Suicide d’un policier de Saint-Avold avec son arme de service : ses collègues mettent en cause leur hiérarchie

Après le suicide d’un policier de la brigade de nuit de Saint-Avold avec son arme de service dimanche, une soixantaine de ses collègues, choqués, se sont rassemblés mercredi soir devant le commissariat de Freyming-Merlebach. Ils mettent en cause leur hiérarchie.

Une soixantaine de policiers se sont rassemblés devant le commissariat de Freyming-Merlebach pour apporter leur soutien à la compagne du policier qui s'est donné la mort
Une soixantaine de policiers se sont rassemblés devant le commissariat de Freyming-Merlebach pour apporter leur soutien à la compagne du policier qui s’est donné la mort

Freyming-Merlebach, France

Les policiers de Moselle sont sous le choc après le suicide avec son arme de service d’un policier de la brigade de nuit de St Avold. Cet homme de 46 ans s’est donné la mort dimanche 21 janvier à Puttelange-aux-Lacs. Mercredi soir, une soixantaine de policiers se sont rassemblés devant le commissariat de Freyming-Merlebach, dont dépend celui de St-Avold. Présente à ce rassemblement, la compagne du policier qui s’est donné la mort affirme qu’il n’avait pas de problème personnel mais des soucis au travail. Les policiers qui ont participé à ce rassemblement dénoncent aussi une souffrance au travail dans ce commissariat.

Le policier qui s’est donné la mort était affecté à la brigade de nuit de St Avold et devait être muté à Freyming-Merlebach mais avait fait savoir que ce n’était pas son choix. Cette policière membre d’un collectif de policiers, le Clip Lorraine, met en cause sa hiérarchie: « Quand un collègue choisit de mettre fin à ses jours avec son arme de service, pour nous, le lien avec l’administration est fait. Les collègues sont unanimes à ce sujet et sa compagne également, il souffrait depuis une dizaine de jours, il subissait une pression, on mettait en doute ses capacités professionnelles, alors que c’était un garçon exemplaire. Les décisions qu’ils ont prises concernant cette personne-là ces derniers jours ont précipité son geste, c’est clair, net et précis« .

Joint par France Bleu Lorraine, le patron des policiers en Moselle ne nie pas les tensions professionnelles mais ne souhaite pas s’exprimer au micro. Il précise vouloir déterminer le pourquoi de ce drame. Son objectif, dit-il aussi, est de mener un travail de reconstruction et d’apaisement au sein du commissariat de Freyming-Merlebach-St Avold.

Une policière du collectif Le Clip Lorraine met en cause sa hiérarchie après le suicide du policier de St-Avold

Source  : France Bleu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *