Alors que le Parlement suisse réexamine sa neutralité, la Hongrie, membre de l’OTAN et de l’UE, se bat pour sa neutralité

Berne va réexaminer la neutralité

lundi 20 juin 2022Xavier Lambiel -La guerre en Ukraine pousse les Chambres à débattre du principe fondateur de la politique étrangère.
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Albert Coroz: En résumé de ce communiqué, il n’y avait plus d’autres partis au Parlement, hormis l’UDC, pour défendre une neutralité stricte.

La Suisse n’a qu’à perdre dans l’abandon de sa neutralité, et malgré cela, la majorité de nos élus sont incapables de comprendre même cet enjeu élémentaire.
Il est juste sidérant que nos politicards ne voient pas non plus qu’avec ce faux-pas des confiscations illégales des avoirs russes, la Suisse va perdre ce qui a fait sa bonne réputation, c’est-à-dire sa fiabilité.
Le pouvoir politico-médiatique persiste dans ses schémas éculés, alors que le monde est en train de changer radicalement autour de nous et se rit de notre système de valeurs progressistes.

Durant le débat au Parlement, les inoxydables sont montés au barreau : Gerhard Pfister a appelé carrément à livrer des armes à l’Ukraine ; Carlo Sommaruga, grand initiant de cette réévaluation de la neutralité suisse, n’a pas moins perdu les pédales.

La référence dans ce débat, en toute logique, c’est Micheline Calmy-Rey, puisqu’elle a été la première à fouler aux pieds la neutralité suisse, en reconnaissant en première mondiale l’indépendance du Kosovo. Célèbre par ce haut fait, les journalistes ne cessent de lui tendre le micro depuis le 24 février pour lui demander son avis en tant qu’«experte en neutralité».

Ignazio Cassis a fait évoluer le débat avec un nouveau néologisme, remplaçant la « neutralité active » de Micheline Calmy-Rey par la « neutralité collaborative » – comme si un jeu de vocabulaire pouvait rendre sa crédibilité à la Suisse vis-à-vis du monde!

Dans son interview du 23 juin à la RTS, concernant la Conférence de Lugano sur la reconstruction de l’Ukraine, Ignazio Cassis rassure le journaliste qui critique encore le laxisme de la Suisse dans le gel des avoirs russes, en demandant s’il y a encore « un marge de progression ».

Le ministre Cassis le rassérène sur toute la ligne. Notre Constitution nous autorise à sanctionner et à confisquer des biens. Pour Cassis, notre neutralité et notre rôle de médiateur sont intacts, même si Poutine pense différemment.

Au sujet de la remarque de Marco Chiesa, qui avait dit qu’une grande partie de la population de Lugano est contre la tenue de la Conférence sur la reconstruction de l’Ukraine, Cassis n’a entendu que des retours positifs des politiciens de la ville, fiers « d’être sur la sellette internationale ». 
Le ministre Cassis rasséréné la populace sur toute la ligne. Notre constitution nous autorise à sanctionner et de confisquer des biens. Notre neutralité et notre rôle de médiateur est intacte, même si Poutine pense différemment.

L’article du Courrier a trouvé même un argument comme excuse aux confiscations et aux sanctions l’idée que «le Conseil fédéral était sous pression durant le Forum économique de Davos.»

Mais si la pression du WEF pèse au point de détruire notre neutralité, serait-il alors notre Deep State qui dirige la Suisse?
Quels sont les liens de nos parlementaires avec cette nébuleuse? Combien de nos élus sont liés par elle? Qu’en est-il des liens du WEF avec les départements, comme le SRC, etc. ?

Tout ce beau monde politico-journalistique avait manipulé et poussé le peuple suisse de voter pour entrer dans le Conseil de sécurité de l’ONU avec des slogans attractifs, sans relever que l’OTAN a livré (et perdu) x guerres sanglantes depuis sa création.  La Suisse n’a qu’à perdre dans cette alliance.

Nos parlementaires trop bien payés, au QI Verdi, aveuglés par les idéologies à la mode, au lieu de défendre nos intérêts, cherchent à dissoudre le peuple suisse dans l’UE, à le rapprocher de l’OTAN, de l’ONU, trois organisations occidentales à l’agonie, qui ne cherchent qu’à se servir de nous.

Yves Nidegger a souligné durant ce débat parlementaire que «non seulement les sanctions ne servent à rien mais elles constituent un acte de guerre.»
Nous avons provoqué pour rien, et sans y être obligés, la colère de Moscou et à présent, la Suisse est classée comme pays « inamical » par la Russie.

Notons que nos politicards, qui chauffent leurs cordes vocales depuis le 24 février pour plaider la cause de Zelensky, ne se sont pas indignés durant huit ans, alors que les milices néonazies commettaient des atrocités contre les minorités civiles pour de pures raisons racistes.
Où étaient ces politiciens offusqués, les envoyés spéciaux subventionnés, lorsqu’une femme enceinte de huit mois du Donbass a été pendue par les milices ukrainiennes, pour la seule raison qu’elle était une russophone?

Nous cherchons désespérément la réponse à cette question : pourquoi la Suisse cherche-t-elle à se détruire par toutes les folies que l’Occident décadent engendre, alors que durant la deuxième guerre mondiale, elle a su se distancer de ses voisins autrement plus dangereux, les fascistes, les nazis et plus tard, aux dangers du communisme?

Serait-il plus difficile de résister à Klaus Schwab et à Biden que ce l’était à Hitler?

