Quelques illustres prédécesseurs historiques de Chibritte.
Tentative d’aborder avec culture & raison un sujet qui la fait perdre. Chapitre 3/7.
Mahomet, Héloïse & Abélard, Louis XIII, Louis XIV & Cateau-la-Borgnesse, Jean de La Fontaine.

lundi 21 avril 2025, par Lionel Labosse
Après les deux premiers articles « Socratisation, pédérastie & pédophilie : les mots pour le dire », et « L’âge de consentement : variations dans le temps & l’espace », voici le troisième article de la série « Tentative d’aborder avec culture & raison un sujet qui la fait perdre », consacré à quelques illustres prédécesseurs historiques de Chibritte. Le quatrième article se penchera sur des cas modernes, de Lewis Carrol à l’époque actuelle. Le cinquième article proposera une réflexion synthétique basée sur quelques souvenirs personnels. Le sixième article traitera de « Dissidence » & homophobie, et le septième article conclura sur « Qu’est-ce qu’il y a de scandaleux chez « Brigitte » ? ».
Plan de l’article
Le Prophète Mahomet
Héloïse & Abélard
Louis XIII, Louis XIV & Cateau-la-Borgnesse
Jean de La Fontaine
Quelques illustres prédécesseurs historiques de Chibritte
Le Prophète Mahomet
Le Prophète Mahomet (Bénédiction et salut soient sur lui) fut le plus grand pédophile de l’histoire de l’humanité ; il bat Chibritte à plate couture, et on ne lui rend pas suffisamment hommage. J’ai traité la question dans un article publié suite à un voyage en Algérie. C’est d’ailleurs une raison supplémentaire pour relativiser la pédophilie d’André Gide, car les actes qui le font qualifier avec 140 ans de retard de « essentiellement pédophile » ont eu lieu avec des garçons pubères dont les petites sœurs impubères pouvaient être mariées à 9 ans. Je vais peut-être étonner, sinon choquer beaucoup d’inquisiteurs hâtifs en citant ces actes d’un colloque intitulé « L’évolution du statut juridique de la femme musulmane à l’époque coloniale », très clairs à ce sujet : « Pourtant, jusqu’en 1930, aucun âge légal n’est fixé par l’administration française pour le mariage. Des circulaires, sans réels effets coercitifs, incitent les cadis à ne pas célébrer le mariage des filles impubères. » « Jusqu’en 1930 », c’est-à-dire qu’il existe potentiellement en 2025 une ou deux femmes centenaires qui ont eu cet honneur d’être mariées à l’âge de 9 ans en 1930 !
Faut-il rappeler que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) épousa sa 3e épouse Aïcha lorsqu’elle était petite fille ? Je cite Wikipédia, comme je le fais quand je traite de « Brigitte » : « Aïcha avait 6 ou 7 ans quand elle s’est mariée à Mahomet et le mariage ne fut pas consommé avant qu’elle n’atteigne l’âge de 9 ou 10 ans ». Les dénégations gênées sont légion, mais dans nombre de pays musulmans, j’en suis désolé, il est possible d’épouser une fillette de 9 ans. Voici un article publié en 2022, très clair sur ce sujet précis : « Mariage de filles mineures en islam ». Ce n’est pas sur un site financé par le « fonds Marianne », puisqu’il fait le travail ! Étant d’extrême drouâteuh, je me permets de m’étonner que le site Wikipédia financé par George Soros & Bill Gates, qui propose un article Point de vue de Victor Hugo sur la conquête de l’Algérie, n’ait pas encore un article intitulé « Point de vue de Michel Houellebecq sur la pédophilie dans l’islam » !
