Violences policières : des syndicats de police demandent le retrait d’une affiche choc

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Le syndicat Alternative-police CFDT est à l’origine de la plainte.
Bats Pascal © Illustration

Plusieurs syndicats de police demandent le retrait d’une affiche choc de la CGT, contre les violences policières. Ils ont annoncé avoir porté plainte.

Une affiche qui ne nécessite aucun commentaire. Un policier, une matraque ensanglantée et au sol, un ourson en peluche démembré, avec l’inscription « Touchez pas à nos enfants« . Une campagne qui ne passe pas parmi les syndicats des forces de l’ordre, qui demandent le retrait de la campagne, rapporte franceinfo. Le syndicat Alternative-police CFDT a annoncé avoir saisi la justice, l’Unsa police dénonce également l’affiche et pourrait se joindre à la plainte.

Les syndicats de policiers au créneau

« Que la CGT se mette aussi à la place des fonctionnaires de police », défend l’Unsa police, pour qui cette campagne dérange.

« Pour nous, ça a été extrêmement violent. On est tous parents et on a des enfants. Un nounours ensanglanté, ça touche vraiment la famille », s’indigne David Michaux, secrétaire national CRS du syndicat Unsa police. « C’est super difficile depuis le 17 novembre, on fait des heures et des heures, on en prend plein la tête », s’est plaint le CRS.

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La CGT souhaite conserver sa campagne

Côté CGT, pas question de retirer l’affiche. Romain Altmann, secrétaire général de la CGT Info’com explique sa démarche: « On aimerait aussi entendre ces mêmes syndicats condamner ces exactions, plutôt que de toujours prendre la posture de les défendre. […] Si cette affiche y contribue, c’est une bonne chose ».

La CGT regrette que la police soit un « corps professionnel qui a énormément de mal à se remettre en cause« . « Que certains policiers le vivent mal, on peut le comprendre. Mais ces mêmes policiers vivent-ils mal quand des jeunes se font tabasser, quand ils sont ensanglantés ? », souligne Romain Altmann, de la CGT Info’com.

Cette campagne controversée de la CGT info-com intervient quelques jours après l’interpellation de 151 jeunes à Mantes-la-Jolie.

Source : Sud Ouest

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