Des grenades de la police font polémique
La grenade GLI F4 contient du gaz lacrymogène mais aussi de la TNT.© Franck Dubray, Ouest-France
Un collectif d’avocats va saisir le Conseil d’État afin d’interdire l’utilisation des GLI F4, responsables de mutilations.
Après le lanceur de balles de défense, c’est au tour des grenades lacrymogènes instantanées de faire l’objet d’un recours devant le Conseil d’État. La juridiction administrative devra se prononcer sur l’interdiction ou non de ces munitions par les forces de l’ordre.
Cette arme participe de la stratégie du no contact. Concrètement, l’objectif est d’éviter les affrontements au corps-à-corps en tenant les manifestants à distance, grâce à une explosion très sonore et du gaz irritant. Mais la grenade contient également 25 g de TNT.
En juillet 2016, le ministère de l’Intérieur affirmait « développer une munition qui aura les mêmes effets sur l’adversaire mais qui ne contiendra aucune matière explosive », opérationnelle sous deux à trois ans. En juin, il a annoncé l’arrêt des commandes pour ces grenades qui seront « utilisées jusqu’à épuisement des stocks ». Pas suffisant pour les signataires du recours…
Source : Ouest-France
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