Un plan immobilier ambitieux pour la police et la gendarmerie

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Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, a fait de l’amélioration des conditions de travail des policiers et gendarmes un de ses chantiers prioritaires. – SIPA

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a annoncé ce mercredi, le lancement de 29 chantiers de rénovation et de construction de commissariats d’ici à 2020. Côté gendarmerie, près de 9.700 logements seront remis à neuf, a-t-il promis.

Le gouvernement, qui a maille à partir  avec les personnels pénitentiaires , ne se désintéresse pas des conditions de vie et de travail des policiers et des gendarmes. Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, a livré mercredi, depuis le commissariat de police du 14e arrondissement de Paris, le détail et la localisation précise des chantiers d’un vaste programme de remise à niveau de ce type de bâtiments, ainsi que des casernes de gendarmerie.

Un programme dont il avait esquissé les grandes lignes dès son arrivée place Beauvau, en mai dernier, promettant alors un « plan quinquennal ». En fait, le ministère s’est donné de la visibilité pour trois ans, augmentant de 5 % et 9 % les budgets immobiliers de la police et de la gendarmerie dès cette année et arrêtant leurs montants à respectivement 196 et 105 millions d’euros jusqu’en 2020.

Vers la fin des travaux cache-misère

Ce cadre étant posé, côté police, 29 nouvelles opérations immobilières seront lancées d’ici à fin 2020. On y compte 17 projets de construction dont celle de commissariats, essentiellement, et de trois stands de tir. Les autres chantiers consisteront à rénover ou étendre d’autres commissariats ainsi que des hôtels de police.

Des éléments d’un patrimoine existant  dont la réputation de vétusté n’est plus à faire , comme l’illustre l’état du commissariat où se trouvait le ministre. Une situation que les manifestations de grogne des policiers de l’automne dernier avaient largement contribué à faire connaître dans l’opinion, dénonçant le peu de moyens mis dans l’entretien de leurs locaux.

En consacrant cette année 31 millions d’euros à la maintenance lourde de ce parc, chiffre que ses services donnent à comparer aux 14,7 millions dépensés en 2015, Gérard Collomb estime pouvoir en finir avec la longue tradition des travaux cache-misère qui colle à la politique immobilière de la police.

D’autant qu’en 2020, ce budget doit atteindre 50 millions d’euros. La remise en état des écoles de police et celle des  cantonnements des CRS , très remontés l’automne passé contre leurs conditions d’hébergement, seront prioritairement menées, mobilisant respectivement 30 et 10 millions d’euros dans le cadre de ce programme pluriannuel.

« Co-construire » avec les collectivités locales

En ce qui concerne la gendarmerie, 47 chantiers vont être engagés d’ici à la prochaine décennie, tous réservés à l’extension, la rénovation et la maintenance lourde du patrimoine. L’enjeu est d’y améliorer les conditions de vie dans les casernes au moins autant que les conditions de travail. Près de 9.700 logements vont être remis en état dans les trois ans. Sans oublier les enjeux de sécurité liés à ces lieux. Ainsi, 15 millions d’euros seront dépensés chaque année pour renforcer la protection de ceux qui les occupent.

A noter que la réalisation de ce vaste programme reposera aussi sur le soutien des collectivités locales. Le dispositif qui leur permet d’intervenir dans les opérations intéressant la police et la gendarmerie a été prorogé pour trois ans dans la dernière loi de finances. Cette « co-construction » a notamment permis d’engager 200 projets de logements locatifs pour la gendarmerie nationale.

Gérard Collomb‏Compte certifié @gerardcollomb


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