Accusation solennelle pour rupture de la souveraineté populaire et haute trahison des fondements de la nation française

Le présent texte constitue un acte de mise en accusation du pouvoir en place, fondé sur la souveraineté populaire et les textes constitutionnels issus du peuple

Madame Annie Genevard,

Au nom du peuple souverain, vous êtes formellement mise en accusation. Vous, les membres du gouvernement, le Président de la République Emmanuel Macron, les parlementaires, les préfets, ainsi que les institutions qui ont validé, couvert ou laissé faire — Conseil constitutionnel, Conseil d’État — êtes collectivement mis en cause. Vous portez la responsabilité politique pleine et entière des actes qui suivent.

Ce texte n’est ni une interpellation, ni une supplique, ni une demande de réforme.
Il constitue un acte d’accusation politique fondé sur la souveraineté populaire, sur la violation caractérisée des droits fondamentaux et sur la rupture manifeste de la légitimité républicaine.

Par les abattages massifs de troupeaux imposés par la force publique, par l’usage de la contrainte contre des citoyens pacifiques, par la destruction méthodique d’un pilier vital de la Nation, le pouvoir politique a instauré une oppression caractérisée du corps social et rompu la souveraineté nationale.

Il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

Ce principe fondamental, proclamé par la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1793, ne souffre aucune exception ni interprétation opportuniste. Il fonde une vérité politique simple et absolue : l’atteinte portée à un seul citoyen, à un seul corps de métier, à un seul pilier de la Nation engage immédiatement l’oppression de tous.

Lorsque des paysans sont contraints par la force publique de voir leurs troupeaux abattus, lorsque des familles sont ruinées, humiliées et criminalisées pour avoir voulu défendre leurs bêtes, leurs terres et leur travail, il ne s’agit ni d’une crise sectorielle ni d’une simple décision administrative. Il s’agit d’une oppression caractérisée du corps social tout entier. En frappant ceux qui nourrissent la Nation, le pouvoir frappe la Nation elle-même.

En touchant au monde paysan par des abattages massifs imposés, en mobilisant la force publique contre des citoyens, en sacrifiant un pilier vital du pays au nom d’intérêts économiques, commerciaux et réglementaires étrangers à la volonté populaire, le pouvoir politique a franchi une ligne irréversible. Il n’a pas seulement commis des abus. Il a engagé sa responsabilité pour trahison politique caractérisée de la souveraineté nationale.

À partir de cet instant, la question n’est plus celle d’une politique contestable, mais celle d’une légitimité perdue. Lorsque l’oppression est établie, lorsque le corps social est atteint dans son intégrité, le pouvoir qui en est l’auteur cesse d’être un pouvoir républicain. Il devient un pouvoir de fait, maintenu par la contrainte, et rompt le lien fondamental qui l’attachait au peuple souverain.

Il convient ici d’adresser un rappel solennel aux forces publiques. La force publique n’est pas instituée pour servir un pouvoir devenu illégitime, ni pour exécuter des ordres qui violent les droits fondamentaux, détruisent des vies, des terres et des moyens de subsistance, ou frappent arbitrairement une partie du peuple. Elle est instituée pour protéger la Nation, garantir les droits et préserver l’ordre public véritable, celui qui repose sur la justice, non sur la contrainte. Aucun uniforme, aucun grade, aucune chaîne hiérarchique ne saurait transformer un ordre injuste, disproportionné ou destructeur en ordre légitime. Lorsque le pouvoir politique bascule dans l’oppression, la force publique n’a pas vocation à devenir l’instrument de cette oppression. Elle a le devoir de refuser d’être utilisée contre le peuple, contre les paysans, contre ceux qui nourrissent la Nation. Elle a le devoir de cesser de participer à des opérations qui relèvent désormais du massacre administratif et de se tenir du côté du droit, de la vie, de la justice et de la souveraineté populaire. Les forces publiques ne sont pas les ennemies du peuple ; elles en sont issues. Leur loyauté va à la Nation, non à des décideurs qui ont franchi la ligne rouge et perdu toute légitimité.

C’est sur ce constat que s’ouvre cette accusation.

