Vannes. « Allô la gendarmerie ? Vous pouvez me livrer de la cocaïne ? »

Un homme comparaissait hier devant le tribunal de Vannes pour divers faits. Il avait été jusqu'à appeler la gendarmerie pour qu'on lui livre sa cocaïne.

Un homme comparaissait hier devant le tribunal de Vannes pour divers faits. Il avait été jusqu’à appeler la gendarmerie pour qu’on lui livre sa cocaïne. | Archives Ouest-France

Un homme de trente ans, domicilié à Plescop, a comparu devant le tribunal de grande instance de Vannes pour diverses dégradations à l’hôpital Chubert de Vannes ou à l’Établissement public de santé mentale Morbihan à Saint-Avé. Mais il a également demandé aux gendarmes de lui livrer de la cocaïne et, n’obtenant pas satisfaction, il est allé dans une brigade pour les insulter.

Un Plescopais comparaissait ce jeudi, devant le tribunal de grande instance de Vannes, pour des faits commis ces derniers mois dans le secteur vannetais. Au préalable, il avait fait l’objet d’une expertise médicale dont le résultat était contesté par la défense car elle a conclu à une absence d’altération ou d’abolition au moment des faits.

Pourtant, dans le box, le comportement de l’accusé questionne. Lors d’un grave accident de scooter en 2008, cet homme de 30 ans a été victime d’un traumatisme crânien sévère, qui lui a laissé des séquelles importantes qui se sont rajoutées à des hospitalisations déjà nombreuses et antérieures.

Devant le tribunal, il devait répondre de plusieurs faits : les premiers commis le 28 décembre 2016. Voulant être hospitalisé à l’Établissement public de santé mentale (EPSM) du Morbihan il s’était rendu à Saint-Avé. Là, dans le bâtiment de la clinique Triskell, il avait détérioré une porte devant le refus du personnel soignant de le prendre en charge.

L’après-midi, vers 13 h, cette fois c’est au centre hospitalier Bretagne Atlantique à Vannes qu’il tente de se faire accepter espérant ensuite être orienté vers l’EPSM. Mais dans le service des urgences, il trouve sa prise en charge trop longue. Il décide de voler quatre dosettes de sérum physiologique qu’il comptait s’injecter. « Il est addict à la drogue avec deux ou trois joints par jour et était sous l’effet du cannabis au moment des faits » a souligné son avocat. Il reprend place sur le brancard et, quelque temps plus tard, il met le feu à l’aide d’un briquet à un drap.

Insultes sur des gendarmes

Quelques mois plus tard, l’homme refait parler de lui. Depuis quelques semaines, il a décidé de contacter les gendarmeries du secteur pour se faire livrer sa drogue. « Mais pourquoi avez-vous fait cela ? » interroge le président du tribunal. « Une fois, dans une brigade, un gendarme m’a donné une trace de coke. Alors depuis je les appelle pour me livrer. » Stupeur du président : « Vraiment ? » L’accusé confirme ses dires. Le président préfère ne pas poursuivre sur ces allégations.

Du coup, ne voyant bien sûr rien venir, il décide de se rendre dans une brigade. Là encore, il s’énerve et lance une bouteille de bière vide en direction d’une gendarmette et casse finalement une vitre derrière elle. Les gendarmes interviennent et devant son agitation, ils doivent le maîtriser au sol. Les insultes de toutes sortes fusent. Lorsque le président en site quelques-uns, l’accusé s’esclaffe comme s’il redécouvrait ses dires.

Pour ces faits, le tribunal le condamne à quatre mois de prison ferme et les gendarmes recevront 150 et 300 € de dommages.

Source : Ouest – France

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