EDITORIAL : Représentation, défense et information pour les gendarmes.

Liberté de penser2

Nous y sommes ! L’Association Professionnelle Gendarmerie (APG), créée en juin 2014, demande aujourd’hui officiellement à être reconnue. Pour ce faire, une audience est sollicitée au ministre de tutelle, au ministre d’emploi ainsi qu’au directeur général de la gendarmerie nationale.

Jeune gendarme il nous a été appris que les origines de notre arme remontent à 1337, sous le règne de Philippe VI de Valois. Ce souverain, alors que la guerre de cent ans débute, instaure une police militaire aux armées. Ainsi « les gens d’arme » apparaissent afin de couvrir l’arrière des troupes et réprimer les actes illégaux commis par ses soudards. Les années et siècles passants, la gendarmerie n’a eu de cesse d’aller de l’avant et de s’adapter au monde contemporain où elle évolue. La dernière mutation importante étant son rattachement pour emploi au ministère de l’intérieur en 2002 qu’elle rejoint définitivement en 2009.

Le décret du 20 mai 1903 portant règlement sur l’organisation et le service de la gendarmerie est abrogé par la loi n° 2009-971 en date du 3 août 2009, scellant irrémédiablement le sort de la gendarmerie sur sa dépendance à des autorités civiles. C’est en cette année 2009 que notre institution a commencé à perdre son âme.

Nous découvrons alors des camarades policiers rompus au monde syndical, utilisant les droits de grève et de manifestation qui leurs sont acquis, lançant quelques fois des attaques « féroces » à notre endroit, jalousant notre statut et ce qui s’y rattache (logement, carte de réduction SNCF, etc…) allant jusqu’à saisir le conseil européen des syndicats de police. Démunis et non armés pour faire face, nous continuons à courber l’échine, notre hiérarchie restant totalement absente face aux représentations de « la maison d’en face ». Il est évident qu’à partir d’un certain grade la carrière militaire se transforme en carrière politique.

Aujourd’hui, l’APG voit le jour, ayant le désir de palier ces absences. Il est maintenant absolument nécessaire que nos camarades en activité puissent faire remonter leurs interrogations et griefs par le relais d’une association qui s’en donne les moyens. Ne nous méprenons pas, il ne s’agit nullement d’un syndicat ou d’une formation politique. C’est juste à l’origine, la volonté de quelques retraités de l’arme, harassés et excédés par la léthargie dont fait preuve l’administration centrale face à des problèmes ou situations non gérés ou volontairement écartés (mises en cause de gendarmes, suicides, affectations d’office, etc…).

Sachant la tâche ardue, nous ne reculerons pas devant notre volonté de représenter et défendre nos camarades plus jeunes. Nous ferons systématiquement des représentations dès que notre arme et ses personnels seront discrédités (ce qui a déjà été fait à plusieurs reprises).

L’absolue nécessité d’une représentation est aujourd’hui évidente. L’APG est maintenant présente et tiendra le rôle qu’elle s’est fixée. Il faudra compter avec elle.

Le Conseil d’Administration de l’APG

La lettre de l’APG adressée aux ministères et à la DGGN

est lisible en suivant ce lien : ASSOCIATION PROFESSIONNELLE GENDARMERIE

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