Prisons. Dans l’Ouest, des directeurs refusent de dénoncer les manifestants
A la maison d’arrêt de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), les actions de blocage se déroulent dans un esprit « bon enfant ». | Photo : Ouest-France.
L’administration pénitentiaire demande aux responsables d’établissements d’informer le personnel gréviste de risques de sanctions. En Bretagne, certains directeurs ont décidé de ne pas fournir la liste des grévistes à leur hiérarchie.
Au cinquième jour de blocage, la situation s’est un peu tendue, ce mercredi après-midi, à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). « La Direction interrégionale de l’administration pénitentiaire a demandé aux chefs d’établissement de leur envoyer la liste des personnels qui bloquaient l’entrée », déplore Stéphane Mobuchon, représentant du syndicat Ufap-unsa Justice. Ce qui a eu le don d’agacer encore plus les surveillants briochins. « Ils voulaient les noms de tous les agents qui menaient des actions de blocage », confirme sa collègue, Laetitia, du syndicat Force Ouvrière.
« Ils ne savent plus comment gérer la crise »
Finalement, quelques minutes plus tard, les directeurs de prison dans l’Ouest de la France se sont concertés. « Ils ont décidé de « se solidariser » avec leurs agents en n’envoyant pas à leur hiérarchie la liste des manifestants, risquant eux-mêmes des sanctions », poursuit le représentant du syndicat à Saint-Brieuc. Ce que confirme son homologue de Brest.
Outre les prisons bretonnes, les établissements de Coutances, de Laval, de Cherbourg et de La Roche-sur-Yon seraient également concernés par cette position.
« L’administration pénitentiaire ne sait plus comment gérer la crise, affirme la représentante du syndicat FO. Ils cherchent à essoufler le mouvement. » Mais cette note envoyée par la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap) pourrait avoir l’effet inverse. À Saint-Brieuc, les surveillants déterminés poursuivront leur blocage jeudi matin.
Source : Ouest-France
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