Je conclurai que certes, l’Algérie même avant la lettre, a toujours attiré nos pédophiles, mais qu’il y a une circonstance atténuante un peu gênante et que les bonnes âmes ont tendance à mettre sous le tapis, c’est que l’islam favorise d’une part la pédophilie, d’autre part l’homosexualité (comme l’avait démontré Maupassant dans la nouvelle « Province d’Alger » extraite du recueil Au Soleil, en accaparant 3 ou 4 femmes, le Prophète et ses épigones les riches musulmans, engendrent par vases communicants, deux ou trois homosexuels). Pour faire de la provoc, j’ajouterais bien qu’il crée aussi deux lesbiennes, les deux premières épouses qui ne vont pas enfiler des perles pendant qu’il se tape la plus jeune. Mais je n’oserai pas, et je reviens au catéchisme de la bien-pensance de gôche : Prêtres & professeurs sont tous pédophiles, et tout « racisé » est par essence pur & innocent ; circulez y a rien à voir, Om mani padme hum…
Héloïse & Abélard
Le collégien que nous avons le malheur d’avoir pour prince, a beau s’imaginer qu’« il n’y a pas de culture française », cette « culture française » qui n’existe pas révère un couple scandaleux qui préfigure les illustres amours du collégien avec son prof de théâtre, je veux parler d’Héloïse & Abélard. S’il s’agit bien de socratisation, avec préméditation qui plus est, au risque de décevoir, les deux amants avaient 13 ans d’écart, mais Héloïse avait à peu près 21 ans, ce qui lave tout soupçon de « pédophilie ». Bien que les deux amants fussent selon la légende, réputés dans tout Paris pour leur beauté & pour leur érudition, Kertbeny ne les aurait certes pas classés dans sa catégorie « normalsexuel » ! Qu’on en juge par cet extrait de Historia calamitatum d’Abélard :
« Il y avait dans la ville même de Paris une jeune fille nommée Héloïse, nièce d’un chanoine appelé Fulbert, lequel, dans sa tendresse, n’avait rien négligé pour la pousser dans l’étude de toute science des lettres. Physiquement, elle n’était pas des plus mal ; par l’étendue du savoir, elle était des plus distinguées. Plus cet avantage de l’instruction est rare chez les femmes, plus il ajoutait d’attrait à cette jeune fille : aussi était-elle déjà en grand renom dans tout le royaume. La voyant donc parée de tous les charmes qui attirent les amants, je pensai qu’il serait agréable de nouer avec elle une liaison amoureuse, et je crus que rien ne serait plus facile. J’avais une telle renommée, une telle grâce de jeunesse et de beauté, que je pensais n’avoir aucun refus à craindre, quelle que fût la femme que j’honorasse de mon amour. […]
Tout enflammé de passion pour cette jeune fille, je cherchai l’occasion de nouer des rapports intimes et journaliers qui la familiariseraient avec moi et l’amèneraient plus aisément à céder. Pour y arriver, j’entrai en relation avec son oncle par l’intermédiaire de quelques uns de ses amis ; ils l’engagèrent à me prendre dans sa maison, qui était très voisine de mon école, moyennant une pension dont il fixerait le prix. […] Répondant même à mes vœux sur ce point au-delà de toute espérance, et servant lui même mon amour, il confia Héloïse à ma direction pleine et entière, m’invita à consacrer à son éducation tous les instants de loisir que me laisserait l’école, la nuit comme le jour, et quand je la trouverais en faute, à ne pas craindre de la châtier. Sur ce point je fus absolument stupéfait de sa naïveté : confier ainsi une tendre brebis à un loup affamé ! Me la donner non seulement à instruire, mais à châtier sévèrement, était-ce autre chose que d’offrir toute licence à mes désirs et me fournir, fût ce contre mon gré, l’occasion de triompher par les menaces et par les coups, si les caresses étaient impuissantes ? […]
Sous prétexte d’étudier, nous étions donc tout entiers à l’amour ; ces mystérieux entretiens, que l’amour appelait de ses vœux, les leçons nous en ménageaient l’occasion. Les livres étaient ouverts, mais il se mêlait plus de paroles d’amour que de philosophie, plus de baisers que d’explications ; mes mains revenaient plus souvent à ses seins qu’à nos livres ; nos yeux se cherchaient, réfléchissant l’amour, plus souvent qu’ils ne se portaient sur les textes. Pour mieux éloigner les soupçons, j’allais parfois jusqu’à la frapper, coups donnés par l’amour, non par l’exaspération, par la tendresse, non par la haine, et ces coups dépassaient en douceur tous les baumes. Que vous dirais je ? dans notre ardeur, nous avons traversé toutes les phases de l’amour ; tout ce que la passion peut imaginer de raffinement insolite, nous l’avons ajouté. »
Ne dirait-on pas que, avant de distiller les éléments de langage de la légende dorée de Brigitte & Manu, Mimi Marchand a lu l’histoire d’Héloïse & Abélard. Le livre d’Anne Fulda semble recopier Abélard : « Emmanuel, c’est une forme d’intelligence rare, alliée à une humanité exceptionnelle ». Mais l’âge n’est pas le même !
