A Orgères-en-Beauce, père et fils s’étripent devant les gendarmes

illustration-tribunal-de-justice-de-chartres-jugement-trib-a_4503748Photo d’illustration © Quentin reix

 

Le père et le fils, ivres, s’étripent devant les gendarmes. Le fils reproche à son père de trop boire. Le père se présente seul au procès : « Il veut me la faire à l’envers. »

« Mon fils ne viendra pas », assure le quinquagénaire, à la barre du tribunal correctionnel de Chartres. « Il veut me la faire à l’envers, mais ça ne marchera pas. »

Le décor est planté.

Le père et le fils sont jugés pour violences réciproques. La scène se déroule le 15 avril, à Orgères-en-Beauce. Ce jour-là, selon le rapport d’enquête, une femme téléphone à la gendarmerie : « Mon beau-père et mon mari sont en train de s’engueuler. Ils sont bourrés. J’ai peur que ça dégénère. »

Mon beau-père et mon mari sont en train de s’engueuler. Ils sont bourrés. J’ai peur que ça dégénère

Lorsque les gendarmes arrivent, ni le père, ni le fils ne se trouvent au domicile. « Ils sont partis à la recherche de l’un de nos chiens, qui s’est échappé », aurait expliqué la femme. Peu après, les deux hommes reviennent. Selon les gendarmes, ils sont très énervés.

Le père est arrêté, le fils s’enfuit et revient insulter les gendarmes

La tension monte tout d’un coup. Un mot de travers et père et fils s’empoignent sur le capot d’une voiture, sous les yeux des gendarmes, qui mettent fin à l’altercation.

Le père, 54 ans, est arrêté et conduit à la gendarmerie. Il est placé en cellule de dégrisement. L’éthylotest révèle un taux d’un gramme d’alcool par litre de sang. Quant au fils, 28 ans, il parvient à fuir au volant de sa voiture. Puis il refait surface à la gendarmerie, où il arrive en scooter, torse nu et en chaussettes, insultant et en menaçant de mort les personnes passant à sa portée.

C’est mon fils, je l’ai retrouvé il y a deux ans. Je ne l’avais pas vu depuis sa naissance.

Il est interpellé. Son taux d’alcool dans le sang est de deux grammes par litre. Il circule également sans permis de conduire.

Devant les juges, le père, vêtu d’un pantalon en treillis, se défend bec et ongles et impute la responsabilité des violences à son seul fils : « C’est lui qui m’a frappé. Je n’ai porté aucun coup. C’est mon fils, je l’ai retrouvé il y a deux ans. Je ne l’avais pas vu depuis sa naissance. »

14 condamnations

Le quinquagénaire, dont le casier judiciaire fait mention de quatorze condamnations depuis 1999, la plupart pour des violences, explique que son fils a accepté de l’héberger : « Mais sa femme prend de la drogue. Ça ne me plaisait pas. » Selon lui, l’ambiance s’est sérieusement dégradée dans la petite maison d’Orgères-en-Beauce : « Ils me reprochent de trop boire. »

Le fils a déjà été condamné une douzaine de fois, principalement pour des vols. Le père est condamné à 90 heures de travaux d’intérêt général, pour violences.

Le fils, est condamné à trois mois de prison ferme pour violences, conduite en état d’ivresse malgré l’annulation de son permis et menaces de mort.

Source : L’Echo Ré)ublicain

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