Un jour avec le peloton de gendarmerie de Méru

7703316_7208d074-3c0b-11e8-92cc-f16e2134c6cc-1_1000x62517 heures. La patrouille du Psig vient en soutien de brigades pour rechercher un automobiliste en fuite. Ils retrouvent à 17 heures, le véhicule endommagé dans un parking. LP/F.C.

Ils sont 22 gendarmes et rayonnent sur 153 communes. Nous avons passé une journée avec l’un des six Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig), celui de Méru, toujours prêt à intervenir en cas de situations tendues.

L’équipage est composé des gendarmes Quentin Leuliette, Lohan Mallet et du gendarme adjoint volontaire Tony Ribeiro. La patrouille a démarré à 14 heures pour se concentrer sur le secteur de Noailles. Ils contrôlent des véhicules, assurent « une présence », disent-ils. 16 h 30, l’équipage roule en direction de Méru. Mais une BMW a percuté un camion à Mouy et a pris la fuite. Demi-tour. Le véhicule endommagé est retrouvé garé sur un parking. Mais pas de trace du conducteur. Il est connu. Un gendarme de la brigade de Noailles se rend à son domicile, épaulé du Psig. Il est 17 heures et l’homme est fortement alcoolisé. Sur le qui-vive, les trois gendarmes du Psig sont prêts à intervenir au cas où la situation dégénérerait. Le conducteur n’est pas interpellé, seulement convoqué à une date ultérieure.

23 heures

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LP/Jean-Baptiste Quentin Nouvelle patrouille, nouveau trinôme. L’adjudant Thomas Lansiaux, les gendarmes Quentin Leuliette et Valentin Menard circulent depuis 22 heures sur les routes du secteur d’Auneuil. Au quotidien, le Psig est là pour « renforcer les brigades de gendarmerie, précise le capitaine Laurent Cuvelier, à la tête de cette unité. Nous intervenons lors des faits à plus haute intensité comme des bagarres, des violences intra-familiales, et nous recherchons le flagrant délit. » Mais cette fois, le calme règne. La semaine précédente, le secteur avait connu cinq cambriolages. Le regard attentif au moindre détail, les trois du Psig observent l’environnement, contrôlent les automobilistes au comportement jugé suspect : deux véhicules qui se suivent au pas dans une rue à sens unique, un garage allumé sans présence humaine… A 23 heures, deux jeunes à scooter sont arrêtés. L’un d’eux a des pneus usés. Il aura cinq jours pour se présenter à la brigade d’Auneuil avec des bons pneus.

 

Minuit

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LP/Jean-Baptiste Quentin « Neogend » est l’outil devenu incontournable des militaires. Avec leur tablette, ils ont accès à des informations sur les véhicules, tels que le nom du propriétaire, la date du dernier contrôle technique, s’il n’est pas déclaré volé… La patrouille du Psig multiplie cette nuit-là les contrôles d’automobilistes. A minuit, c’est au tour d’un conducteur d’une Seat Ibiza, dont le pot d’échappement laisse échapper une fumée noire, de faire l’objet de vérifications. Rien à signaler. Une intervention anodine pour cette unité de gendarmerie pas épargnée ces deux dernières années par les pertes humaines (3 morts en décembre 2016 dans un accident de la route, et un suicide à l’automne dernier).

1 heures

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Jean-Baptiste Quentin Sur une route départementale, le véhicule du Psig s’est garé sur un parking pour observer les automobilistes. A 1 heure, une Peugeot 306 roule vite. Les militaires la prennent en chasse. Refus d’obtempérer. Yoann, le conducteur, finit par s’arrêter. Il a l’air de celui qui a bu. Le dépistage d’alcoolémie s’avère positif. « On sait que c’est positif mais pas de combien. On va voir s’il est en récidive ou pas », indique un des trois binômes. Quarante minutes plus tard, Yoann est emmené à la brigade du Coudray, où un officier de police judiciaire va prendre la procédure en main. Deux tests d’alcoolémie sont faits. Menotté, Yohan essaie de négocier. « Je suis a côté de chez moi, on peut essayer de s’arranger… » Il sera placé en garde à vue. Il est 2 h 30, la mission du Psig dans cette affaire est close.

3 h 20

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LP/Jean-Baptsite Quentin La patrouille est de retour à Méru. Avant de rentrer chez soi, il faut consigner sur ordinateur tous les contrôles réalisés cette nuit-là. En 2017, le peloton a contrôlé 4 447 véhicules, 4 408 personnes. Il a effectué 27 transfèrements de détenus, mené 6 055 patrouilles, 17 opérations de maintien de l’ordre et est venu 233 fois en appui opérationnel aux enquêteurs. Il n’a heureusement pas eu à se prévaloir de sa qualification « Psig Sabre ». A ce titre, le peloton de Méru est doté d’équipements supplémentaires (fusil automatique de type HK G36, boucliers balistiques…) pour intervenir en primo-arrivant en cas d’attaque terroriste.

Source : Le Parisien

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