Et voici la nouvelle muse de Franck Thilliez : c’est un gendarme nordiste !

Dans « Angor » (Fleuve noir), son dernier thriller, l’écrivain de Mazingarbe adjoint à son célèbre duo de flics une petite nouvelle : elle est gendarme. Sa naissance est d’abord l’histoire d’une rencontre…

Le commandant Évrard, chargé de la communication à l’état-major de la gendarmerie de Villeneuve-d’Ascq, a inspiré un personnage à F. Thilliez.  PH. CH. LEFEBVREVDN

Le commandant Évrard, chargé de la communication à l’état-major de la gendarmerie de Villeneuve-d’Ascq, a inspiré un personnage à F. Thilliez. PH. CH. LEFEBVRE

Comment devient-on la muse d’un écrivain aux 2,2 millions de livres vendus en France, quand on est un viril militaire de 51 ans ? Par hasard et malgré soi, a découvert, avec bonheur, le commandant de gendarmerie né à Landrecies, Frédéric Évrard. Après des années de terrain (Troyes, Chaumont, Strasbourg, Dunkerque, Rochechouart), il gère la communication à l’état-major de Villeneuve-d’Ascq. Lui qui met en valeur le travail de ses collègues se retrouve dans la lumière, délicieusement glauque, d’Angor.

Camille Thibault, la jeune gendarme greffée du cœur qui y interfère pour la première fois dans l’enquête du couple policier (Sharko-Hennebelle, que les fans connaissent depuis neuf ans) n’a pas que l’uniforme en commun avec Frédéric Évrard. Elle lui doit la vie. Qui tenait au fil d’une rencontre : le gendarme touche-à-tout – il ferait sans doute un personnage de roman à part entière, mais c’est une autre histoire – cherchait un parrain pour l’un de ses projets.

Un personnage récurrent ?

Une connaissance commune l’a mis en contact avec Franck Thilliez dont il est, depuis que sa fille aînée lui a mis Fractures entre les mains, un adorateur (« Sa façon de parler du travail d’enquêteur est juste parce qu’il sait le travail que représentent des recherches. »). L’écrivain s’est montré, comme d’habitude, enthousiaste. Comme d’habitude il en a profité pour étancher sa curiosité. S’il rencontre toujours les spécialistes des sujets qu’il aborde (médecins, chercheurs), « c’est la première fois que je noue une relation qui va au-delà des besoins du roman ». Grâce au commandant Évrard, il enfile la tenue du technicien d’identification criminelle, rencontre les experts nordistes, assiste à une interpellation.

« On ne parle pas assez de la gendarmerie dans les romans policiers. Moi le premier, j’avais une image désuète. » Une injustice réparée avec ce thriller tiré à 90 000 exemplaires, en tête des ventes depuis la semaine dernière. « Il est temps de réconcilier police et gendarmerie… qui s’entendent très bien sur le terrain ! », sourit l’écrivain. Sa Camille est jugée « tout à fait crédible » par le chef d’escadron qui a découvert son existence en recevant le manuscrit : « Elle réagit comme un gendarme, avec sa fragilité en carapace et sa façon d’accorder sa confiance . » Ça tombe bien : « Elle pourrait devenir un personnage récurrent », confie l’auteur.

Source : La Voix du Nord

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