Avec la déclaration parlementaire, que la Suisse devrait avoir la liberté de prononcer ses sanctions à l’avenir, nous aurions cru qu’il y avait un sursaut de bon sens.
Mais Beat Rieder (Centre) a précisé derrière, concernant les sanctions et les confiscations contre la Russie, que « la liberté à prononcer des sanctions » sont liés aux conditions  qu’elles soient « compatibles avec le droit international ».

Hélas, la pensée magique et « le droit international » ne tiennent pas compte du fait que la neutralité d’un pays est jugée par la majorité des pays tiers et reconnue après ses actes.

Les Suisses ne réalisent pas que le règne du droit-de-l’hommisme est en déclin.
Si les peuples occidentaux ne peuvent plus les financer, leur chute sera inévitables. En toute logique, l’alliance du pôle qui monte en puissance mettra en place des organisations internationales qui serviront leurs intérêts.

Voici le dernier exemple pour illustrer l’incongruité des institutions internationales onusiennes, que l’Occident considère à son service:
Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland vient de se rendre en Ukraine, pour y enquêter sur les crimes de guerre présumés commis par l’armée russe. Alors que les néonazis se battent du côté ukrainien, l’enquête sera dirigée par un célèbre chasseur de nazis! Quant à la Suisse, suite à un recueil des témoignages des réfugiés ukrainiens (des histoires de viols qui s’avèrent déjà mensongers), Fedpol va enquêter sur les cas de crimes de guerre présumés commis par les troupes russes, avec la collaboration atlantiste en la matière.
Que faisait FEDPOL en 2014, lorsque dans l’incendie du bâtiment syndical d’Odessa, 55 personnes ont trouvé la mort? Le camp du bien aurait oublié de faire appel à une condamnation de la Cour pénale internationale?

Le camp atlantiste croit à présent arriver à faire condamner la Russie, en contournant le fait que la Russie est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et dispose du droit de veto. Les « justiciers » projettent de mettre en place une cours pénale internationale ad-hoc, bien qu’en pleine guerre, des enquêtes sur les belligérants n’ont aucune légitimité. Sans parler du détail que les USA mènent une guerre proxi en Ukraine contre la Russie et ils s’arrogent le droit d’ être juges et parties. Tous cela viole les règlements internationaux, mais les USA vivent encore dans la croyance que l’Occident domine le monde.

Le temps est venu, pour que la Suisse balaye devant sa porte au lieu de s’occuper des crimes de guerre présumés de l’armée russe, ou chercher l’absolution de la communauté internationale pour avoir abandonné sa neutralité.
Nous devrions nous concentrer sur des problèmes économiques et sécuritaires très graves que le monde multipolaire nous réserve; faire face à une conjonction d’épreuves, qui se rajoute au dernier maboulisme de l’ONU, le Pacte de la migration, pacte dont la Suisse a tiré fierté d’avoir participé à sa rédaction.

Déjà aucune civilisation n’a survécu en défendant mal ses frontières, mais ici, il s’agirait de nous offrir sur un plateau aux conquérants innombrables.

La crise covid nous a montré que la Suisse n’avait pas d’amis; et nous devrions penser conséquemment à la vraie crise mondiale qui arrive. Tous les problèmes vont grandement s’aggraver à la fin de l’été à cause de la guerre en Ukraine. Nous devrions composer avec l’effondrement des pays surendettés, avec les pénuries couplées à l’inflation et avec une invasion migratoire alarmante venant du sud, elle est déjà 2,5 fois plus importante qu’en 2021.
Pas sûr que la Russie nous viendra en aide, après nous avoir catalogué parmi ses ennemis !

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Hongrie : Notre Patrie proteste contre le déploiement de groupements tactiques de l’OTAN sur l’ensemble du territoire national

Suite à la décision du gouvernement mardi soir, le déploiement de troupes étrangères de l’OTAN en réponse à la guerre en Ukraine sera désormais autorisé sur l’ensemble du territoire hongrois. Renoncer à l’indépendance de la Hongrie et faire de la Hongrie un défilé militaire est inacceptable, c’est pourquoi le Mouvement Notre Patrie réclame une Hongrie libre et neutre. Les forces étrangères n’ont pas leur place en Hongrie, la Hongrie appartient aux Hongrois !

Aujourd’hui, malheureusement, seule Notre Patrie représente la revendication des jeunes de mars 1848 : « N’emmenez pas nos soldats hongrois à l’étranger, éloignez de nous les étrangers ! » Il est également inacceptable que le gouvernement autorise des transferts d’armes indirects vers l’Ukraine via la Hongrie. Notre Patrie s’oppose également à ce type de participation de notre pays à la guerre.
Stationner des forces étrangères en Hongrie et faire de la Hongrie une cible des forces russes peut avoir des conséquences incalculables. Au lieu d’insister sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine, le gouvernement hongrois devrait empêcher que les Hongrois de Transcarpatie soient victimes des balles.
Notre obligation contractuelle en tant que membre de l’OTAN serait uniquement d’aider à défendre un autre État membre en cas d’attaque, or l’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN.
Le mouvement Notre Patrie s’oppose au soutien militaire de l’Ukraine chauvine, qui mène une politique répressive contre la partie hongroise de la Transcarpatie, et il refuse que la Hongrie se mette au service des intérêts américains. L’embargo contre les Russes a déjà causé des dommages inestimables à l’agriculture hongroise ces dernières années, et maintenant l’intérêt hongrois doit primer !

Előd Novák, député, 
Président du Cabinet de Défense de Notre Patrie

source: https://internetfigyelo.com/a-nato-harccsoportok-teljes-magyarorszagra-telepitese-ellen-tiltakozik-a-mi-hazank/

Source : Les Observateurs

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