Vous êtes tous tenus pour politiquement responsables d’une politique criminelle. Criminelle envers les animaux abattus sans justification scientifique, criminelle envers les paysans qui les élèvent, les soignent et les protègent comme des membres de leur famille, criminelle envers la Nation tout entière, que vous trahissez en piétinant ses principes les plus sacrés. Ce que vous ordonnez, ce que vous exécutez, ce que vous couvrez ou laissez faire sous prétexte de gestion sanitaire n’est pas une politique publique. C’est un programme de destruction.

Mais vous n’êtes pas seule responsable. Ce crime d’État engage l’ensemble du pouvoir exécutif, à commencer par Emmanuel Macron, chef de l’État et garant des institutions, dont le silence équivaut à un consentement tacite. Il engage tous les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, tous les députés et sénateurs qui n’ont rien dit, rien fait, rien voté pour empêcher cette infamie. Il engage chaque responsable politique qui, par son inaction, son abstention ou sa soumission, a participé à ce basculement vers une gouvernance autoritaire, technocratique et déshumanisée.

Ce jugement n’est pas celui d’un tribunal — il est celui du peuple souverain, qui constate que ce qui se déroule aujourd’hui dans les campagnes françaises ne relève plus d’une politique sanitaire discutable, mais d’une violation caractérisée de l’État de droit. Cette violation engage votre responsabilité politique pleine et entière, ainsi que celle du président de la République, de son gouvernement, de tous les représentants élus qui ont laissé faire, laissé passer, ou soutenu, par leur silence complice, cette dérive brutale.

Sous couvert de lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse, des troupeaux entiers sont abattus alors qu’un seul animal est suspecté ou diagnostiqué. Dans plusieurs départements du Sud-Ouest, notamment en Ariège, des exploitations agricoles ont été encerclées, des axes routiers bloqués, et la force publique déployée pour imposer des décisions administratives contre la volonté des éleveurs. Des gendarmes ont pénétré sur des propriétés privées pour procéder à l’abattage intégral de troupeaux, sous tension extrême, avec usage de la contrainte et dispersion de citoyens venus soutenir des paysans acculés. Ces faits sont publics, documentés et incontestables.

Cette réalité ne peut plus être masquée par le vocabulaire technocratique de la « police sanitaire ». Elle révèle un mode de gouvernement fondé sur la coercition, non sur le droit, la proportionnalité ou le consentement. Elle acte une rupture grave entre l’État et le monde paysan, désormais traité comme une variable sacrificielle au service d’intérêts supérieurs qui ne sont ni humains ni sociaux.

Il faut l’affirmer sans ambiguïté : une maladie animale ne suspend pas l’ordre constitutionnel. La dermatose nodulaire contagieuse n’est pas transmissible à l’être humain et ne constitue pas une menace pour la santé publique humaine. Dès lors, le fondement réel de ces abattages n’est pas la protection des populations, mais la préservation d’intérêts économiques, commerciaux et réglementaires, liés aux échanges internationaux et à la conformité aux normes de marché. Le droit ne disparaît pas en période de crise ; il devient plus exigeant. Or, ce que nous constatons aujourd’hui, c’est un contournement systématique des garanties juridiques, sans contrôle démocratique effectif.

L’abattage systématique de troupeaux entiers sur la base d’un cas isolé, sans analyse individualisée, sans débat contradictoire réel, sans examen sérieux des alternatives possibles — isolement, surveillance, vaccination, mesures graduées — constitue une atteinte grave au droit de propriété, en violation de l’article 17 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. Dans de nombreux cas, la nécessité est simplement affirmée, jamais démontrée, et l’indemnisation annoncée demeure ni préalable, ni effective, ni proportionnée.

Plus grave encore, ces pratiques constituent une violation directe de l’article 16 de la Déclaration de 1789, qui dispose que « toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ». Lorsque l’administration décide et exécute par la force, sans contrôle réel du peuple, sans débat contradictoire, sans protection effective des droits fondamentaux, la Constitution cesse d’être opérante. Ce que vous imposez n’est plus un État de droit, mais un pouvoir administratif affranchi de ses limites.

