Val-d’Oise : un contrôle de police dégénère, une « bavure » dénoncée
La policière, qui a notamment eu un doigt cassé, s’est vu prescrire 42 jours d’incapacité totale de travail. Un adjoint de sécurité a également été blessé.
Vendredi vers 17 heures, à Argenteuil (Val-d’Oise), une gardienne de la paix et un adjoint de sécurité ont été blessés au cours d’un contrôle de police. Dimanche 7 janvier, l’avocat d’un suspect a dénoncé une « bavure » des forces de l’ordre. La policière, qui a notamment eu un doigt cassé, s’est vu prescrire 42 jours d’incapacité totale de travail (ITT) et son collègue 12 jours, a indiqué à l’AFP une source policière. Selon cette source, un équipage avait senti « une odeur de shit » émanant d’une voiture et décidé de contrôler ses quatre occupants, qui se sont rebellés. « Ils s’en prennent aux policiers, incitent à l’émeute », a relaté cette source, selon laquelle 30 personnes ont alors avancé vers les fonctionnaires, qui ont fait usage de leur lanceur de balle de défense pour se dégager.
Une pluie « de coups »
Mais Me Arié Alimi, avocat de deux des jeunes gens interpellés, a affirmé dans un communiqué transmis à l’AFP que « ses clients, loin d’avoir été coupables de vouloir se soustraire à un contrôle, ont au contraire été victimes de violences graves, attestées par un médecin légiste ». Selon lui, un jeune majeur s’est vu prescrire 47 jours d’ITT, ayant eu les « mains fracturées » et reçu une pluie « de coups de matraque sur le visage et le corps ». La source policière a de son côté indiqué qu’un mis en cause, « bien connu des services de police », s’était vu prescrire six jours d’ITT.
Sollicité par l’AFP, le parquet de Pontoise n’avait pas donné suite dimanche après-midi. « Le mot communément utilisé pour ce qui s’est passé à Argenteuil est une bavure », a dénoncé Me Alimi, affirmant que l’affaire a fait l’objet d’une « instrumentalisation politique et syndicale intolérable ».
Après la violente agression de deux policiers lors du réveillon à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), la nouvelle avait suscité samedi des condamnations, le syndicat Unité SGP police-FO déplorant dans un communiqué une « situation insoutenable » pour les forces de l’ordre.
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Source : Le Point
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