Il y a des images qui devraient glacer une nation toute entière
Il y a des images qui devraient glacer une nation tout entière. Un agriculteur. Un homme de la terre. Un héritier de mille ans de sillons. Et face à lui, dans la France de Macron, un canon d’arme braqué.
Pas un émeutier. Pas un casseur. Pas un factieux.
Un paysan qui manifeste. Calmement. Dignement. Pour vivre de son travail.
Et l’État répond par la mise en joue. Quelle ignominie. Quelle faillite morale. Quelle trahison historique.
Car quand un pouvoir commence à considérer ceux qui nourrissent le pays comme des suspects, quand il envoie la force armée face au bon sens paysan, quand il confond autorité et intimidation, alors ce n’est plus un simple dérapage : c’est un basculement. La France n’est plus gouvernée, elle est administrée. Elle n’est plus aimée, elle est surveillée. Elle n’est plus écoutée, elle est sommée d’obéir.
On parlait autrefois d’un État protecteur. Nous découvrons un État méfiant. Un État hors-sol, qui ne connaît plus ni la terre, ni ceux qui la travaillent, ni les silences profonds des campagnes. La République n’a jamais été faite pour braquer des fusils sur ses laboureurs. Jamais.
Quand la peur change de camp, quand la protestation devient une menace, quand la matraque remplace la parole, alors oui — il faut avoir le courage de le dire — nous entrons dans les réflexes d’un État totalitaire. Un État qui ne tolère plus la dissidence. Un État qui redoute le peuple réel. Un État qui a oublié que la France commence dans les champs, pas dans les bureaux.
Et le jour où l’on pointera une arme sur un paysan, ce jour-là, ce n’est pas lui qui sera en joue. C’est la France. La résistance et la révolte, les amis. Nous devons y aller !
La République n’a jamais été faite pour braquer des fusils sur ses laboureurs. Contre les racailles, les trafiquants qui gangrènent notre pays on ne braque aucun flingue
Publié le 28 décembre 2025 par pgibertie

practicallyc66ef89cd9
dit :
28 décembre 2025 à 18 h 38 min
Très beau texte, j’approuve. Quant au Flic qui menace avec l’arme sur la photo il n’en a pas le droit, il ne peut le faire que s’il se sent directement menacé ce qui ne semble pas être le cas, exhiber son arme hors ce cadre est contraire à la loi ! Que font les syndicats d’agriculteurs, où est le témoignage et la plainte de celui qui a été menacé ?? Personne ne fait rien, ce n’est que du bavardage…
Par la Coordination Rurale du Gers
Philippe Friedrich, commissaire d’Auch, qui met en joue un paysan en tracteur. Étant fraîchement arrivé de Mayotte, ce commissaire aurait-il besoin de faire ses preuves, ou est-il à la solde de La Dépêche du Midi et de son grand patron Jean-Michel Baylet, l’ami de la Macronie et bien d’autres loges légales et immondes ?
PS : toutes personnes ayant déjà fait du tir sportif ou connaissant le maniement des armes auront remarqué la manière dont il tient la sienne… Le genre de mec à la sortir devant son miroir pour jouer au cowboy et qui a saisi l’opportunité sachant que là il ne risquait rien. Le meilleur moyen de créer un drame en tirant dans une fenêtre derrière le tracteur …
Allez, à la retraite, papi, c’est mieux pour toi, t’es pas à Mayotte ici. #IGPN Bruno Retailleau
Communiqué de la confédération paysanne et de la coordination rurale du Gers :
Un paysan mis en joue : un signal extrêmement grave pour notre démocratie !
Hier soir, dans le Gers, trois gendarmes ont mis en joue un paysan.
Ce geste n’est ni anodin, ni acceptable.
Il ne peut être banalisé.
Il marque un seuil extrêmement grave, à la fois symbolique et politique, dans le traitement réservé aujourd’hui au monde paysan.
Mettre en joue un paysan, ce n’est pas seulement un acte de maintien de l’ordre.
C’est un acte de domination armée.
C’est un message envoyé à toute une profession déjà fragilisée, humiliée et mise sous pression depuis des décennies.
Depuis des semaines, les paysans expriment une colère profonde.
Une colère ancienne, légitime, enracinée dans des réalités lourdes :
* effondrement des revenus
* disparition des fermes
* mépris médiatique
* normes imposées sans dialogue
* perte de reconnaissance du métier
Cette colère n’est ni irrationnelle ni soudaine.
Elle est le produit d’une longue histoire de domination et de déclassement.
Ce que révèle l’événement d’hier soir est profondément inquiétant :
lorsque la parole paysanne ne trouve plus d’écoute politique, lorsque la détresse sociale est disqualifiée,
la réponse devient sécuritaire, armée, intimidante.
Mettre en joue un paysan, c’est franchir une ligne rouge.
C’est :
* considérer un travailleur de la terre comme une menace à neutraliser
* plutôt que comme un citoyen à entendre
* transformer un conflit social en un simple problème d’ordre public
Ce geste révèle aussi le mépris structurel qui pèse sur la classe paysanne.
Une classe longtemps utilisée, puis rendue invisible, et aujourd’hui traitée comme gênante, voire dangereuse, lorsqu’elle relève la tête.
Nous refusons :
la criminalisation de la colère paysanne
que celles et ceux qui nourrissent la population et font vivre les territoires soient traités comme des ennemis intérieurs que la peur, la menace et la mise en joue remplacent le dialogue
Ce qui s’est passé hier soir n’est pas un simple incident.
C’est un symptôme grave de l’état de notre démocratie, de son rapport aux classes populaires, et au monde paysan en particulier.
Nous demandons que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet acte.
Mais surtout, nous exigeons la fin de cette logique de domination et de mépris.
La sortie de crise ne se fera ni par les armes, ni par l’intimidation, mais par la reconnaissance, le dialogue réel et la justice sociale.
La colère paysanne n’est pas un danger pour la société.
Le vrai danger, c’est une société qui répond à la détresse par la mise en joue.
Marion Débats, porte-parole de la confédération paysanne 47
Confédération paysanne
Coordination Rurale du Gers
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