Ces atteintes heurtent également frontalement le droit européen. L’article 1er du Protocole additionnel n° 1 à la Convention européenne des droits de l’homme protège le droit au respect des biens. L’article 8 protège le domicile et la vie privée et familiale. Une exploitation agricole est un domicile, un lieu de vie, de travail et de transmission. Y pénétrer par la force pour détruire un troupeau contre la volonté de l’éleveur constitue une violation grave et caractérisée de ces droits, quelles que soient les circulaires ou arrêtés invoqués.

La mobilisation de la force publique dans ces conditions constitue un détournement de sa mission constitutionnelle. L’article 12 de la Déclaration de 1789 rappelle que la force publique est instituée pour garantir les droits, non pour les écraser. Une violation de domicile et de propriété ne devient pas légale parce qu’elle est exécutée en uniforme.

Les responsabilités ne s’arrêtent pas aux décideurs administratifs centraux. Les ordres d’abattage sont pris au niveau de l’État territorial par les préfets, représentants directs du pouvoir exécutif, qui signent les arrêtés imposant la destruction des troupeaux et mobilisent la force publique pour en assurer l’exécution. Ces décisions préfectorales engagent pleinement leur responsabilité personnelle, administrative et politique.

Les vétérinaires requis pour procéder à ces abattages ne peuvent toutefois se retrancher derrière la seule obéissance hiérarchique pour s’exonérer de toute responsabilité. Leur profession est régie par des obligations déontologiques strictes, notamment en matière de protection animale, de nécessité, de proportionnalité et d’évaluation individualisée des situations. Lorsqu’ils exécutent des destructions massives, indifférenciées, sans analyse contradictoire ni exploration sérieuse d’alternatives crédibles, ils cessent d’être de simples techniciens pour devenir des acteurs conscients d’une politique de destruction.

L’obéissance à un arrêté préfectoral ne transforme pas un acte manifestement disproportionné ou inutile en acte légitime. Lorsque l’ordre reçu conduit à la souffrance animale inutile, à la ruine humaine et à la destruction d’un pilier de la Nation, la question de la responsabilité professionnelle, morale et pénale de chacun des intervenants se pose légitimement. Nul ne peut se réfugier derrière une signature ou une hiérarchie pour se soustraire à l’exigence fondamentale de responsabilité.

Cette faillite est aussi parlementaire et politique. Les partis politiques, toutes tendances confondues, les députés et les sénateurs, ont renoncé à leur mission constitutionnelle de contrôle de l’action du gouvernement. L’absence de débat, de commission d’enquête, de contradiction institutionnelle constitue une complicité par abstention. En démocratie, le silence face à la violation des droits engage la responsabilité de ceux qui se taisent.

Ce que vivent aujourd’hui les paysans français n’est pas une difficulté sanitaire. C’est une violence institutionnelle, une dépossession organisée, une mise sous tutelle par la peur et la contrainte. Ce sont des familles brisées, des transmissions détruites, des savoir-faire anéantis. Et tout cela pour préserver des flux commerciaux, des intérêts financiers et des équilibres de marché. Gouverner ainsi, c’est faire primer le profit sur la Nation.

Avant d’aller plus loin, il est indispensable de rappeler ce que les institutions actuelles ont sciemment effacé de la mémoire collective. La République française est née du peuple souverain en septembre 1792, non par décret d’élites, non par arrangement institutionnel, non par confiscation du pouvoir, mais par un acte de volonté populaire. La Constitution du 24 juin 1793, ratifiée directement par le peuple, accompagnée de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1793, en constitue l’expression la plus aboutie, la plus exigeante et la plus authentiquement démocratique.

Ces textes n’ont jamais été abrogés par un acte de même nature. Ils n’ont jamais été révoqués par le peuple souverain. Leur mise à l’écart ne résulte donc pas d’un acte de droit, mais d’un fait politique : une confiscation progressive du pouvoir par des régimes successifs qui ont systématiquement contourné, trahi ou neutralisé la souveraineté populaire.

