Disparition de Maëlys : les indices contre le principal suspect s’accumulent

Il n’y a pas de preuves contre le principal suspect dans la disparition de la fillette de 9 ans, mais de nombreux éléments troubles mettent en doute l’honnêteté de ses déclarations.

Les recherches ont repris autour dans le lac d'Aiguebette

Les recherches ont repris autour dans le lac d’Aiguebette Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
Lui continue à nier son implication dans la disparition de Maëlys, sa famille et ses proches ne cessent de le défendre. Le principal suspect dans l’affaire qui secoue l’Isère depuis le 27 août, date depuis laquelle la fillette de 9 ans est introuvable, est toujours en examen depuis le 3 septembre pour « enlèvement et séquestration d’un mineur ». Plus l’enquête avance, plus les éléments qui aggravent son cas s’accumulent.

Depuis le début de l’enquête et les premières heures suivant la disparition de Maëlys le soir du mariage, sa garde à vue va éveiller des soupçons chez les enquêteurs, notamment son aveu concernant le fait qu’il a reconnu s’être absenté pendant la soirée, pendant « les créneaux horaires pouvant correspondre à la disparition de Maëlys », selon la procureure de la République à Bourgoin-Jallieu, Dietlind Baudoin.

Ses amis et sa famille ne croient pas du tout à sa culpabilité et tracent le portrait d’un homme « sensible » et « bienveillant », incapable « d’accès violent, surtout pas avec un enfant ».

Son absence pendant le mariage

Ce premier élément ne joue déjà pas en sa faveur. Mais sa mère prend sa défense sur ce point. Elle confirme aux enquêteurs avoir vu son fils repassé à leur domicile pendant la nuit, mais souligne qu’il n’aurait pas eu le temps, en une heure seulement, d’enlever la petite fille, de la cacher, passer chez lui et revenir au mariage.

Les traces ADN dans la voiture

Un des éléments les plus troublants concerne la trace ADN de la fillette retrouvée au niveau du tableau de bord du véhicule du suspect. Mais l’avocat du suspect s’interroge sur la « pertinence de cette trace » et défend l’hypothèse d’un « transport d’ADN ».

L’aveu

Le suspect de 34 ans a finalement avoué que la fillette est bien montée dans sa voiture pendant la soirée. « Il a déclaré que la fillette était entrée dans le véhicule avec un petit garçon, sur la banquette arrière, pour voir si son chien (celui du suspect, NDLR) était dans le coffre », précise l’avocat.

L’enfant qui n’existait pas

Un nouvel élément vient s’ajouter à la liste : ce deuxième enfant n’existerait pas. D’après Le Dauphiné Libéré, les enquêteurs ont interrogé toutes les personnes présentes au mariage – durant lequel Maëlys a disparu -, y compris les enfants, et aucun n’a « spontanément parlé de cet épisode ».

Nettoyage intensif de la voiture

Le suspect, un ancien maître-chien de l’armée de Terre, a également lavé son véhicule au lendemain du mariage pour, dit-il, le vendre, ce qu’un acquéreur potentiel aurait confirmé. Il aurait astiqué le coffre de l’Audi A3 avec du produit pour les jantes, connu pour son efficacité à éliminer les traces les plus tenaces. Son odeur déstabilise aussi les chiens renifleurs.

Le short tâché introuvable

S’il est repassé à son domicile pendant la soirée, c’est pour se changer et se débarrasser de son short qu’il aurait tâché de vin, assure le suspect. Seulement les enquêteurs n’ont trouvé aucune trace de ce short lors des fouilles à son domicile.

Un comportement étrange selon les parents

Pendant la soirée de la disparition, la mère de Maëlys aurait noté « un comportement étrange » du suspect. « Selon la maman, pendant la soirée, Maëlys lui a décrit cet homme comme son ‘copain’ et l’aurait désigné comme son ‘tonton’ à un invité du mariage. Cet homme aurait discuté avec la petite Maëlys, montrant à la fillette et à sa mère des photos de ses chiens sur son téléphone ». Puis, au moment où les invités sont sortis pour aller à la recherche de la fillette, la maman serait tombée sur l’individu dehors, sans que celui-ci ne semble inquiet de la situation ni concerné par les recherches.

Aucun de ces éléments ne constituent toutefois une preuve. Le suspect est présumé innocent. Tandis que l’enquête et les recherchent du côté de la police se poursuivent. Pour retrouver la petite Maëlys, les autorités continuent à fouiller le lac d’Aiguebette à l’aide de sonars pour sonder les lieux.

Source : RTL

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