Louis XIII, Louis XIV & Cateau-la-Borgnesse
Pour les amateurs d’Histoire avec un grand H, signalons que Chibritte ne détrônera pas Cateau-la-Borgnesse (Catherine-Henriette Bellier, 1614-1689) pour avoir été la première à avoir déniaisé un dirigeant de la France quand il était mineur. À l’aune des siècles, les perruques de Chibritte n’arriveront jamais à la cheville de l’œil de verre de Cateau-la-Borgnesse ! Voici d’ailleurs un extrait de documentaire qui relate cet épisode glorieux de l’Histoire de France. On le trouve sur la chaîne YouTube Imineo Documentaires sous le titre « La mère de Louis XIV voulait tout contrôler ». Malheureusement, aucun détail de la description ne permet d’identifier les auteurs.
La mère de Louis XIV voulait tout contrôler
par imineo Documentaires
Mais avant de s’intéresser à Cateau, il faut plonger dans les racines de cet épisode, le mariage précoce de Louis XIII (né le 27 septembre 1601), père de Louis XIV. Marie de Médicis marie ce jeune roi le 21 novembre 1615 à Bordeaux, à Anne d’Autriche, infante d’Espagne (née le 22 septembre 1601). Ils sont donc tous deux âgés d’à peine 14 ans. Pour Louis, c’est une humiliation, car, fidèle à la mémoire de son père Henri IV assassiné le 14 mai 1610, il voit en Anne une Espagnole, donc une ennemie.
Louis XIII est obligé par sa mère, pour éviter toute demande de divorce par l’Espagne, de consommer le mariage, comme en témoigne son médecin, le célèbre Jean Héroard (1551-1628), dans ses notes personnelles qui relatent avec précision la vie du jeune roi. Louis est traumatisé par ce rapport obligatoire, au point qu’il attendra quatre ans avant de regagner, poussé par le duc de Luynes, le lit de son épouse. Hélas, après 20 ans de mariage, malgré plusieurs fausses-couches, aucune naissance ne s’était produite.
L’annonce tardive d’une première naissance est considérée par le couple comme « un don du Ciel », et amène le roi à signer le vœu de Louis XIII (10 février 1638) consacrant le royaume de France à la Vierge Marie, avant même la naissance de l’enfant, le 5 septembre 1638, au terme d’une grossesse qui fut enfin couronnée de succès.
Pour la petite histoire, rappelons l’anecdote fameuse d’Amiens, qui est peut-être, à trois siècles et demi d’intervalle, un clin d’œil de l’Histoire à la rencontre dans la même ville de Chibritte & Choupinet. En 1625, une alliance matrimoniale est conclue entre la France et l’Angleterre. Henriette-Marie, sœur de Louis XIII, épouse par procuration le nouveau roi d’Angleterre Charles Ier. Le duc de Buckingham est chargé d’escorter la princesse. Selon l’usage, la cour de France accompagne Henriette jusqu’à la frontière. Anne d’Autriche est du voyage, ainsi que la reine mère. Buckingham fait une cour pressante à Anne. À l’étape d’Amiens, le 14 juin 1625, l’amie de la reine, la duchesse de Chevreuse, s’arrange pour isoler dans le jardin de l’archevêché Anne et Buckingham du reste de la cour. Selon les Mémoires de Pierre de La Porte, valet de chambre de la reine, le duc se montre entreprenant, Anne pousse un cri. La suite royale accourt alors que Buckingham s’éclipse… Hélas, si le proviseur du lycée La Providence d’Amiens, avait surpris Choupinet faisant la cour à sa prof de théâtre, nous n’aurions pas subi 14 ans de macronie. Comme aurait dit Pascal, « Le collégien d’Amiens, s’il ne lui eût pas fait la cour, toute la face de la terre aurait changé » !