Depuis 1793, toutes les constitutions qui se sont succédé ont été imposées sans respecter ce principe fondamental. Elles sont issues de coups d’État, de restaurations autoritaires, de fraudes institutionnelles, de plébiscites contrôlés, de référendums biaisés ou de procédures où le peuple n’était jamais libre de refuser réellement. 1795 naît d’une réaction thermidorienne. 1799 est le produit d’un coup d’État militaire. 1814 et 1815 relèvent de la restauration monarchique. 1848 est rapidement confisquée. Les lois constitutionnelles de 1875 résultent d’un compromis oligarchique sans ratification populaire. 1946 puis 1958 s’inscrivent dans des contextes de contrainte, de pression politique et de rupture de continuité juridique, la Constitution de 1958 étant elle-même issue d’un coup de force institutionnel validé par un référendum sous état d’exception.

Autrement dit, depuis l’éviction de la Constitution de 1793, la souveraineté populaire n’a cessé d’être violée, contournée, neutralisée. Le peuple n’a plus jamais été reconnu comme source permanente et révocable du pouvoir, mais réduit à un corps électoral convoqué périodiquement pour légitimer des décisions déjà prises ailleurs. Ce n’est pas la République qui a survécu : c’est son apparence. Ce n’est pas la souveraineté qui s’est maintenue : c’est sa confiscation.

La Constitution de 1793 n’est donc pas un vestige historique. Elle est un point de référence vivant, précisément parce qu’elle pose ce que les régimes suivants ont refusé : la responsabilité permanente des gouvernants, leur révocabilité, la primauté absolue des droits naturels, et le droit du peuple de reprendre le pouvoir lorsque celui-ci est usurpé.

C’est à cette lumière qu’il faut lire la situation actuelle. Ce qui se joue aujourd’hui n’est pas une crise ponctuelle, mais l’aboutissement logique de plus de deux siècles de violations continues de la souveraineté populaire.

Or cette Déclaration proclame avec une clarté implacable que la souveraineté appartient au peuple, et qu’elle est inaliénable. Elle affirme que les gouvernants ne sont que des mandataires révocables à tout moment, et que lorsque les droits fondamentaux sont violés, le peuple a le devoir de se lever, de résister, de reprendre le pouvoir qui lui revient. L’article 35 ne laisse aucune ambiguïté : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Nous y sommes. Lorsque les institutions deviennent des instruments de contrainte, lorsque les lois sont tordues pour servir des intérêts financiers, lorsque les paysans sont matraqués, ruinés, criminalisés pour avoir voulu défendre leurs bêtes, leurs terres, leur vie, alors le pouvoir politique ne représente plus la République. Il n’est plus qu’un pouvoir délié de toute légitimité populaire, mais vidé de toute légitimité. La République, trahie, salie, piétinée par ceux qui prétendent gouverner en son nom, ne peut survivre que si le peuple souverain la reprend en main.

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 a posé les bases de la liberté et de l’égalité formelle. Mais c’est la Déclaration de 1793, issue du suffrage populaire et ratifiée par le peuple lui-même, qui en a prolongé l’esprit pour l’incarner dans une République véritable, fondée sur la souveraineté, l’égalité réelle, le droit à l’existence, et la possibilité de révoquer les gouvernants. Ce n’est pas une trahison de 1789 : c’est son accomplissement. Le pouvoir actuel se réclame de 1789 pour mieux dissimuler qu’il a enterré 1793 — car 1793 consacre le droit du peuple à dire non.

Vous avez trahi. Vous avez violé la souveraineté populaire, usurpé le pouvoir légitime du peuple, piétiné la République, et détruit les fondements mêmes du droit.

Ce qui se joue sous nos yeux n’est pas une simple erreur politique, ni un abus ponctuel. C’est une rupture historique. Un crime politique contre l’essence même de la République, contre le peuple souverain, contre les droits naturels de l’homme, contre la Constitution du 24 juin 1793, seule légitimement issue du suffrage universel. Tous les fondements de la légalité ont été méthodiquement renversés. Toutes les garanties ont été abolies, contournées ou vidées de leur substance. Et tous ceux qui occupent aujourd’hui les sommets du pouvoir — présidence, gouvernement, Parlement, partis politiques, préfets — en portent collectivement la responsabilité.

