Var. ll abîme sa voiture sur un dos d’âne et envoie la facture de 2 500 € au conseil départemental

Pour cet automobiliste, le ralentisseur n’était pas à la hauteur réglementaire. Il n’entend donc pas payer seul les 2 500 € de réparation. En France, une majorité de ralentisseurs ne respecteraient pas les normes officielles.

2 500 € : voilà la facture des réparations après qu’un automobiliste a abîmé son bas de caisse sur un ralentisseur (photo d’illustration).
2 500 € : voilà la facture des réparations après qu’un automobiliste a abîmé son bas de caisse sur un ralentisseur (photo d’illustration). | KADMY – FOTOLIA ARCHIVES
Un bas de caisse de 10 cm et un ralentisseur de 26 cm : ça ne passe pas ! C’est l’amère expérience d’un automobiliste d’Hyères qui a abîmé sa voiture de sport sur un ralentisseur situé en face du cimetière de La Garde (Var). Chez le garagiste, la facture a été salée. Pare-chocs, carter, échappement… les réparations opérées sur la Mercedes se montent à 2 500 €.
Une somme rondelette pour laquelle l’automobiliste n’entend pas être de sa poche. Comme le révèle France Bleu , ce Hyérois a en effet décidé d’envoyer la facture au conseil départemental qui a en charge l’entretien de la route incriminée. Les marquages au sol sont effacés, il n’est pas éclairé. Il y a eu un gros choc avec un gros bruit métallique puisque tout le soubassement de ma voiture a frotté sur le ralentisseur », peste-t-il.Ni une, ni deux, il a mandaté un huissier pour aller mesurer la hauteur du dos-d’âne. Résultat : 26 cm au lieu des 10 réglementaires. Ce n’est pas normal que les règles ne soient pas respectées, tance l’automobiliste.

Multiplication des procédures

Ce dernier sait pouvoir compter sur l’association varoise Pour une mobilité sereine et durable qui se bat pour que les ralentisseurs soient installés en respect de la réglementation. Sur les 400 000 ralentisseurs installés en France, une majorité ne respecterait pas les normes officielles de hauteur ni d’emplacement strictement fixées par la loi selon l’association.

Certains conducteurs ont d’ailleurs déjà réussi à faire condamner des collectivités. Comme l’indiquait vendredi Le Parisien , un automobiliste vient ainsi d’obtenir en justice la condamnation du maire de Saint-Jean-le-Vieux (Ain), à la suite de l’installation d’un ralentisseur non conforme.

Face à la recrudescence de ces procédures, le Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques, qui dépend du ministère de l’Écologie, a édité un guide méthodologique de 37 pages consacré aux « coussins et plateaux » destiné aux services techniques des villes et des départements.
Source : Ouest-France

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