Affaire Benalla : un syndicat de police porte plainte

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Alexandre Benalla, collaborateur d’Emmanuel Macron, a été suspendu quinze jours et rétrogradé dans ses fonctions à l’Elysée après avoir agressé un manifestant le 1er mai. AFP/ CHRISTOPHE ARCHAMBAULT

Le syndicat policier Vigi s’associe à la procédure ouverte ce jeudi, visant notamment les faits d’usurpation de fonction et usurpation de signe réservé à l’autorité publique.

L’affaire Benalla est désormais une affaire judiciaire. Ce jeudi matin, après les révélations du Monde, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour violences par personne chargée d’une mission de service public, usurpation de fonctions, et usurpation de signes réservés à l’autorité publique. La polémique, qui agite la classe politique, met également en ébullition la police.

Selon nos informations, le syndicat minoritaire Vigi a décidé de s’associer à la procédure en déposant plainte, en visant notamment les faits d’usurpation de fonction et usurpation de signe réservé à l’autorité publique. Le syndicat policier, qui a saisi Me Yassine Bouzrou, un avocat spécialisé dans les bavures, réclame la désignation d’un juge d’instruction.

Dans cette plainte, Vigi s’émeut du port par Alexandre Benalla d’un brassard police ainsi que d’un casque de policier le jour des faits. « Les manifestants pouvaient légitimement penser que M. Benalla exerçait une activité de policier dans la mesure où, d’une part, il portait un casque de police et un brassard police et, d’autre part, aucun des policiers ne s’opposait à son intervention auprès du public », insiste la plainte.

 

D’éventuelles complicités

Le syndicat s’interroge sur d’éventuelles complicités au sein du cabinet de la présidence de la République. « Afin que des fonctionnaires de police fournissent à M. Benalla un casque de police ainsi qu’un brassard police, il est évident que des ordres avaient été donnés à ceux-ci », soutient Me Bouzrou dans sa plainte.

Vigi s’interroge enfin sur l’absence de signalement des faits au parquet, comme l’impose pourtant l’article 40 du code de procédure pénale, alors que l’Elysée a dûment été informé des agissements d’Alexandre Benalla. Et pour cause, puisque des sanctions disciplinaires ont été prises. « Par ailleurs, il est permis de penser que, suite à la manifestation du 1er mai 2018, les policiers qui sont intervenus ce jour-là ont rédigé des procès-verbaux relatant leurs interventions, poursuit la plainte. A ce titre, il serait important de savoir si ces procès-verbaux mentionnent la présence et l’intervention de M. Benalla. A défaut, ces procès-verbaux constitueraient des faux en écritures publiques ».

Ce jeudi, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il saisissait l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) afin de faire la lumière sur cette affaire.

Source : Le Parisien

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