Il convient ici de rappeler le préambule fondateur de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1793, trop souvent écarté parce qu’il est accusateur par nature. Le peuple français, convaincu que l’oubli et le mépris des droits naturels de l’homme sont les seules causes des malheurs du monde, a résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, ces droits sacrés et inaliénables, afin que tous les citoyens, pouvant comparer sans cesse les actes du gouvernement avec le but de toute institution sociale, ne se laissent jamais opprimer ni avilir par la tyrannie… C’est exactement ce que fait aujourd’hui le peuple de France. Il compare. Et le constat est accablant et sans précédent.

Le premier article rappelle que le but de toute société est le bonheur commun. Le gouvernement n’existe que pour garantir la jouissance des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Or vous avez imposé la peur, la dépossession, la précarité, l’isolement, la ruine économique, la surveillance permanente. Vous avez transformé la fonction politique en machine à produire du malheur. L’article 2 proclame que ces droits sont l’égalité, la liberté, la sûreté et la propriété. Vous avez sacrifié l’égalité au profit d’une caste privilégiée. Vous avez piétiné la liberté sous des régimes d’exception successifs. Vous avez détruit la sûreté en instaurant l’arbitraire administratif. Vous avez violé la propriété, notamment celle des agriculteurs, en ordonnant l’abattage de leurs animaux, sans recours réel, sans débat, sans indemnisation juste.

L’article 4 affirme que la loi ne peut ordonner que ce qui est juste et utile. Vous avez fait le contraire. Vous avez multiplié des textes absurdes, destructeurs, contraires au bien commun. L’article 6 établit que la liberté a pour principe la nature, pour règle la justice, pour sauvegarde la loi, et pour limite cette maxime : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait. » Vous avez transgressé cette limite à chaque instant. Vous avez imposé au peuple des mesures, des souffrances et des obligations que vous avez vous-mêmes contournées, fuies ou méprisées. L’article 7 garantit à chacun la liberté d’opinion, d’expression, de réunion, de pensée. Mais vous avez censuré, disqualifié, poursuivi tous ceux qui ont osé s’opposer à votre version du réel. Vous avez enfermé des soignants, licencié des enseignants, suspendu des agents publics, stigmatisé des citoyens, tout cela pour avoir exercé leur liberté.

L’article 9 impose que la loi protège la liberté contre les abus de ceux qui gouvernent. Or aujourd’hui, c’est le gouvernement lui-même qui est devenu oppresseur. L’article 11 rappelle que tout acte exercé hors des formes légales est tyrannique, et que tout citoyen a le droit de le repousser par la force. Vous avez institutionnalisé le contournement des formes légales. Vous avez remplacé la souveraineté par des décrets, les libertés par des QR codes, la légitimité par la force. L’article 12 précise que ceux qui donnent ou exécutent des ordres tyranniques doivent être punis. La responsabilité politique ne saurait être effacée par la fonction. Nul ne peut se cacher derrière une hiérarchie pour justifier des actes manifestement illégaux ou inhumains.

Les articles 16, 17 et 19 protègent explicitement la propriété, le travail, la culture et la subsistance. Vous avez détruit des exploitations agricoles, ruiné des éleveurs, privé des familles de leur métier, de leur terre, de leur avenir. Vous avez agi sans contradiction, sans respect des procédures, sans considération humaine. Vous avez utilisé la force publique contre ceux qui nourrissent le peuple. Vous avez humilié, harcelé, abattu, détruit, comme si les paysans étaient les ennemis du pays.

L’article 21 proclame que les secours publics sont une dette sacrée. Pourtant, vous avez abandonné les plus fragiles, détruit les services publics, laissé des familles sombrer dans la misère pendant que vous arrosiez de milliards les multinationales et les armées. L’article 23 rappelle que toute garantie sociale repose sur la souveraineté nationale. L’article 25 rappelle que cette souveraineté est une, indivisible, imprescriptible et inaliénable, et qu’elle réside dans le peuple. Pourtant, vous l’avez déléguée, vendue, remise entre les mains d’organismes étrangers, de puissances financières, de cabinets privés, d’institutions internationales qui n’ont aucun mandat du peuple. Vous avez abandonné votre mission de représentants pour devenir les agents d’intérêts supérieurs au peuple.

