Un livre pour tout savoir sur les gendarmes du ciel

Vélizy-Villacoublay, BA 107. L’EC 145 assure notamment les missions en montagne et celles du GIGN. L’EC 135, avec sa caméra embarquée, est utilisé pour les missions de surveillance.

Vélizy-Villacoublay, BA 107. L’EC 145 assure notamment les missions en montagne et celles du GIGN. L’EC 135, avec sa caméra embarquée, est utilisé pour les missions de surveillance. (LP/F.-X.C.)
L’histoire de la gendarmerie aérienne existe désormais sur papier glacé. Un livre retraçant l’aventure des 1 500 hommes et femmes, qui ont contribué à l’essor de cette unité née en 1957, vient de sortir aux éditions Pierre de Taillac.

Du massif du Mont-Blanc à la jungle guyanaise en passant par le littoral atlantique, les forces aériennes interviennent partout en France.

Préfacé par le général d’armée Denis Favier, ex-patron du GIGN, le livre s’appuie sur 450 photographies inédites et rend hommage aux gendarmes du ciel. Commandé par le général Daniel Leimbacher, le Commandement des forces aériennes de la gendarmerie nationale (CFAGN), regroupe aujourd’hui 475 hommes et femmes répartis sur 29 bases et compte 56 appareils. En près de soixante ans, les gendarmes du ciel ont porté secours à 300 000 personnes.

« Les gendarmes du ciel » aux éditions Pierre de Taillac, 240 pages, 35 €. Renseignements 02.31.98.04.45 ou pierre@editionspierredetaillac.com 

 

Pierre Rossignol : « Notre feuille de route, c’était “faites ce que vous pouvez » Il fait partie des pionniers de la gendarmerie de l’air. Pierre Rossignol, 89 ans, est l’un des tout premiers gendarmes à avoir pris les commandes d’un hélicoptère. « Il avait été acheté avec des crédits pour les blindés. Officiellement, on n’existait pas. La plupart des gradés n’en voulaient pas et je ne parle pas de l’armée de l’Air qui voyait ça d’un très mauvais œil. Il fallait montrer que l’hélicoptère était utile. Notre feuille de route, c’était “faites ce que vous pouvez “», sourit le presque nonagénaire. En 1955, il survole une manifestation à Nantes (Loire-Atlantique). Les ouvriers des chantiers navals veulent aller libérer des collègues à la prison. « On a pu renseigner les collègues au sol. » Pierre Rossignol a fini sa carrière avec le grade de colonel.

 

 

Le Lieutenant-colonel Jean-Paul Bloy : « C’est un métier de passion » Le Lieutenant-colonel Jean-Paul Bloy commande le groupement des forces aériennes de gendarmerie d’Hyères (Var). Une unité de 50 personnes qui rayonne sur treize départements. « Nous assurons des missions de sécurité routière mais aussi d’enquête et également de protection civile », assure le militaire qui pilote encore régulièrement. « Il y a trois grandes spécialités en gendarmerie : le GIGN, la montagne et les hélicos. J’ai préparé tous les concours et j’ai été reçu dans les forces aériennes », poursuit le colonel Bloy. Et d’ajouter : « C’est un métier de passion et franchement je n’ai pas l’impression de travailler. »

 

 

Jean Flandin : « J’ai créé la première fiche d’entretien des hélicos » Jean Flandin, 90 ans, voulait être pilote. « Mais j’avais un problème à une oreille alors je n’ai pas pu », raconte l’alerte nonagénaire. En 1953, ce mécanicien spécialiste des chars est désigné pour suivre un stage de mécanicien d’hélicoptères. Objectif : assurer la maintenance du seul hélicoptère de la gendarmerie. « Il est arrivé dans des caisses à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) où on l’a monté. C’était un Bell », se souvient-il encore. En mars 1957, lors de la création de la gendarmerie aérienne, il devient chef de l’atelier central basé au camp de Satory à Versailles. « J’ai créé la première fiche d’entretien d’un hélicoptère », lance Jean Flandin qui a terminé sa carrière dans le civil à la Snecma.

Source : Le Parisien

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