire de l’autorité publique. Sa compagne, passagère du véhicule le soir du drame, est poursuivie pour complicité de conduite sans permis.

Le verdict de ce procès, qui débute ce lundi 6 mai 2019, devant les assisses de l’Ariège, est attendu vendredi. L’accusé, âgé de 33 ans, incarcéré à la prison de Seysses (Haute-Garonne) depuis sa mise en examen, risque la réclusion criminelle à perpétuité s’il est reconnu coupable.

Source : Actu.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *