Après avoir démontré au terme d’une longue étude de cas, comment Wikipédia est aux mains, à l’instar du journal Le Monde, de la fondation Bill Gates qui les finance avec la plus généreuse philanthropie, je m’amuse à constater que lorsque l’on tape « Big Pharma » sur Firefox en accès direct sur Wikipédia ou sur l’appli Wikipédia sur un smartphone, on a une redirection sur l’article Théorie du complot de Big Pharma (faites le test). Donc s’inquiéter de la puissance corruptrice de Big Pharma, c’est être complotiste. Merci M. Bill Gates de bien subventionner Wikipédia pour veiller à la VÉRITÉ, entendons la vérité acceptée comme vérité par les naïfs qui croient encore que L’Immonde et Collaboration sont des journaux d’information.
Je ne crois pas que la chaîne ARTE bénéficie des largesses du philanthrope de Microsoft.
Interview du réalisateur Luc Hermann sur son documentaire Big Pharma, labos tout-puissants.
Voici le descriptif de cette émission :
« Plus riches et plus puissantes que jamais, les firmes pharmaceutiques orientent la recherche et le remboursement des soins. Enquête sur une industrie hors de contrôle, dont les intérêts ne coïncident pas toujours avec les impératifs de santé publique. On les surnomme les « Big Pharma » : à eux seuls, les suisses Novartis et Roche, les américains Pfizer et Johnson & Johnson, et le français Sanofi contrôlent la majeure partie de la fabrication de médicaments. Pour conserver leur monopole, ces grands laboratoires minimiseraient, voire occulteraient, certains effets indésirables causés par leurs produits. En Europe, la Dépakine, un antiépileptique responsable de malformations congénitales et de troubles neurodéveloppementaux chez des enfants exposés in utero, est au cœur d’un retentissant scandale. Soupçonné d’avoir tardé à alerter les autorités sanitaires et les consommateurs sur ces risques pourtant connus, Sanofi a été mis en examen pour « tromperie aggravée », « blessures involontaires » et « homicides involontaires ». Aux États-Unis, où la crise des opioïdes fait des ravages (plus de cent morts par jour), les multinationales pharmaceutiques sont accusées d’avoir encouragé la prescription massive de ces antidouleurs en dissimulant leur caractère hautement addictif. En 2019, Johnson & Johnson a ainsi été condamné à payer 572 millions de dollars à l’État d’Oklahoma pour avoir mis en danger la vie de ses citoyens. Alors que l’industrie pharmaceutique bénéficie largement des innovations de la recherche publique, les prix des médicaments atteignent des sommets : facturé 84 000 dollars aux États-Unis, où la tarification n’est pas encadrée, le traitement contre l’hépatite C coûte 24 000 euros en France, quand la nouvelle thérapie génique contre la leucémie commercialisée par Novartis avoisine les 300 000 euros. Entre intense lobbying et ententes illicites, les laboratoires déploient d’efficaces stratégies pour préserver leurs exclusivités, à l’instar du même Novartis, qui est parvenu à imposer sur le marché un médicament contre la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) quarante fois plus coûteux que son concurrent. Le 9 septembre 2020, Novartis, Roche et Genentech ont ainsi été condamnés par l’Autorité française de la concurrence à payer 445 millions d’euros pour pratiques abusives dans le traitement de la DMLA. »
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