Les traumatismes se répètent souvent d’une génération à l’autre. Naguère, à l’occasion des Journées du patrimoine., j’ai visité le charmant Hôtel de Beauvais, qu’édifia la ci-devant baronne de Beauvais, récompensée de son royal coït. Elle dépucela le roi Louis XIV à la demande de sa mère, la reine Anne d’Autriche, alors qu’il avait entre 14 et 16 ans. Puis elle toucha son fric et laissa tranquille ce choupinet-là, contrairement à Chibritte qui nous a dépucelé un petit merdeux dont elle était amie avec la mère, mais ne le laissa pas vivre sa vie d’adulte, pour notre malheur ! Voici un article du Point qui relate cette page : « Anne d’Autriche s’inquiète pour la libido de son rejeton royal ». Je jure que ce n’est pas moi qui ai choisi l’illustration, mais il s’agirait bien de Chibritte & Manu !
Anne d’Autriche était restée traumatisée par le souvenir de sa nuit de noces avec le tendre Louis XIII, et peut-être était-elle un peu wokiste avant la lettre. En effet, son attitude envers Philippe d’Orléans, le frère cadet de Louis né deux ans après lui, était pour le moins étrange, et préfigure la folie qui s’empare en ce début de XXIe siècle, de nombreuses mères. Soit qu’elle voulût qu’il ne fît pas d’ombre à son aîné, soit qu’elle aurait désiré avoir un enfant femelle, elle le surnommait « ma petite fille » et ordonna qu’on l’habillât en fille. Elle lui octroya pour compagnon de jeu le futur Abbé de Choisy (1644-1724), que sa mère avait élevé de la même façon, pour faire sa cour. Je recommande la lecture de L’Abbé de Choisy, Androgyne et mandarin de Dirk Van der Cruysse, Fayard, 1995, pour faire connaissance avec l’un des premiers personnages transgenres de la politique & des lettres françaises, qui fut l’émissaire spécial de Louis XIV au Siam, puis académicien, et qui adorait se travestir.
Pour en revenir à Monsieur, Mazarin se chargera de lui faire enseigner par ses neveux le « vice italien », bref, on en fit sciemment ce qu’on aurait appelé dans les années 1970, une folle ; ce qui ne l’empêcha pas d’engendrer huit enfants à ses deux épouses, dont seulement trois atteindront l’âge adulte. Il y avait une raison dynastique à multiplier ces naissances, car de son côté, Louis, le coureur de jupons, avait aussi peu de chance, et malgré force bâtards, ne parvenait pas à engendrer un nombre suffisant de candidats mâles à sa succession à la fois légitimes & valides ! Seul le dauphin Louis de France (1661-1711) survécut, mais pas suffisamment pour succéder à ce roi qui avait le développement durable ! Il fallait donc engendrer un mâle pour assurer la succession, au cas où. L’histoire de ce roi folle est utile à rappeler à certains de nos amis dissidents, qui s’imaginent que c’est le mouvement LGBT qui a introduit l’homosexualité en France avec la décadence morale de 1968 !
Jean de La Fontaine
En 1647, le père de Jean de La Fontaine lui organisa un mariage de complaisance avec la très jeune Marie Héricart . Le marié a 26 ans, la mariée 14 et demi. La légende veut qu’il s’en soit lassé et l’ait délaissée ; en tout cas ce mariage confirme que la notion d’âge de consentement n’avait pas cours à cette époque ; une fille était nubile & pubère, point barre. Fait étonnant pour un fabuliste censé écrire d’abord pour les enfants, Jean et Marie n’eurent qu’un enfant, Charles, né 6 ans après ce mariage, et coup de chance, cet unique enfant vécut assez longtemps pour se marier fort tardivement pour l’époque, et engendrer cinq enfants, dont quatre survécurent jusqu’à l’âge adulte !
Rendez-vous à l’article suivant : « Autres prédécesseurs socratiques de Chibritte, de Lewis Carrol à nos jours ».
Source : Altersexualité
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