L’article 27, que vous avez effacé des mémoires, proclame cette vérité brutale : « Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit à l’instant mis à mort par les hommes libres. » Ce texte n’est pas un appel à la violence. Il est un avertissement historique. Il marque la gravité absolue de ce crime politique qu’est l’usurpation du pouvoir du peuple. Ce n’est pas le peuple qui rend ce texte pertinent aujourd’hui, ce sont vos actes. L’article 28 rappelle que le peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Ce droit est permanent, inaliénable, et nul pouvoir institué ne peut s’y opposer. Il est aujourd’hui réactivé par les faits.

Les articles 33 et 34 énoncent une vérité simple et universelle : la résistance à l’oppression est la conséquence des droits de l’homme, et il y a oppression dès lors qu’un seul membre du corps social est opprimé. Chaque paysan humilié, chaque troupeau abattu, chaque citoyen ruiné par vos décisions est une preuve d’oppression. Et l’article 35 vient clore cette évidence en une formule que vous redoutez, parce qu’elle vous accuse : quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Ce devoir est aujourd’hui déclenché. Ce n’est pas un appel au désordre, c’est une obligation morale, politique, juridique, historique. Ce n’est pas le peuple qui s’est soulevé contre l’État. C’est l’État qui s’est soulevé contre le peuple. Nous n’avons plus affaire à des représentants. Nous avons affaire à des usurpateurs, des criminels. Et puisque vous avez violé tous les textes, trahi tous les serments et détruit toutes les garanties, la souveraineté populaire reprend ses droits.

Les médias de masse, que vous appelez encore « presse », n’ont pas été des témoins objectifs de ces exactions. Ils en ont été les complices, les relais, les légitimateurs. Ces organes dits d’information ont sciemment dissimulé les faits, déformé les mots, inversé les responsabilités. Ils ont qualifié de “nécessaires” des actes de destruction, de “complotistes” ceux qui les dénonçaient, de “radicalisés” les paysans qui refusaient de se soumettre. Ce ne sont pas des observateurs neutres, ce sont les bras médiatiques du pouvoir, les instruments de propagande d’un État en rupture avec la Nation. En couvrant ces violences d’un vernis d’expertise ou de service public, en criminalisant les résistances légitimes, en anesthésiant la population sous des récits calibrés, ils ont trahi leur mission première et se sont rendus complices des crimes politiques perpétrés. Il ne s’agit plus de journalisme : il s’agit de collaboration idéologique avec une politique de répression.

Ce que vous imposez aujourd’hui au peuple français, vous cherchez à l’imposer à d’autres peuples demain. Ce qui se joue ici n’est pas seulement un conflit agricole : c’est un précédent global, une matrice autoritaire destinée à être reproduite à l’échelle internationale. C’est pourquoi notre insurrection morale et politique est aussi un message à tous les peuples du monde : reprenez votre souveraineté. Refusez la violence institutionnelle. Protégez vos fermes, vos enfants, vos lois, vos droits, vos vies. Ce qui est en train de s’éteindre ici, dans le silence médiatique et l’inhumanité politique, pourrait demain s’éteindre chez vous. La France est le miroir de ce qui attend les peuples s’ils ne se lèvent pas.

Nous n’oublierons rien. Le peuple n’oubliera rien. Ni les visages, ni les ordres, ni les silences, ni les forfaitures. Ce n’est pas de vengeance qu’il s’agit, mais de justice. Ce n’est pas de haine, mais de mémoire. Ce n’est pas une prise de pouvoir par la force : c’est la restitution légitime du pouvoir au seul à qui il appartient – le peuple. Et ce peuple, désormais, se tient debout.

Vous et vos partis politiques, vos complices, « vos médias », avez franchi la ligne rouge. Vous avez tout violé : la souveraineté, les droits, la justice, la vérité. Vous avez tout détruit : les lois, les vies, les repères, les fondements mêmes de la République. Vos actes sont criminels. La Nation et le peuple ne peuvent plus laisser passer cela. Trop de silence a été consenti. Trop d’abus ont été tolérés. Ce temps est révolu. Vous serez jugés. Par la mémoire, par l’histoire, par la vérité. Le peuple vous regarde. Et il ne vous absoudra pas.

Par le peuple souverain, en conscience et en droit

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